MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE LA REPUBLIQUE DU MALI FORMATION PROFESSIONNELLE UN PEUPLE – UN...

MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE LA REPUBLIQUE DU MALI FORMATION PROFESSIONNELLE UN PEUPLE – UN...



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MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE LA REPUBLIQUE DU MALI


FORMATION PROFESSIONNELLE UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI


*********************


OBSERVATOIRE NATIONAL DE L’EMPLOI


ET DE LA FORMATION




















































































Décembre 2016






Enquête Nationale sur l’Emploi auprès des


Ménages (ENEM 2015) :


rapport principal




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Enquête Nationale sur l’Emploi :


rapport principal 2015































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i




Équipe d’élaboration du rapport


Coordination technique
Mme Marie DEMBELE Conseillère technique MEFP


M. Boubacar DIALLO Directeur Général ONEF


Mme Aoua dite Saran DEMBELE Directrice Générale Adjointe ONEF


Comité de rédaction
M. Boubacar DIALLO Directeur Général, ONEF


Mme Aoua dite Saran DEMBELE Directrice Générale Adjointe, ONEF


Dr. Arouna SOUGANE Directeur Général CFP-Stat


M. Assekou AHMADOU Directeur CPS/SICAEPIP


M. Bourama Fassery BALLO Directeur Général Adjoint ODHD


Dr. Dramane TRAORE Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) de


l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako


(USSGB)


M. Sidy Boly Statisticien


Mme Kadia Bagayoko Chargée d’études, ONEF


M. Adama André TOGO Chargé d’études, ONEF


M. Lassana DOUMBIA Chargé d’études, ONEF


M. N’Faly SIAMAN Chargé d’études, ONEF


M. Djimé TRAORE Chargé d’études, ONEF


M. Idrissa Yacouba TOURE Chef Département Informatique et Gestion des Bases de


données, ONEF


Administration et Gestion
M. Ibrahima Yala DIALLO Agent Comptable


Mme Sohayata Attaher MAIGA Chef Département Administration et Gestion des Ressources


Humaines


M. Bandiougou KEITA Chef Département Communication et Documentation


M. Siaka KONATE Chef Département Finance Approvisionnement


M. Oumar OUOLOGUEM Chef Cellule Contrôle et Gestion Interne


Mme Adam DEMBELE Assistante Chef Cellule Contrôle et Gestion Interne


Mme Oumou KEITA Chargée de Comptabilité


Mme Sétou DOUMBIA Secrétaire de Direction


Comité Scientifique
Président


M. Mahamadou Zibo MAIGA Coordinateur de la Cellule Technique du CSLP


Membres


Pr. Moussa KANTE Directeur Général, CNRST


Pr. Samba DIALLO Recteur, USSGB


Pr. Dénis DOUGNON Directeur Général, ISFRA


Dr. Boubacar MAKALOU Directeur Général, CERCAP


Pr. Mahamadou Soukalo TRAORE Directeur Général, INRSP


Dr. Issa BOUARE Chef de Division INSTAT


Dr. Bourama DEMBELE Directeur Général, IER


M. Bamoussa KONE Directeur National, DNPD


Comité de lecture
Mme KY Annita PARE CT-MEFP


M. Seydina Oumar DIARRA Chargé de communication au MEFP











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ii




Préface




Le suivi et l’évaluation des principaux indicateurs définis dans le cadre de la Politique Nationale de


l’Emploi et celle de la Formation Professionnelle, nécessitent la collecte, l’analyse et de la diffusion


régulière des données statistiques sur l’emploi et la formation.




Notre pays s’est inscrit dans cette dynamique depuis 2013.




En effet, l’Institut National de la Statistique (INSTAT) en collaboration avec l’Observatoire National


de l’Emploi et la Formation (ONEF), collecte à l’occasion du troisième passage de l’Enquête


Modulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP), des données sur l’emploi. Grâce à cette


collaboration, l’ONEF a produit en 2015 un premier rapport intitulé : « rapport national de l’enquête


emploi, 2014 ».




Contrairement au premier rapport, les indicateurs produits dans ce nouveau rapport ont été calculés


conformément à la résolution I sur : « les statistiques du travail, de l’emploi et de la sous-utilisation


de la main d’œuvre », adoptée à la 19ème conférence internationale des statisticiens du travail, tenue


du 2 au 11 octobre 2013 à Genève.




Ce travail a été possible grâce à l’appui technique et financier de l’Organisation Internationale du


Travail (OIT) à travers son bureau d’Abidjan. Cet appui a permis non seulement de renforcer les


capacités des chargés d’études de l’ONEF et de l’INSTAT à la compréhension des concepts et


définitions de la nouvelle résolution, mais aussi aux calculs, à l’analyse et à l’interprétation de ces


indicateurs. Je saisis cette occasion pour adresser mes sincères remerciements à l’OIT pour son appui


constant.




Le présent rapport élaboré en six chapitres fait ressortir beaucoup d’indicateurs sur l’emploi, le


chômage, le sous-emploi et la population hors main d’œuvre.




Ces indicateurs sont de véritables outils d’aide à la prise de décision pour lutter efficacement contre


le chômage, le sous-emploi et la pauvreté.




Par la richesse des informations, la variété des thèmes abordés et la qualité des conseils apportés, ce


rapport constitue un outil précieux à la disposition de tous pour accroître les connaissances sur le


marché de l’emploi.





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Table de matière


Équipe d’élaboration du rapport ..................................................................................................................................... i
Préface ................................................................................................................................................................... ii
Liste des tableaux .............................................................................................................................................................. v
Liste des graphiques ....................................................................................................................................................... vii
Sigles et abréviations ..................................................................................................................................................... viii
Résumé exécutif ............................................................................................................................................................... ix
Introduction 1
CHAPITRE I : POPULATION EN AGE DE TRAVAILLER ..................................................................................... 3


1.1. Définition et structure de la population en âge de travailler ........................................... 3


1.2. Caractéristiques de la population en âge de travailler .................................................... 6


1.3. Structure de la population en âge de travailler ............................................................... 7


1.3.1. Main-d’œuvre ............................................................................................................... 8
1.3.1.1. La main-d’œuvre en emploi ........................................................................................ 9
1.3.1.2. La population au chômage ....................................................................................... 10
1.3.2. Population hors main-d’œuvre ................................................................................. 11


1.4. Population en âge de travailler en emploi et sans emploi ............................................. 12


CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION EN EMPLOI .................................................... 13


2.1. Caractéristiques générales de l’emploi ......................................................................... 13


2.1.1. Principales formes d’emplois .................................................................................... 13
2.1.2. Emploi par branche d’activités ................................................................................. 15


2.1.3. Emploi par secteur institutionnel ............................................................................. 18
2.1.4. Emploi par mode d’insertion .................................................................................... 18


2.2. Caractéristiques de l’emploi salarié .............................................................................. 20


2.2.1. Emploi salarié agricole versus emploi salarié non agricole .................................... 20
2.2.2. Emploi salarié par secteur d’activités ...................................................................... 21


2.2.3. Salaire mensuel moyen .............................................................................................. 22
2.2.4. Type de contrat de travail ......................................................................................... 24
2.2.5. Temps de travail ......................................................................................................... 25


2.3. Caractéristiques de l’emploi indépendant non agricole ................................................ 26


2.3.1. Secteurs d’activité ...................................................................................................... 26
2.3.2. Type d’emploi ............................................................................................................. 27


2.3.3. Revenu mensuel nominal moyen .............................................................................. 28
2.3.4. Temps de travail ......................................................................................................... 28


2.4. Caractéristiques de l’emploi indépendant agricole ....................................................... 30


2.4.1. Activités des agriculteurs indépendants ................................................................... 30
2.4.2. Saisonnalité et type d’emplois indépendants agricoles ........................................... 31
2.4.3. Temps de travail hebdomadaire ............................................................................... 32


2.5. Aides familiaux ............................................................................................................. 33


2.5.1. Branches d’activités ................................................................................................... 33
2.5.2. Temps de travail des aides familiaux ....................................................................... 33


2.6. Pluriactivité ................................................................................................................... 34


2.6.1. Taux de pluriactivités ................................................................................................ 34
2.6.2. Branches d’activités principales et secondaires ...................................................... 37
2.6.3. Les activités génératrices de revenus et l’agriculture dans la pluriactivité .......... 38


2.7. Emploi à plein temps, à temps partiel volontaire et sous-emploi ................................. 39


2.7.1. Emploi à plein temps.................................................................................................. 40




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iv




2.7.2. Emploi à temps partiel volontaire ............................................................................ 41
2.7.3. Sous-emploi lié au temps de travail .......................................................................... 43


2.8. Demande d’emploi élargie parmi les personnes en emploi .......................................... 44


2.8.1. Demandeurs d’emploi ................................................................................................ 44


2.8.2. Raisons de recherche d’emploi ................................................................................. 46
CHAPITRE III : CARACTERISTIQUES DES CHOMEURS .................................................................................. 48


3.1. Durée du chômage ........................................................................................................ 48


3.2. Aspirations des chômeurs ............................................................................................. 49


3.3. Principal moyen de recherche d’emploi ....................................................................... 53


3.4. Raison principale de perte d’emploi des chômeurs ayant déjà travaillé ....................... 54


3.5. Chômeurs inscrits à l'ANPE ou BPP/ETT et leurs attentes .......................................... 55


3.6. Raison de non inscription des chômeurs ...................................................................... 57


3.7. Attentes des chômeurs pour sortir du chômage ............................................................ 58


CHAPITRE IV : CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION HORS MAIN D’ŒUVRE .............................. 60


4.1. Main-d’œuvre potentielle ............................................................................................. 61


4.2. Population au travail mais pas en emploi ..................................................................... 61


4.3. Population des autres personnes hors main-d’œuvre .................................................... 63


CONCLUSION ............................................................................................................................................................... 64
RECOMMANDATIONS ............................................................................................................................................... 65
Références bibliographiques .......................................................................................................................................... 66
ANNEXES ................................................................................................................................................................. 68


Annexe 1. Lexique ......................................................................................................................... 69


Annexe 2. Sous-utilisation de la main-d’œuvre ............................................................................. 71


Annexe 3. Liste minimale des indicateurs du marché du travail .................................................... 72


Annexe 4. Effectif de la population totale et de la main d’œuvre .................................................. 78









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v




Liste des tableaux



Tableau 1 : Population en âge de travailler (en % de la population totale) selon les caractéristiques


sociodémographiques ................................................................................................................................................. 6


Tableau 2 : Répartition de la population en âge de travailler (en %) selon les caractéristiques des individus ................... 7


Tableau 3 : Structure de la population en âge de travailler (en %) selon les caractéristiques des individus ....................... 8


Tableau 4 : Structure de la main d’œuvre (en %) selon les caractéristiques des individus ................................................. 8


Tableau 5 : Répartition de la main d'œuvre (en %) selon les caractéristiques des individus .............................................. 9


Tableau 6 : Répartition de la main d'œuvre en emploi (en %)selon les caractéristiques des individus .............................. 9


Tableau 7 : Répartition de la main d'œuvre au chômage (en %) selon les caractéristiques des individus ........................ 10


Tableau 8 : Répartition (en %) de la population hors main d'œuvre selon les caractéristiques des individus .................. 11


Tableau 9 : Population en âge de travailler (en %) en emploi ou sans emploi selon les caractéristiques des individus ... 12


Tableau 10 : Situation dans la profession selon les caractéristiques des individus (%) ................................................... 13


Tableau 11 : Répartition (%) des emplois par secteur d’activités selon les caractéristiques sociodémographiques ......... 16


Tableau 12 : Répartition (%) des emplois par mode d’insertion dans l’emploi selon les caractéristiques


sociodémographiques ............................................................................................................................................... 19


Tableau 13 : Répartition (%) des emplois salariés selon les caractéristiques des individus ............................................. 20


Tableau 14 : Répartition (en%) des emplois salariés par secteur d’activités selon les caractéristiques des individus ...... 22


Tableau 15 : Salaire mensuel moyen des emplois salariés (en FCFA) selon les caractéristiques des individus ............... 23


Tableau 16 : Répartition (en %) des emplois salariés par type de contrat selon les caractéristiques des individus .......... 24


Tableau 17 : Temps de travail des salariés selon les caractéristiques des individus ......................................................... 25


Tableau 18 : Répartition (%) des emplois indépendants non agricoles par secteur selon les caractéristiques


sociodémographiques ............................................................................................................................................... 26


Tableau 19 : Répartition (%) des emplois indépendants non agricoles selon le type d’emploi et les caractéristiques des


individus ................................................................................................................................................................... 27


Tableau 20 : Revenu mensuel moyen tiré de l’emploi indépendant non agricole (en FCFA) selon les caractéristiques des


individus ................................................................................................................................................................... 28


Tableau 21 : Temps d’activités des emplois indépendants non agricoles selon les caractéristiques des individus .......... 29


Tableau 22 : Temps de travail par semaine des emplois indépendants non agricoles selon les caractéristiques des


individus ................................................................................................................................................................... 29


Tableau 23 : Répartition de l’emploi indépendant agricole selon les caractéristiques sociodémographiques .................. 30


Tableau 24 : Répartition (en %) des agriculteurs indépendants par type d'activités selon leurs caractéristiques


individuelles ............................................................................................................................................................. 31


Tableau 25 : Temps de travail hebdomadaire, nature et type des emplois indépendants agricoles selon les


caractéristiques des individus ................................................................................................................................... 32


Tableau 26 : Répartition (en %) des agriculteurs indépendants par temps de travail hebdomadaire ................................ 32


Tableau 27 : Répartition (%) des aides familiaux par secteur d’activités selon les caractéristiques sociodémographiques


................................................................................................................................................................................. 33


Tableau 28 : Répartition (%) des aides familiaux selon le temps de travail hebdomadaire .............................................. 34


Tableau 29 : Taux de pluriactivité selon les caractéristiques sociodémographiques ........................................................ 35


Tableau 30 : Pluriactivité et secteur d'activités secondaires ............................................................................................. 36


Tableau 31 : Répartition (%) des pluriactifs par secteur d’activités secondaires selon l'activité principale ..................... 37




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vi




Tableau 32 : Proportion de pluriactifs pratiquant une AGR ou l'agriculture .................................................................... 38


Tableau 33 : Répartition (en%) des emplois selon le temps de travail et les caractéristiques des individus .................... 39


Tableau 34 : Répartition (en%) des emplois à plein temps selon les caractéristiques des individus ................................ 40


Tableau 35 : Répartition (en%) des emplois à temps partiel volontaire selon les caractéristiques des individus ............. 41


Tableau 36 : Taux de sous-emploi selon les caractéristiques des individus ..................................................................... 43


Tableau 37 : Répartition (en %) des personnes en emploi en quête d’un autre emploi selon les caractéristiques des


individus ................................................................................................................................................................... 44


Tableau 38 : Personnes des demandeurs en emploi d’un autre emploi (en %) selon la raison et les caractéristiques des


individus ................................................................................................................................................................... 46


Tableau 39 : Répartition des chômeurs par caractéristiques sociodémographiques selon la durée du chômage .............. 49


Tableau 40 : Répartition des chômeurs par caractéristiques sociodémographiques selon leurs aspirations en matière


d’emploi ................................................................................................................................................................... 50


Tableau 41 : Répartition des chômeurs par type de métier désiré selon les caractéristiques démographiques ................. 51


Tableau 42 : Répartition des chômeurs par type d’organisation désiré selon les caractéristiques démographiques ......... 52


Tableau 43 : Répartition (en %) des chômeurs par caractéristiques démographiques selon le principal moyen de


recherche d’emploi ................................................................................................................................................... 54


Tableau 44 : Répartition (en %) des chômeurs ayant déjà travaillé par caractéristiques démographiques selon la raison


principale de la perte d’emploi ................................................................................................................................. 54


Tableau 45 : Répartition (en %) des chômeurs par caractéristiques démographiques selon leurs inscriptions aux bureaux


de placement et leurs attentes des bureaux ............................................................................................................... 57


Tableau 46 : Répartition (en %) des chômeurs non-inscrits par caractéristiques démographiques selon les raisons de non


inscriptions aux bureaux de placement .................................................................................................................... 57


Tableau 47 : Répartition (en %) des chômeurs par caractéristiques démographiques selon leurs attentes pour sortir du


chômage ................................................................................................................................................................... 59


Tableau 48 : Proportion et composition (en %) de la population hors main-d’œuvre selon les caractéristiques des


individus ................................................................................................................................................................... 60


Tableau 49 : Répartition (en %) des chômeurs découragés dans la population de main-d’œuvre potentielle selon les


caractéristiques des individus ................................................................................................................................... 61


Tableau 50 : Décomposition (%) de la population au travail mais pas en emploi ............................................................ 62


Tableau 51 : Proportion et répartition (en %) de la population des autres personnes hors main-d’œuvre selon les


caractéristiques des individus ................................................................................................................................... 63









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vii






Liste des graphiques




Graphique 1 : Effectif de la population suivant certaines statistiques du travail ................................................................ 5


Graphique 2 : Répartition (%) des personnes en emploi par type ..................................................................................... 13


Graphique 3 : Répartition (en %) des emplois selon le secteur d’activités ....................................................................... 15


Graphique 4 : Répartition (%) de la population en emploi par secteur institutionnel ....................................................... 18


Graphique 5 : Répartition (en %) des emplois salariés par secteur d’activités ................................................................. 21


Graphique 6 : Proportion de pluriactifs selon le secteur institutionnel de l’emploi principal ........................................... 35


Graphique 7 : Répartition (en %) des demandeurs d’emploi selon le motif de recherche d’emploi ................................. 46





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viii




Sigles et abréviations




ANPE Agence Nationale Pour l’Emploi


BIT Bureau International du Travail


BPP/ETT Bureau de Placement Payant et Entreprises de Travail Temporaire


CDD Contrat à Durée Déterminée


CDI Contrat à Durée Indéterminée


CERCAP Centre d’Etudes et de Renforcement des Capacités d’Analyse et de Plaidoyer


CFP-Stat Centre de Formation et Perfectionnement en Statistique


CIST Conférence Internationale des Statisticiens du Travail


CNRST Centre National de Recherche Scientifique et Technologique


CPS/SICAEPIP Cellule de Planification et de Statistique du secteur de l’Industrie, du Commerce,


de l’Artisanat, de l’Emploi et de la Promotion de l’Investissement Privé


CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté


CT-MEFP Conseiller Technique – Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle


DNPD Direction Nationale de la Planification du Développement


EMOP Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages


IER Institut d’Economie Rurale


INRSP Institut National de Recherche et de Santé Publique


INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques


INSTAT Institut National de la Statistique


ISFRA Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée


N.C.A. Non Classé ailleurs


ODHD Observatoire du Développement Humain Durable


ONEF Observatoire National de l’Emploi et de la Formation


ONG Organisation Non Gouvernementale


PME/PMI Petite et Moyenne Entreprise / Petite et Moyenne Industrie


RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat


SCN Système de Comptabilité Nationale


USSGB Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako









































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Résumé exécutif




[A]. Contexte et justification


L’emploi est une priorité pour les plus hautes autorités du pays. C’est dans ce cadre que plusieurs


projets et programmes sont mis en œuvre pour promouvoir la création d’emplois surtout pour les


jeunes et les femmes qui sont les plus touchés par le chômage.




Le suivi et l’évaluation de ces projets et programmes s’avèrent indispensables, d’où la nécessité de


produire régulièrement des données statistiques sur l’emploi et la formation. Notre pays s’est inscrit


dans cette dynamique depuis 2013 en intégrant l’Enquête emploi auprès des ménages dans le


dispositif de l’Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP) de l’INSTAT. Les


données ainsi collectées lors du troisième passage de l’EMOP sont mises à la disposition de l’ONEF


pour être analysées et produire le rapport national de l’enquête emploi, édition 2016, portant sur les


données de 2015.




L’objectif général de ce rapport est de produire les indicateurs clés pour une meilleure connaissance


de la situation du marché du travail en 2015 au Mali. Plus spécifiquement, il vise à :


- étudier les caractéristiques sociodémographiques de la population en âge de travailler ;


- analyser les caractéristiques de la main d’œuvre au Mali ;


- dresser le profil de l’emploi ;


- décrire la sous-utilisation de la main-d’œuvre dont le chômage ;


- analyser les caractéristiques de la population hors main-d’œuvre ;




[B]. Méthodologie




Les données de l’EMOP analysées dans ce rapport ont été collectées sur un échantillon de 6 300


ménages répartis sur toute l’étendue du territoire, hormis la région de Kidal1. Les ménages enquêtés


ont été tirés de façon aléatoire suivant un plan de sondage stratifié à deux degrés. L’échantillon tiré


est représentatif selon le milieu de résidence de la population (urbain et rural) et la région. Après


l’opération de traitement effectuée par l’Institut National de la Statistique (INSTAT), les données ont


été transmises à l’ONEF pour calculer les indicateurs et produire le rapport d’analyse plus détaillé.




Pour mener à bien ce travail, la structure a bénéficié de l’appui technique du BIT qui a recruté un


consultant. Ce dernier a formé, non seulement le personnel de l’ONEF à la compréhension des


concepts et définitions de la résolution I, adoptée à la dix-neuvième conférence internationale des


statisticiens du travail (CIST), tenue à Genève du 2 au 11 octobre 2013, mais aussi au calcul et à


l’interprétation de ces indicateurs.




Le rapport d’analyse a été rédigé par une équipe composée des représentants du Centre de Formation


et Perfectionnement en Statistique (CFP-Stat), de la Cellule de Planification et de Statistique du


secteur de l’Industrie, du Commerce, de l’Artisanat, de l’Emploi et de la Promotion de



1 C’est en raison de la situation sécuritaire dans cette région du pays que la région de Kidal a été exclue de l’enquête.




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x




l’Investissement Privé (CPS/SICAEPIP), de l’Observatoire du Développement Humain Durable et


de la Lutte contre la Pauvreté, de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako.




Les indicateurs analysés dans ce rapport, sont ceux définis dans la résolution I, adoptée à la 19e


Conférence Internationale des Statisticiens du Travail.




[C]. Population en âge de travailler




La Population en âge de travailler est définie au Mali, comme l’ensemble des personnes âgées d’au


moins 15 ans. Cet âge correspond à l’âge minimum légal de travail au Mali. Elle se décompose en


deux sous-populations : la main d’œuvre et la population hors main d’œuvre.




La Main-d’œuvre correspond à l’offre de travail du moment pour la production de biens et


services en échange d’une rémunération ou d’un profit (personnes pourvues d'un emploi ou


au chômage). La main d’œuvre se répartit entre population en emploi et population au


chômage :


Population en emploi : Toutes les personnes en âge de travailler qui, durant les 7


jours précédant l’enquête, étaient engagées dans toute activité visant à produire des


biens ou à fournir des services en échange d'une rémunération ou d'un profit.


Population au chômage : Toutes les personnes en âge de travailler qui durant les 7


jours précédant l’enquête n'étaient pas en emploi, avaient effectué des activités de


recherche d'emploi, et étaient disponibles pour l'emploi dans les 15 jours suivant


l’enquête si la possibilité d'occuper un poste de travail existait.


Population hors main-d’œuvre : Les personnes en âge de travailler qui ne sont ni en emploi


ni au chômage durant les 7 jours précédant l’enquête.




En décembre 2015, la population malienne est estimée à 17 735 921 de personnes parmi lesquelles 8


945 115 sont en âge de travailler, soit 50,4%. Cette population se caractérise par sa relative jeunesse :


près de la moitié (49,6%) a moins de 14 ans.




A la même période, la main d’œuvre est estimée à 6 297 103 de personnes dont 5 809 510 (92,3%)


en emploi et 487 593 (7,7%) en situation de chômage. La population hors main d’œuvre est estimée


à 2 648 012, soit 29,6% de la population en âge de travailler.




[D]. Main d’œuvre




D1. Description de la population en emploi




D1.1. Principales formes d’emplois


Les emplois indépendants agricoles représentent 43,1% des emplois exercés en décembre 2015 et les


emplois indépendants non agricoles 27,3% des emplois. L’emploi salarié total (emploi salarié non


agricole et emploi salarié agricole) représente moins d’un dixième (9,3%) de l’emploi total. Le degré


de formalisation des relations de travail demeure donc très faible dans le pays, ce qui peut contribuer


à augmenter les emplois précaires. Le taux de salarisation est surtout très faible en milieu rural (3,5%)




13 13

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xi




comparativement au milieu urbain (27,1%) et particulièrement à Bamako (34,3%). Les aides


familiaux représentent 20,3% des personnes en emploi.




D1.1.1 Caractéristiques des emplois salariés




Les emplois salariés non agricoles représentent 95,2% des emplois salariés, contre seulement 4,8%


dans le domaine agricole. Une part importante des femmes occupe les emplois salariés non agricole


(97,3% contre 94,6% des hommes).




Par rapport au secteur d’activités, près de sept emplois salariés sur dix (68,1%) se trouvent dans le


secteur des services suivis de l’industrie (17,8%). Le secteur primaire (Agriculture, élevage, forêt,


pêche), ne renferme seulement que 5,6% des emplois salariés.




Le salaire mensuel moyen est de 82 091 FCFA. Si les hommes gagnent en moyenne mensuellement


90 093 FCFA, les femmes par contre ne gagnent qu’en moyenne 55 361 FCFA de salaire mensuel.




Le contrat à durée indéterminée (CDI) et le contrat à durée déterminée (CDD) caractérisent 51,7%


des emplois salariés au Mali contre 40,1% pour le contrat verbal. Il faut également noter que


seulement 8,4% de salariés n’ont pas de contrat.




D1.1.2. Caractéristiques de l’emploi indépendant non agricole




Les emplois indépendants non agricoles selon les secteurs qui se déclinent en commerce (55,7%),


industrie (23%) et services (21,3%). Près de 68% des emplois indépendants non agricoles occupés


par les femmes se trouvent dans le commerce contre 41,3% pour les hommes. La répartition des


emplois indépendants non agricoles occupés par les hommes nous montre que 29,1% travaillent dans


l’industrie et 29,6% dans les services et celle des femmes est de 17,7% dans l’industrie et 14,4% dans


les services.




Le taux d’emploi informel est estimé à 99,5% en 2015 pour les indépendants non agricoles. Le revenu


nominal moyen issu des activités non agricoles des indépendants est estimé à 43 135 CFA. Les


hommes gagnent presque trois fois plus que les femmes (66 477 FCFA contre 23 152 FCFA). Le


revenu mensuel moyen est également plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (56 708 FCFA


contre 31 180 FCFA).




D1.1.3. Caractéristiques de l’emploi indépendant agricole




Les céréales constituent la base de l’alimentation des maliens. La culture de céréales occupe neuf


agriculteurs indépendants sur dix (91,1%) au Mali. On s’aperçoit que plus de deux tiers (69,1%) des


emplois indépendants agricoles sont occasionnels contre 31% pour des emplois permanents. Les


femmes occupent plus d’emplois occasionnels que les hommes (72,9% contre 66,1%).




En outre, les jeunes (15-24 ans) occupent trois emplois indépendants agricoles occasionnels sur quatre


(74,3%). C’est chez les individus de niveau secondaire qu’on enregistre la part la plus élevée pour


l’occupation permanente des emplois indépendants agricoles (80,5%).




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xii




D1.1.4. Les aides familiaux




Les aides familiaux sont très nombreux dans le secteur agricole (93,2%) comparativement aux autres


secteurs d’activités. Seulement, 3,2% d’entre eux évoluent dans le commerce et 2,7% dans les


services et moins de 1% dans l’industrie. Quelles que soient les caractéristiques individuelles, la


proportion des aides familiaux dans l’Agriculture (Agriculture, élevage, forêt, pêche) reste importante


excepté Bamako. Par contre, ils évoluent plus dans les services (51,5%) et le commerce (41,9%) dans


la capitale.




D1.1.5. Pluriactivité




En décembre 2015, au Mali, 1 476 960 personnes en emploi ont au moins une activité secondaire,


soit 25,4% du nombre total des personnes en emploi, dont 25,0% chez les hommes et 25,9% chez les


femmes. Cette pluriactivité est plus fréquente en milieu rural (30,6%) qu’en milieu urbain (7,8%).




Le taux de pluriactivité est plus élevé chez les individus âgés de 41 - 64 ans (29,5%) de 36 - 40 ans


(26,9%) et de 25 - 35 ans (26,1%) que chez de jeunes de 15 - 24 ans (18,8%). Plus l’âge augmente,


plus la population en emploi exerce au moins une activité secondaire en plus de leur activité


principale, certainement dû à des ambitions, à l’augmentation de la taille du ménage et du coût de la


vie.




Les personnes de niveau supérieur ont le taux de pluriactivité le plus faible (3,9%) comparativement


aux personnes n’ayant aucun niveau (27,6%), celles de niveau primaire (21,9%) et secondaire


(10,7%). Le taux de pluriactivité est le plus élevé chez les personnes sans niveau d’instruction


(27,3%).




D1.1.6. Emploi à plein temps, à temps partiel volontaire et sous-emploi




Parmi les 5 809 510 individus en emploi, 56,6% travaillent à plein temps, 5,6% travaillent


volontairement à temps partiel, 11,5% sont concernés par le sous-emploi et 26,3% travaillent au-delà


de 48 heures.




La proportion des emplois à temps partiel varie selon le sexe et les autres caractéristiques


sociodémographiques. En effet, 60,2% des femmes en activité occupent un emploi à plein temps


contre 53,5% pour les hommes. En milieu urbain, 50,1% des emplois sont à plein temps dont 46,7%


à Bamako et 54,1% dans les autres villes urbaines. Cette proportion est plus élevée en milieu rural,


soit 58,4% comparativement au milieu urbain.




Les emplois à temps partiel volontaire sont beaucoup plus importants chez les femmes (9,3%) que


chez les hommes (2,5%). La part d’emplois à temps partiel volontaire est plus importante en milieu


rural (6,7%) qu’en milieu urbain (2,1%). A Bamako, la proportion des emplois à temps partiel


volontaire est très faible. Elle ne représente que 0,2% de l’effectif total des emplois de Bamako.


En effet, la proportion des femmes en situation de sous-emploi est de 18,2% tandis que celle des


hommes est de 5,7%. C’est en milieu rural (10,3% d’actifs occupés en situation de sous-emploi) que


le sous-emploi lié à la durée du travail est moins répandu (contre 15,6% en milieu urbain).




15 15

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xiii








D1.1.7. Demande d’emploi élargie parmi les personnes en emploi




Le nombre des personnes en emploi et qui en recherchent un autre est estimé à 75 120, soit 1,3% de


l’ensemble des personnes en emploi. Cette proportion est de 1,9% chez les hommes contre 0,5% chez


les femmes. Elle est plus élevée en milieu urbain avec 1,8% (dont 2,8% dans les autres villes urbaines


et 1,0% à Bamako) qu’en milieu rural (1,1%).




Comparativement aux années précédentes, le nombre d’individus en emploi et à la recherche d’un


autre a considérablement diminué en 2015. De 123173 personnes en emploi chercheurs d’emploi en


2014, il a été estimé à 75 120 en 2015, soit une baisse de 39%.




Les principales raisons évoquées qui poussent ces personnes en emploi à rechercher un autre emploi


sont : i) l’accroissement du revenu actuel (53,4%), ii) l’accès à un emploi plus intéressant (30,3%),


iii) et l’amélioration des conditions de travail (15,7%).


D2. Description de la population au chômage




D2.1.1. Durée du chômage


Selon les normes du Bureau International du Travail (BIT), les individus en situation de chômage de


longue durée, sont ceux qui ont passé au moins une année au chômage. Ainsi, en décembre 2015,


56,6% des chômeurs étaient en situation de chômage de longue durée au Mali.




Parmi les chômeurs ayant le niveau d’études supérieur, plus de 9 sur 10 étaient en situation de


chômage de longue durée, contre près de 2 sur 10 pour les chômeurs ayant le niveau d’études


primaire. Parmi les hommes, 63,3% sont en situation de chômage de longue durée, contre 50,5% des


femmes.




D2.1.2 Aspirations des chômeurs




Plus de 56% des chômeurs aspirent à un emploi indépendant. Cette proportion est de 43,2% à


Bamako. Par contre, 63,5% des chômeurs résidant en milieu rural se disent indifférents par rapport


au type d’emploi recherché, contre 46,5% de ceux qui résident en autre milieu urbain.




Par rapport à la nature de l’emploi recherché, les chômeurs aspirent plus aux emplois temporaires


avec 53,7%. En milieu rural 62,6% des chômeurs recherchent un emploi temporaire, contre 29,3% de


ceux qui résident en milieu urbain. Selon le sexe, 59,7% des femmes sont indifférentes par rapport au


type d’emploi recherché, contre 52,1% des hommes.




Selon le sexe, la plupart des chômeurs sont indifférents quant au type d’emploi recherché avec 56,1%.


Ce pourcentage est plus élevé chez les femmes (59,7%) contre 52,1% chez les hommes.




S’agissant du niveau d’éducation, les chômeurs sans niveau sont intéressés par un emploi temporaire


avec 95,3 %. Pour les autres, ils sont tous intéressés par un emploi à plein temps. L’emploi salarié




16 16

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xiv




concerne les niveaux secondaire et supérieur pour un taux de 90,2 % et 89,8 %. L’emploi indépendant


est l’aspiration majeure pour le primaire avec un taux de 95,9%. Les chômeurs qui n’ont aucun


niveau sont indifférents au type d’emploi avec 97%.




D2.1.3. Principal moyen de recherche d’emploi




En décembre 2015, sur les 487593 chômeurs, 90,9% utilisent les relations personnelles comme


moyen de recherche d’emploi. Le phénomène est un peu plus prononcé chez les femmes avec 93,7%


contre 87,7% pour les hommes.




Les bureaux de placement public et privé tels que l’ANPE et les BPP sont très peu connus par les


chômeurs. Moins de 1% des chômeurs fait de la recherche d’emploi à travers l’ANPE ou les BPP.


Pour les groupes d’âges, 94,9% des jeunes âgés de 15-24 ans considèrent les relations personnelles


comme moyen principal de recherche d’emploi, supérieur à la moyenne nationale.




Par rapport au niveau d’éducation, la quasi-totalité (98,4%) des chômeurs les moins instruits (sans


niveau d’éducation et niveau primaire) cherche de l’emploi à travers les relations personnelles. Les


chômeurs de niveau secondaire utilisent tous les moyens de recherches d’emploi à l’exception des


BPP.




D2.1.4. Raison principale de perte d’emploi des chômeurs ayant déjà travaillé




Au plan national, la raison principale de perte d’emploi est l’insatisfaction des conditions de travail


(68,9%) et seulement 0,7% pour licenciement.




L’examen de la zone de résidence montre qu’en milieu rural, 81,4% des chômeurs ayant déjà travaillé


ont perdu leur emploi suite à l’insatisfaction des conditions de travail et 18,6% pour autre raison. A


Bamako, la majeure partie des chômeurs ont perdu leur emploi, soit par l’insatisfaction des conditions


de travail (37,2%) ou par le fait que le travail est inintéressant (24,9%).




Dans les autres villes urbaines, plus de la moitié (52,9%) a perdu son emploi par l’insatisfaction des


conditions de travail. Les chômeurs qui ont perdu leurs emplois pour motif de rémunération


insuffisante habitent tous dans les autres villes urbaines.




D2.1.5. Chômeurs inscrits à l'ANPE ou BPP/ETT et leurs attentes




Selon le sexe, on constate que la situation de chômeurs inscrits à l'ANPE ou des BPP/ETT touche


beaucoup plus les hommes (5,2%) que les femmes (2,6%), soit 2,6 points de pourcentage. On constate


également au niveau de leurs attentes que le phénomène est plus prononcé au niveau des propositions


d'embauche. Ce taux est encore plus élevé chez les femmes avec 81,1% contre 79,5% pour les


hommes.




Par rapport au groupe d’âge, on remarque que le pourcentage des chômeurs inscrits à l'ANPE ou aux


BPP/ETT est beaucoup plus prononcé dans la tranche d’âges 36-40 ans (40,1%).





17 17

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xv




En ce qui concerne l’éducation, force est de constater que 54,5% des chômeurs de niveau secondaire


sont inscrits à l'ANPE ou aux BPP/ETT et, parmi eux 82,9% s’attendent à une proposition


d’embauche. Parmi les 18,2 % de chômeurs de niveau supérieur, aucun ne compte sur une formation


de la part de ces dites structures. Les sans niveau d’éducation dans leur majorité souhaitent bénéficier


des formations (71,4%).




D2.1.6. Raison de non inscription des chômeurs




La majeure partie des chômeurs de la zone rurale ne connaît pas l’ANPE (83%) contre plus de 51,0%


pour le milieu urbain. Bien que Bamako ait un accès facile à toutes les informations, 34,6% des


chômeurs non-inscrits ne savent pas comment faire l’inscription contre 12,7% dans la zone rurale.




Par rapport au groupe d’âge, on remarque que le pourcentage de chômeurs non-inscrits à l'ANPE ou


aux BPP/ETT est beaucoup plus prononcé chez les tranches d’âges 15-25 ans (97,6%) et 25-35 ans


(93,4%), confirmant ainsi le pourcentage élevé de la jeunesse dans la non-inscription au registre de


l'ANPE ou des BPP/ETT.




En ce qui concerne le niveau d’éducation, la proportion importante est relevée au niveau des chômeurs


non-inscrits à l'ANPE ou aux BPP/ETT avec environ 100% pour les sans niveau et le primaire. Par


ailleurs, parmi les chômeurs qui ne connaissent pas l’ANPE, on enregistre le poids le plus élevé au


niveau des raisons de non inscription des chômeurs avec 97,3% pour les sans niveau d’éducation et


56,4% pour le primaire. Les chômeurs du niveau supérieur pensent ne pas pouvoir être aidés avec un


taux de 46,3%.




D2.1.7. Attentes des chômeurs pour sortir du chômage


Selon le sexe, les statistiques montrent que la proportion de chômeurs est plus élevée au niveau de


l’appui financier avec 93,2% pour les femmes contre 87,3% pour les hommes. En seconde position,


les stages de qualification sont aussi envisageables pour sortir du chômage soit 8% pour les hommes


et 5% pour les femmes.




Pour le niveau d’éducation, la proportion importante de l’appui attendu du chômeur pour sortir du


chômage est relevée au niveau de l’appui financier pour les sans niveau d’instruction et le primaire


avec respectivement 98,9% et 96,8%. Ces constats confirment une fois de plus que le manque de


financement constitue un handicap pour sortir du chômage chez les non diplômés. Les demandeurs


d’emploi des niveaux secondaire (72,4%) et supérieur (54,2%) misent principalement sur les stages


de qualification pour sortir du chômage.







18 18

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xvi




[E]. Hors Main d’œuvre




E1. Main-d’œuvre potentielle




La main d’œuvre potentielle représente 4,3% de la population hors main d’œuvre. On constate que


99,3% de la population de main-d’œuvre potentielle est constituée de demandeurs potentiels


disponibles. Elle représente 100% de la main d’œuvre potentielle à Bamako et dans les zones rurales.


Les hommes aussi bien que les femmes sont majoritairement dans cette situation avec respectivement


99,3% et 99,4%.




E2. Population au travail mais pas en emploi




La population au travail, mais pas en emploi représente 66,0% de la population hors main d’œuvre.


Près de 2% de cette population est composée de jeunes âgés de 15 à 24 ans, contre seulement 0,2%


de la tranche d’âge 25-35 ans. Elle est également moins instruite (2,2% ont au maximum le niveau


primaire, et 1,3% ont le niveau supérieur). Cette forme de travail se rencontre le plus souvent en


milieu urbain (1,5%) qu’en milieu rural (0,4%). Elle est plus élevée à Bamako (2,2%)


comparativement aux autres zones de résidence (autre urbain et rural).




La deuxième catégorie qui apparait dans cette étude, est la population qui travaille pour produire des


biens ou fournir des services pour leur usage final propre. Elle représente 99,2% de la population au


travail, mais pas en emploi. Elle demeure très importante (plus de 97%) quels que soient la zone de


résidence, le groupe d’âge et le niveau d’éducation.




E3. Population des autres personnes hors main-d’œuvre




Elle représente 29,7% de la population hors main d’œuvre. La sous population, des autres personnes


hors main-d’œuvre dans la population hors main d’œuvre, est plus importante en milieu rural (31,8%)


qu’en milieu urbain (25,8%). Elle concerne surtout les personnes âgées de 65 ans et plus (56,1%) ;


les jeunes âgés de 15 à 24 ans (33%) et les adultes de 41 à 64 ans (28,2%). Plus de 66% ont au plus


le niveau d’études secondaires.




Au sein de cette sous population, les hommes sont les plus nombreux (62,2%) par rapport aux femmes


(37,8%). Par rapport à la zone de résidence, une bonne partie (69,8%) vit en milieu rural. Les jeunes


âgés de 15 à 24 ans constituent une part importante (47,6%) de cette sous population et près de 92%


de cette dernière ont au plus le niveau d’études primaires.









19 19

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1




Introduction




Contexte et justification




L’emploi est une priorité pour les plus hautes autorités du pays. C’est dans ce cadre que plusieurs


projets et programmes sont mis en œuvre pour promouvoir la création d’emplois surtout pour les


jeunes et les femmes qui sont les plus touchés par le chômage.




Le suivi et l’évaluation de ces projets et programmes s’avèrent indispensables, d’où la nécessité de


produire régulièrement des données statistiques sur l’emploi et la formation. Notre pays s’est inscrit


dans cette dynamique depuis fort longtemps. Cet engagement a été renforcé à partir de 2013, non


seulement par la création de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF), mais


aussi en intégrant l’Enquête emploi auprès des ménages dans le dispositif de l’Enquête Modulaire et


Permanente auprès des ménages (EMOP) de l’INSTAT. L’arrimage de l’Enquête emploi au dispositif


de l’EMOP a l’avantage de réduire son coût et de permettre sa réalisation chaque année avec un


échantillon plus important.




Les données ainsi collectées lors du troisième passage de l’EMOP ont été mises à la disposition de


l’ONEF pour être analysées et produire des indicateurs indispensables à l’analyse du marché du


travail. C’est à travers cette étroite collaboration entre les deux structures que l’ONEF a produit en


2015, un premier rapport intitulé : « Rapport enquête nationale sur l’emploi, 2014 ». Le présent


rapport porte sur les données de 2015.




Objectifs




L’objectif général de ce deuxième rapport est de produire les indicateurs clés pour une meilleure


connaissance de la situation du marché du travail en 2015 au Mali. Plus spécifiquement, il vise les


objectifs suivants :


- étudier les caractéristiques sociodémographiques de la population en âge de travailler ;


- analyser les caractéristiques de la main d’œuvre au Mali ;


- dresser le profil de l’emploi ;


- décrire la sous-utilisation de la main-d’œuvre dont le chômage ;


- analyser les caractéristiques de la population hors main-d’œuvre.




Méthodologie




Les données de l’EMOP analysées dans ce rapport ont été collectées sur un échantillon de 6 300


ménages répartis sur toute l’étendue du territoire, hors la région de Kidal2. Les ménages enquêtés ont


été tirés de façon aléatoire suivant un plan de sondage stratifié à deux degrés. L’échantillon tiré est


représentatif selon le milieu de résidence de la population (urbain et rural) et la région. Après


l’opération de traitement effectuée par l’Institut National de la Statistique (INSTAT), les données ont


été transmises à l’ONEF pour calculer les indicateurs et produire le rapport d’analyse plus détaillé.





2 C’est en raison de la situation sécuritaire dans cette région du pays que la région de Kidal a été exclue de l’enquête.




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2




Pour mener à bien ce travail, la structure a bénéficié de l’appui technique du BIT qui a recruté un


consultant. Ce dernier a formé, non seulement le personnel de l’ONEF à la compréhension des


concepts et définitions de la résolution I, adoptée à la dix-neuvième conférence internationale des


statisticiens du travail (CIST), tenue à Genève du 2 au 11 octobre 2013, mais aussi au calcul et à


l’interprétation de ces indicateurs.




Contrairement au premier rapport, celui de 2015 a pris en compte les nouvelles normes définies dans


cette résolution. Celle-ci fixe les normes concernant les statistiques du travail afin d’aider les pays à


actualiser et intégrer leurs programmes statistiques existants dans ce domaine. Elle définit le concept


statistique de travail à titre de référence et propose des concepts, définitions et directives


opérationnels.




Le rapport d’analyse a été rédigé par une équipe composée des représentants du Centre de Formation


et Perfectionnement en Statistique (CFP-Stat), de la Cellule de Planification et de Statistique du


secteur de l’Industrie, du Commerce, de l’Artisanat, de l’Emploi et de la Promotion de


l’Investissement Privé (CPS/SICAEPIP), de l’Observatoire du Développement Humain Durable et


de la Lutte contre la Pauvreté (ODHD), de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion, de


l’Institut National de Statistique (INSTAT).




Le présent rapport est structuré en quatre chapitres. Le premier fait une description de la population


en âge de travailler après un rappel de sa définition conformément aux normes de la résolution I de


la 19ème CIST. Une description détaillée de la population en emploi est faite au deuxième chapitre.


Le troisième chapitre traite les caractéristiques des personnes en sous-utilisation de la main-d’œuvre,


y inclus les chômeurs. Enfin, la population hors main-d’œuvre et ses différentes sous composantes


sont analysées au quatrième chapitre.





21 21

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3




CHAPITRE I : POPULATION EN AGE DE TRAVAILLER




La dix-neuvième conférence internationale des statisticiens du travail a adopté, le 13 octobre 2013 à


Genève, la résolution I qui se substitue aux résolutions de 1982 et de 2008, et aux paragraphes 8 1)


et 9 1) de la résolution de 1998, ainsi qu’aux directives de 1987 et de 1998 concernant les statistiques


du travail. Elle a pour objectif de fixer les normes concernant ces statistiques afin d’aider les pays à


actualiser et intégrer leurs programmes statistiques existants dans ce domaine. Elle définit le concept


statistique de travail à titre de référence et propose des concepts, définitions et directives


opérationnels pour : (i) les sous-ensembles distincts d’activités productives, appelées formes de


travail ; (ii) les classifications de la population connexes selon leur statut vis-à-vis de la main-d’œuvre


et leur principale forme de travail ; (iii) les mesures de la sous-utilisation de la main-d’œuvre.




Ce chapitre donne une définition de la population en âge de travailler telle que retenue par la


résolution ci-dessus citée et sa structure au Mali (section 1). Les caractéristiques de ce sous ensemble


de la population malienne sont présentées dans la deuxième section. Leur situation dans l’emploi est


décrite dans la troisième section.




1.1. Définition et structure de la population en âge de travailler




La Population en âge de travailler, conformément à la résolution ci-dessus citée, peut être définie au Mali,


comme l’ensemble des personnes âgées d’au moins de 15 ans. Cet âge correspond à l’âge minimum légal de


travail au Mali. Elle se décompose en deux sous-populations : la main d’œuvre et la population hors main


d’œuvre.




La main-d’œuvre correspond à l’offre de travail du moment pour la production de biens et services


en échange d’une rémunération ou d’un profit (personnes pourvues d'un emploi ou au chômage). La


main d’œuvre se répartit entre population en emploi et population au chômage :




Population en emploi : Toutes les personnes en âge de travailler qui, durant les 7


jours précédant l’enquête, étaient engagées dans toute activité visant à produire des


biens ou à fournir des services en échange d'une rémunération ou d'un profit.




Population au chômage : Toutes les personnes en âge de travailler qui durant les 7


jours précédant l’enquête n'étaient pas en emploi, avaient effectué des activités de


recherche d'emploi, et étaient disponibles pour l'emploi dans les 15 jours suivant


l’enquête si la possibilité d'occuper un poste de travail existait.




La population hors main-d’œuvre : Les personnes en âge de travailler qui ne sont ni en emploi ni au


chômage durant les 7 jours précédant l’enquête.




Le graphique ci-dessous donne l’effectif et le taux de certaines catégories de la population malienne


suivant les deux normes (anciennes et nouvelles), ce qui permet de constater les changements induits


par l’introduction des nouvelles normes.


En 2015, la population malienne était estimée à 17 735 921 de personnes parmi lesquelles 8


945 115 étaient en âge de travailler, soit 50,4%. Cette population se caractérise par sa relative


jeunesse : près de la moitié (49,6%) a moins de 14 ans.




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4






En décembre 2015, la main d’œuvre était estimée à 6 297 103 de personnes dont 5 809 510 (92,3%)


étaient en emploi et 487 593 (7,7%) étaient en situation de chômage.


Au cours de la même période, la population hors main-d’œuvre était estimée à 2 648 012, soit 29,6%


de la population en âge de travailler. Cette catégorie de la population se répartit comme suit :


- La main d’œuvre potentielle : elle est constituée des personnes qui (i) ont effectué des


activités de «recherche d’emploi», mais n’étaient pas «disponibles immédiatement pour


occuper un emploi» et (ii) de celles qui n’ont pas effectué des activités de «recherche


d’emploi» mais souhaitaient avoir de l’emploi et étaient «immédiatement disponibles» (les


demandeurs potentiels disponibles). En 2015, ils étaient au nombre de 112 728 personnes, soit


4,3% de la population hors main-d’œuvre.


- La population au travail, mais pas en emploi, fait référence aux personnes qui réalisent des


activités productives pour la consommation personnelle (travaux ménagers ou agriculture de


subsistance) ou d’autres types de travaux non rémunérés. Elle était estimée en 2015 à


1 747 688 d’individus, soit 66% de la population hors main d’œuvre ;


- Les autres individus hors main d’œuvre concernent tous les autres individus qui ne travaillent


pas. Ils étaient estimés à 787 596 individus, soit 29,7% de la population hors main d’œuvre.













23 23

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5




Graphique 1 : Effectif de la population suivant certaines statistiques du travail






Répartition de la population malienne selon la nouvelle norme Répartition de la population malienne selon l'ancienne norme






Encadré 1 : Différences entre anciennes et nouvelles normes des statistiques du marché du travail


Des différences existent entre les nouvelles normes de la 19ème Conférence Internationale des Statisticiens du Travail (CIST) et les anciennes normes des


statistiques du marché du travail. Par exemple, selon les anciennes normes, la plupart des travailleurs non rémunérés et les producteurs d’aliments de


subsistance font partie de la population en emploi, donc dans la main d’œuvre. En revanche, selon les nouvelles normes, ces travailleurs non rémunérés


et producteurs d’aliments de subsistance sont considérés comme étant au travail mais pas en emploi, c’est-à-dire hors main-d’œuvre.


Population totale
(17735921)


Population en âge de travailler
de 15 ans et plus (50,4%)


Main
d'œuvre
(70,4%)


Population en
emploi (92,3%)


Chômage
(7,7%)


Hors main
d'œuvre
(29,6%)


Main d'œuvre
potentielle


(4,3%)


Population au
travail mais pas en


emploi (66,0%)


Autre individu hors
main d'œuvre


(29,7%)


Population de moins
de 15 ans (49,6%)


Population
totale


(17735921)


Population en âge de
travailler de 15 à 64 ans


(47,1%)


Population
active (74,4%)


Chômage au
sens élargi


(9,6%)


Population
active occupée


(90,4%)


Population
inactive
(25,6%)


Population de
moins de 15 ans


(49,6%)


Population de
65 ans et plus


(3,3%)




24 24

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6




1.2. Caractéristiques de la population en âge de travailler




Au Mali, la population en âge de travailler est majoritairement féminine d’un niveau d’instruction


secondaire et plus, vivant en milieu urbain, surtout dans la capitale. En effet, la moitié des femmes


maliennes fait partie de ce sous ensemble de la population alors que cette proportion est de 48,0%


chez les hommes. La part de la population en âge de travailler croît avec le niveau d’instruction. Alors


que la plupart des personnes ayant atteint le niveau secondaire ou supérieur sont du groupe considéré,


moins d’une personne sur deux des individus sans instruction ou ayant un niveau primaire en font


partie. Cette tendance est observée quel que soit le sexe.


Le milieu urbain, principalement la capitale, est le lieu de résidence par excellence de la population


en âge de travailler. La part de cette catégorie de personnes y est plus élevée par rapport au milieu


rural.


A l’exception du milieu rural, la part de la population en âge de travailler est supérieure à 50%. Il


existe, cependant, des disparités en fonction du sexe. En effet, hormis Gao, dans toutes les régions,


au moins la moitié des femmes fait partie de la population en âge de travailler.




Tableau 1 : Population en âge de travailler (en % de la population totale) selon les caractéristiques


sociodémographiques


Caractéristiques sociodémographiques
Part de la population en âge de travailler


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 53,7 55,5 54,6


Bamako 55,7 57,1 56,4


Autre urbain 51,5 53,7 52,6


Rural 46,1 52,0 49,1


Région Kayes 42,5 50,2 46,5


Koulikoro 49,1 53,2 51,2


Sikasso 47,7 52,9 50,4


Ségou 48,5 53,7 51,1


Mopti 46,8 51,3 49,0


Tombouctou 44,7 53,1 48,6


Gao 44,4 48,7 46,7


Bamako 55,7 57,1 56,4


Niveau d'éducation Aucun niveau 43,8 52,9 48,7


Primaire 50,2 49,1 49,7


Secondaire 100,0 100,0 100,0


Supérieur 100,0 100,0 100,0


Total 48,0 52,8 50,4


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Comme la population résidente, la grande majorité de celle en âge de travailler (environ trois quarts)


vit en milieu rural. Cependant, l’urbanisation est plus poussée au sein de ce sous ensemble où trois


personnes en âge de travailler sur dix vivent en milieu urbain. Cette proportion est de 22,5% s’agissant


de l’ensemble de la population (INSTAT, RGPH 2009, Résultats définitifs série démographique).


La relative jeunesse de la population malienne se fait ressentir sur la structure des individus sur le


marché du travail. Plus de six personnes en âge de travailler sur dix (67,9%) ont au plus 40 ans. Cette




25 25

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7




proportion est plus élevée chez les femmes. En effet, 71,3% de la population féminine en âge de


travailler ont au plus 40 ans contre 64,3% pour la population masculine.




Tableau 2 : Répartition de la population en âge de travailler (en %) selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Population en âge de travailler


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 27,4 25,7 26,5


Bamako 14,6 13,5 14,0


Autre urbain 12,8 12,3 12,5


Rural 72,6 74,3 73,5


Groupe d’âge 15 - 24 ans 31,2 31,3 31,2


25 - 35 ans 23,6 29,9 26,9


36 - 40 ans 9,5 10,1 9,8


41 - 64 ans 27,5 23,6 25,5


65 ans et plus 8,2 5,1 6,6


Niveau d'éducation Aucun niveau 59,1 73,5 66,8


Primaire 32,9 22,9 27,6


Secondaire 5,5 2,9 4,1


Supérieur 2,5 0,7 1,5


Total 100,0 100,0 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)






1.3. Structure de la population en âge de travailler




La main-d’œuvre constitue la grande majorité de la population en âge de travailler. Sept personnes


sur dix de la population en âge de travailler sont dans la main d’œuvre. Moins de 30% de cette


population est hors de la main-d’œuvre c’est-à-dire des personnes en âge de travailler qui ne sont ni


en emploi, ni au chômage. Cette catégorie est particulièrement plus fréquente au sein de la population


féminine. En effet, plus d’un tiers des femmes en âge de travailler se trouve dans la population hors


main-d’œuvre pendant que cette proportion n’est que de 19,9% chez les hommes.


La population hors main-d’œuvre est moins fréquente en milieu rural par rapport au milieu urbain où


un peu plus d’un quart des personnes en âge de travailler ne se trouve ni en emploi, ni au chômage.


Il n’en demeure pas moins que cette part est importante car elle concerne 26,3% de la population en


âge de travailler dans le milieu rural.


Les personnes en âge de travailler qui sont hors main-d’œuvre, sont proportionnellement plus


importantes au sein des personnes âgées et des jeunes de moins de 25 ans. En effet, 65,3% des


personnes âgées (65 ans et plus) et quatre personnes sur dix des jeunes de moins de 25 ans ne sont ni


en emploi, ni au chômage pendant la semaine précédant l’enquête. Cette population est plus


importante au sein de la population féminine des groupes d’âge considérés avec respectivement


75,9% et 43,2%.


Par rapport au niveau d’instruction, la proportion de la population en âge de travailler hors main-


d’œuvre est plus élevée parmi les personnes ayant atteint le niveau primaire et secondaire, davantage


chez les femmes.




26 26

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8




Tableau 3 : Structure de la population en âge de travailler (en %) selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques


sociodémographiques


Hors main-d'œuvre Main-d'œuvre


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 28,8 48,4 38,8 71,2 51,6 61,2


Bamako 30,2 44,5 37,5 69,8 55,5 62,5


Autre urbain 27,0 52,6 40,3 73,0 47,4 59,7


Rural 16,5 34,7 26,3 83,5 65,3 73,7


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 37,6 43,2 40,6 62,4 56,8 59,4


25 - 35 ans 4,6 30,7 19,9 95,4 69,3 80,1


36 - 40 ans 2,8 33,0 19,2 97,2 67,0 80,8


41 - 64 ans 7,5 35,3 21,2 92,5 64,7 78,8


65 ans et plus 57,8 75,9 65,3 42,2 24,1 34,7


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 11,4 33,8 24,5 88,6 66,2 75,5


Primaire 32,6 51,0 40,7 67,4 49,0 59,3


Secondaire 34,3 49,9 40,1 65,7 50,1 59,9


Supérieur 19,7 36,2 23,7 80,3 63,8 76,3


Total 19,9 38,2 29,6 80,1 61,8 70,4


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)






1.3.1. Main-d’œuvre




La main-d’œuvre (autrefois appelée population active) comprend toutes les personnes des deux sexes


qui fournissent, durant une période de référence spécifiée, la main-d’œuvre disponible pour la


production de biens et services, comme définis par les systèmes de comptabilité nationaux des


Nations Unies (SCN). Elle est mesurée par rapport à une période de référence courte, telle qu’une


semaine ou un jour. Elle est égale à la somme de toutes les personnes en âge de travailler qui occupent


un emploi et ceux qui sont au chômage.




Tableau 4 : Structure de la main d’œuvre (en %) selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Part de la main-d'œuvre en emploi Taux de chômage (SU1)


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 93,2 88,0 91,0 6,8 12,0 9,0


Bamako 93,2 87,6 90,7 6,8 12,4 9,3


Autre urbain 93,3 88,5 91,3 6,7 11,5 8,7


Rural 93,1 92,2 92,6 6,9 7,8 7,4


Groupe d’âge 15 - 24 ans 81,1 78,7 79,8 18,9 21,3 20,2


25 - 35 ans 92,2 92,4 92,3 7,8 7,6 7,7


36 - 40 ans 99,6 99,8 99,7 0,4 0,2 0,3


41 - 64 ans 99,8 100,0 99,9 0,2 0,0 0,1


65 ans et plus 99,8 100,0 99,9 0,2 0,0 0,1


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 94,5 93,4 93,9 5,5 6,6 6,1


Primaire 91,1 83,9 88,5 8,9 16,1 11,5


Secondaire 89,6 82,6 87,4 10,4 17,4 12,6


Supérieur 85,4 76,0 83,5 14,6 24,0 16,5


Total 93,1 91,3 92,3 6,9 8,7 7,7


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Le chômage touche moins d’un dixième de la main-d’œuvre. Il est plus répandu au sein de la


population féminine, urbaine, du niveau d’instruction supérieur et des jeunes de moins de 25 ans.


L’âge semble accroître les chances d’accéder à un emploi, en particulier pour les femmes. En effet,


la totalité de la population de main-d’œuvre féminine ayant dépassée 40 ans est en emploi. Le taux




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9




de chômage croît avec le niveau d’éducation et décroît avec l’âge de la main-d’œuvre. Ceci pourrait


s’expliquer par le fait que la plupart des diplômés de niveau secondaire et plus ne sont pas prêts à


exercer certains types d’activités durant leur jeunesse.


Tableau 5 : Répartition de la main d'œuvre (en %) selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Répartition de la main-d'œuvre


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 24,3 21,5 23,0


Bamako 12,7 12,1 12,4


Autre urbain 11,6 9,4 10,6


Rural 75,7 78,5 77,0


Groupe d’âge 15 - 24 ans 24,2 28,8 26,4


25 - 35 ans 28,1 33,5 30,6


36 - 40 ans 11,6 10,9 11,3


41 - 64 ans 31,8 24,7 28,5


65 ans et plus 4,3 2,0 3,3


Niveau d'éducation Aucun niveau 65,4 78,8 71,6


Primaire 27,7 18,1 23,2


Secondaire 4,5 2,3 3,5


Supérieur 2,5 0,7 1,7


Total 53,5 46,5 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Même si la population malienne est majoritairement composée de femmes, les hommes constituent


la majorité de la main d’œuvre. Ce résultat suggère une certaine discrimination de la gente féminine


sur le marché du travail. En effet, malgré leur grand nombre au sein de la population, les femmes sont


moins présentes au niveau de la population en emploi ou au chômage.


Suivant le milieu de résidence, la répartition de la main d’œuvre est sensiblement identique à celle de


l’ensemble de la population telle que obtenue à partir du RGPH 2009. On note, cependant, une


présence plus marquée des femmes urbaines, surtout celles de Bamako, au sein de la population


participant à la main d’œuvre.


L’analphabétisme est très important au sein de la main d’œuvre malienne. En effet, au moins six


personnes sur dix de ce sous ensemble de la population en âge de travailler n’ont aucun niveau


d’instruction. Le phénomène est encore plus accentué pour les femmes où la proportion atteint 78,8%


(presque 8 personnes sur dix). Seulement 5,2% de la main-d’œuvre (majoritairement des hommes)


ont atteint le niveau secondaire ou supérieur.


1.3.1.1. La main-d’œuvre en emploi




Les personnes en emploi sont définies comme toutes les personnes en âge de travailler qui, durant


une courte période de référence, étaient engagées dans toute activité visant à produire des biens ou à


fournir des services en échange d’une rémunération ou d’un profit (paragraphe 27 résolution). Au


quatrième trimestre de 2015, cette catégorie de la population représentait 92,3% de la main-d’œuvre


(cf. Graphique 1).


Tableau 6 : Répartition de la main d'œuvre en emploi (en %)selon les caractéristiques des individus




28 28

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Caractéristiques sociodémographiques
Répartition de la main-d'œuvre en emploi


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 24,4 20,8 22,7


Bamako 12,7 11,6 12,2


Autre urbain 11,6 9,1 10,5


Rural 75,6 79,2 77,3


Groupe d’âge 15 - 24 ans 21,1 24,8 22,8


25 - 35 ans 27,8 33,9 30,6


36 - 40 ans 12,4 12,0 12,2


41 - 64 ans 34,1 27,1 30,9


65 ans et plus 4,6 2,2 3,5


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 66,3 80,6 72,9


Primaire 27,1 16,7 22,3


Secondaire 4,3 2,1 3,3


Supérieur 2,3 0,6 1,5


Total 54,0 46,0 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




La population de main d’œuvre est majoritairement rurale et jeune : plus des trois quarts de la main-


d’œuvre en emploi vivent en milieu rural et sept sur dix d’entre eux n’ont jamais fréquenté l’école


formelle et moins d’un quart a moins de 25 ans.


Suivant le niveau d’instruction, moins de 5% de la main-d’œuvre malienne en emploi a atteint le


niveau secondaire et 22,3% ont le niveau primaire de l’enseignement fondamental.




1.3.1.2. La population au chômage




Le chômage est la situation d’une personne en âge de travailler qui, n’est pas en emploi, a effectué


des activités de recherche d’emploi durant une période récente spécifiée, et est disponible pour


l’emploi si la possibilité d’occuper un poste de travail existe (paragraphe 47). Au quatrième trimestre


de 2015, près de 490 000 personnes étaient dans cette situation dans l’ensemble du pays, soit 7,7%


de la main-d’œuvre.


Les femmes sont les plus touchées par le phénomène. En effet, 52,4% des chômeurs sont des femmes


alors que la part des femmes dans la population totale est de 50,4% (INSTAT, RGPH 2009).


Le chômage touche particulièrement les jeunes qui représentent la quasi-totalité des chômeurs. En


effet, 99 % des chômeurs ont moins de 36 ans. Les jeunes femmes sont plus touchées avec 99,6 %


des chômeurs qui ont moins de 36 ans.






Tableau 7 : Répartition de la main d'œuvre au chômage (en %) selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Répartition de la main-d'œuvre au chômage


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 23,9 29,5 26,8




29 29

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11




Bamako 12,5 17,2 14,9


Autre urbain 11,4 12,4 11,9


Rural 76,1 70,5 73,2


Groupe d’âge 15 - 24 ans 66,7 70,4 68,6


25 - 35 ans 31,8 29,2 30,4


36 - 40 ans 0,6 0,3 0,4


41 - 64 ans 0,9 0,1 0,5


65 ans et plus 0,1 0,0 0,0


Niveau d'éducation Aucun niveau 52,3 60,0 56,3


Primaire 35,7 33,4 34,5


Secondaire 6,8 4,7 5,7


Supérieur 5,2 2,0 3,5


Total 47,6 52,4 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




La capitale semble être le lieu de résidence préféré de la population au chômage probablement du fait


de la présence de la plupart des administrations publiques et privées, donc un espoir pour trouver un


emploi.




1.3.2. Population hors main-d’œuvre




Les personnes hors main-d'œuvre comprennent toutes les personnes en âge de travailler qui, pendant


la période de référence spécifiée, n'étaient pas dans la main-d'œuvre (c'est-à-dire, qui n'étaient ni


pourvues d'un emploi ni au chômage).




Tableau 8 : Répartition (en %) de la population hors main d'œuvre selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 39,6 32,5 34,8


Bamako 22,2 15,7 17,7


Autre urbain 17,4 16,9 17,0


Rural 60,4 67,5 65,2


Groupe d’âge 15 - 24 ans 59,0 35,3 42,8


25 - 35 ans 5,4 24,0 18,1


36 - 40 ans 1,3 8,7 6,4


41 - 64 ans 10,4 21,8 18,2


65 ans et plus 23,9 10,2 14,5


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 34,0 65,0 55,2


Primaire 54,1 30,5 38,0


Secondaire 9,4 3,8 5,6


Supérieur 2,4 0,7 1,2


Total 31,6 68,4 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




La population hors main-d’œuvre est majoritairement féminine, rurale et sans niveau d’instruction.


En effet, environs sept personnes sur dix en âge de travailler qui ne sont ni en emploi, ni au chômage


sont des femmes, près des deux tiers vivent en milieu rural et plus de la moitié n’a aucun niveau


d’instruction.


Selon le sexe, le milieu de résidence et le niveau d’instruction semblent être deux facteurs


déterminants de la participation des femmes à la population hors main-d’œuvre alors que l’âge est




30 30

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12




plus influent chez les hommes. Parmi les femmes en âge de travailler qui ne sont ni en emploi, ni au


chômage plus de deux tiers vivent en milieu rural et six sur dix sont sans niveau d’instruction pendant


que 59% des hommes au sein de la population hors main-d’œuvre ont moins de 25 ans.




1.4. Population en âge de travailler en emploi et sans emploi




Au quatrième trimestre de 2015, plus d’un tiers de la population en âge de travailler était sans emploi.


Cette situation est plus fréquente au sein de la population féminine où le taux de sans-emploi atteint


15,2% contre seulement 5,1% chez les hommes.


Tableau 9 : Population en âge de travailler (en %) en emploi ou sans emploi selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques


sociodémographiques


Sans emploi En emploi


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 33,6 54,5 44,4 66,4 45,5 55,6


Bamako 35,0 51,4 43,3 65,0 48,6 56,7


Autre urbain 32,0 58,0 45,5 68,0 42,0 54,5


Rural 22,3 39,9 31,7 77,7 60,1 68,3


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 49,4 55,3 52,5 50,6 44,7 47,5


25 - 35 ans 12,0 36,0 26,1 88,0 64,0 73,9


36 - 40 ans 3,1 33,1 19,4 96,9 66,9 80,6


41 - 64 ans 7,7 35,3 21,3 92,3 64,7 78,7


65 ans et plus 57,8 75,9 65,3 42,2 24,1 34,7


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 16,3 38,2 29,1 83,7 61,8 70,9


Primaire 38,6 58,9 47,5 61,4 41,1 52,5


Secondaire 41,1 58,7 47,7 58,9 41,3 52,3


Supérieur 31,4 51,5 36,2 68,6 48,5 63,8


Total 25,4 43,6 35,1 74,6 56,4 64,9


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




L’absence d’emploi est plus fréquente parmi la population urbaine en âge de travailler par rapport à


celle rurale. Il existe une forte disparité en défaveur des femmes. En effet, alors que 33,6% des


hommes en âge de travailler vivant en milieu urbain sont sans emploi, plus de la moitié des femmes


urbaines (notamment celles vivant dans les autres villes urbaines) sont dans cette situation.


L’âge semble avoir une influence sur la réalisation ou non d’un emploi au cours de la période


considérée. Les jeunes de moins de 25 ans et les personnes âgées sont les plus touchées par le


phénomène de sans-emploi avec respectivement 53,5% et 65,3%.


Suivant le niveau d’éducation, l’absence d’emploi est plus prononcée parmi les personnes ayant


atteint le niveau secondaire. Elles sont suivies de celles ayant le niveau primaire et le niveau supérieur.







31 31

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13




CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION EN EMPLOI


2.1. Caractéristiques générales de l’emploi


2.1.1. Principales formes d’emplois


Les emplois indépendants agricoles représentent 43,1% des emplois exercés en décembre 2015 et les


emplois indépendants non agricoles 27,3% des emplois. L’emploi salarié total (emploi salarié non


agricole et emploi salarié agricole) représente moins d’un dixième (9,3%) de l’emploi total. Le degré


de formalisation des relations de travail demeure donc très faible dans le pays, ce qui peut contribuer


à augmenter les emplois précaires.


Graphique 2 : Répartition (%) des personnes en emploi par type



Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




A l’analyse du tableau ci-dessous, le taux de salarisation est surtout très faible en milieu rural (3,5%)


comparativement au milieu urbain (27,1%) et particulièrement à Bamako (34,3%).


Tableau 10 : Situation dans la profession selon les caractéristiques des individus (%)


Caractéristiques


sociodémographiques


Emploi


salarié non


agricole


Emploi


salarié


agricole


Emploi


indépendant


non agricole


Emploi


indépendant


agricole


Aide


familial


Total


Sexe Homme 12,5 0,7 23,3 44,6 18,8 100


Femme 4,5 0,1 32,0 41,3 22,0 100


Zone de


résidence


Urbain 27,1 0,5 56,4 9,3 6,8 100


Bamako 34,3 0,2 61,9 0,8 2,8 100


Autre urbain 18,6 1,0 50,0 19,1 11,3 100


Rural 3,5 0,4 18,8 53,0 24,2 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 8,6 0,9 20,7 23,4 46,5 100


25 - 35 ans 10,6 0,2 29,3 40,9 19,0 100


36 - 40 ans 11,1 0,4 30,8 45,4 12,3 100


41 - 64 ans 7,3 0,4 28,5 56,6 7,3 100


65 ans et plus 2,2 0,0 31,7 63,1 3,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 3,3 0,4 24,1 51,4 20,9 100


Primaire 13,3 0,5 39,4 24,7 22,1 100


Secondaire 68,7 0,7 24,3 3,4 2,8 100


Supérieur 83,1 1,7 14,3 0,5 0,3 100


Total 8,9 0,4 27,3 43,1 20,3 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)


Emploi salarié non


agricole


8,9%


Emploi salarié


agricole


0,4%
Emploi indépendant


non agricole


27,3%


Emploi indépendant


agricole


43,1%


Aide familial


20,3%




32 32

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14




Selon le sexe, 44,6% des hommes ont un emploi indépendant agricole contre 23,3% d’hommes dans


l’emploi indépendant non agricole. Les hommes qui ont un emploi salarié agricole représentent


seulement 0,7% contre 12,5% d’hommes ayant un emploi salarié non agricole.


Concernant les femmes, 41,3% ont un emploi indépendant agricole contre 32,0% dans l’emploi


indépendant non agricole. Les femmes qui ont un emploi salarié agricole représentent seulement 0,1%


contre 4,5% de femmes ayant un emploi salarié non agricole. Toujours selon le sexe, il y a plus de


femmes « Aide familial » (22,0% des femmes) que d’homme « Aide familial » (18,8% des hommes).


Selon la zone de résidence, 53% des ruraux ont un emploi indépendant agricole contre 18,8% des


ruraux dans l’emploi indépendant non agricole. Les ruraux qui ont un emploi salarié agricole


représentent seulement 0,4% contre 3,5% des ruraux employés comme salariés non agricoles.


Dans le District de Bamako, nous constatons le contraire de la situation de l’emploi dans la zone


rurale. Les bamakois qui ont un emploi indépendant agricole représentent seulement 0,8% des


habitants du District en emploi contre 61,9% dans l’emploi indépendant non agricole. Les bamakois


qui ont un emploi salarié agricole représentent seulement 0,2% contre 34,3% pour ceux qui ont un


emploi salarié non agricole.


Parmi la population en emploi qui réside dans les autres zones urbaines, ceux qui ont un emploi


indépendant agricole représentent 19,1% contre 50,0% pour ceux qui ont un emploi indépendant non


agricole. Les populations en emploi de ces zones qui ont un emploi salarié agricole représentent


seulement 1,0% contre 18,6% pour ceux qui ont un emploi salarié non agricole.


Nous constatons aussi 24,2% des ruraux ont un emploi d’Aide familial alors que seulement 2,8% des


habitants de Bamako travaillant comme Aide familial.


A partir du tableau 2.1, nous pouvons lire que 52,4% des ruraux ont un emploi indépendant agricole


alors que seulement 0,6% des habitants de Bamako travaillant comme indépendant agricole ; 18,5%


des ruraux ont un emploi indépendant non agricole contre 61,8% des habitants de Bamako travaillant


comme indépendant non agricole.


Selon le groupe d’âge, parmi les jeunes de 15-24 ans, 46,5% ont un emploi d’aide familial ; 23,4%


ont un emploi indépendant agricole ; 20,7% ont un emploi indépendant non agricole ; 8,6% ont un


emploi salarié non agricole et seulement 0,9% a un emploi salarié agricole.


Parmi les personnes âgées de 41 à 64 ans, 56,6% ont un emploi indépendant agricole ; 28,5% ont un


emploi indépendant non agricole ; 7,3% ont un emploi salarié non agricole ; 7,3% ont un emploi


d’aide familial et seulement 0,4% a un emploi salarié agricole.


Nous constatons ainsi que la majorité parmi les jeunes de 15-24 ont un emploi d’aide familial alors


que parmi ceux âgés de 41 à 64 ans, 56,6% ont un emploi indépendant agricole.


Parmi ceux âgés de 25 à 35 ans, 40,9% ont un emploi indépendant agricole ; 29,3% ont un emploi


indépendant non agricole ; 19% ont un emploi d’aide familial ; 10,6% ont un emploi salarié non


agricole et seulement 0,2% a un emploi salarié agricole.




33 33

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15




Parmi la population en emploi âgée de 36 à 40 ans, 45,4% ont un emploi indépendant agricole ; 30,8%


ont un emploi indépendant non agricole ; 12,3% ont un emploi d’aide familial ; 11,1% ont un emploi


salarié non agricole et seulement 0,4% a un emploi salarié agricole.


Selon le niveau d’éducation, parmi ceux qui n’ont aucun niveau d’éducation, le tableau 2.1 montre


que 51,4% ont un emploi indépendant agricole ; 24,1% ont un emploi indépendant non agricole ;


20,9% ont un emploi d’aide familial, 3,3% ont un emploi salarié non agricole et seulement 0,4% a un


emploi de salarié agricole.


Parmi ceux du niveau d’éducation primaire, 39,4% ont un emploi indépendant non agricole ; 24,7%


ont un emploi indépendant agricole ; 22,1% ont un emploi d’aide familial ; 13,3% ont un emploi de


salarié non agricole et seulement 0,5% a un emploi de salarié agricole.


Parmi ceux du niveau d’éducation secondaire, 68,7% ont un emploi salarié non agricole ; 24,3% ont


un emploi indépendant non agricole ; 3,4% ont un emploi indépendant agricole ; 2,8% ont un emploi


d’aide familial et seulement 0,7% a un emploi de salarié agricole.


Chez ceux du niveau d’éducation supérieur, 83,1% ont un emploi salarié non agricole ; 13,4% ont un


emploi indépendant non agricole ; 1,7% ont un emploi salarié agricole ; 0,5% a un emploi


indépendant agricole et seulement 0,3% ont un emploi d’aide familial.


Nous constatons ainsi que la majorité de parmi ceux qui n’ont aucun niveau d’éducation ou parmi


ceux qui ont un niveau d’éducation primaire, plus de 20% ont un emploi d’aide familial alors que


parmi ceux qui ont un niveau d’éducation du secondaire 58,7% ont un emploi salarié non agricole et


parmi ceux qui ont le niveau supérieur 83,1% ont un emploi salarié.




2.1.2. Emploi par branche d’activités




Graphique 3 : Répartition (en %) des emplois selon le secteur d’activités



Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Agriculture,


élevage, forêt,


pêche


62,4%


Industrie


8,2%


Commerce


16,7%


Services


12,7%




34 34

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16




Le graphique 2.2 montre la part de chaque secteur d’activités dans la population en emploi. Ainsi, le


secteur primaire (agriculture, élevage, pêche, foresterie) représente le principal pourvoyeur d’emploi.


En effet, six personnes en emploi sur dix (62,4%) exercent dans ce secteur. Ce secteur est suivi par


le secteur du commerce (16,7%), le secteur des services (12,7%) et le secteur de l’industrie. Ainsi


nous constatons que la part de l’industrie est la plus faible avec 8,2%.


Le tableau 2.2 donne les caractéristiques des individus en emploi (Sexe, Zone de résidence, Groupe


d’âge, Niveau d'éducation) par secteur d’activités.


Selon le sexe, 62,7% des hommes ont un emploi en agriculture, élevage, forêt et pêche ; 15,7%


d’hommes dans le secteur des services ; 11,5% d’hommes dans le secteur commerce et seulement


10,0% d’hommes dans le secteur industrie.


Concernant les femmes, 62,1% des femmes ont un emploi en agriculture, élevage, forêt et


pêche ; 22,7% des femmes sont dans le secteur du commerce ; 9,2% des femmes sont dans le secteur


service et seulement 6,0% des femmes sont dans le secteur industrie. Les femmes sont moins dans le


secteur de l’industrie


Toujours selon le sexe, nous constatons que la part des hommes dans le secteur agriculture, élevage,


forêt et pêche est presque égale à celle des femmes dans le même secteur. Nous constatons aussi que


les parts des hommes dans les secteurs des services et de l’industrie sont presque le double de celles


des femmes dans ces mêmes secteurs. Tandis que la part des femmes parmi les femmes dans le secteur


du commerce est le double de celle des hommes dans ce même secteur.


Tableau 11 : Répartition (%) des emplois par secteur d’activités selon les caractéristiques sociodémographiques


Caractéristiques


sociodémographiques


Agriculture, élevage,


forêt, pêche


Industrie Commerce Services Total


Sexe Homme 62,7 10,0 11,5 15,7 100


Femme 62,1 6,0 22,7 9,2 100


Zone de


résidence


Urbain 14,0 14,9 39,5 31,7 100


Bamako 1,0 14,7 44,8 39,5 100


Autre urbain 29,1 15,0 33,2 22,6 100


Rural 76,6 6,2 10,0 7,2 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 66,1 8,3 13,7 11,8 100


25 - 35 ans 59,3 8,6 18,3 13,8 100


36 - 40 ans 57,9 8,4 18,4 15,4 100


41 - 64 ans 64,2 7,2 17,0 11,6 100


65 ans et plus 65,7 11,3 12,3 10,7 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 71,6 6,5 14,9 7,0 100


Primaire 44,7 13,3 23,6 18,3 100


Secondaire 6,2 11,7 12,6 69,6 100


Supérieur 2,6 8,0 7,3 82,1 100


Total 62,4 8,2 16,7 12,7 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Les bamakois dans le secteur agriculture, élevage, forêt et pêche représentent seulement 1% des


habitants du District en emploi contre 44,8% dans le commerce ; 39,5% dans les services et 14,7%


dans l’industrie.




35 35

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17




Parmi la population en emploi qui réside dans les autres zones urbaines, ceux qui sont dans le secteur


du commerce représentent 33,2%; le secteur agriculture, élevage, forêt et pêche représentent 29,1% ;


22,6% pour ceux qui ont un emploi dans les services et 15,0% dans l’industrie.


A partir du tableau 2.1, nous pouvons lire que 76,6% des ruraux ont un emploi dans le secteur agricole,


élevage, forêt et pêche, 10,0% dans le secteur commerce ; 7,2% dans le secteur des services et


seulement 6,2% des zones rurales sont dans le secteur industrie.


Parmi la population en emploi qui réside dans les zones urbaines, ceux qui sont dans le secteur du


commerce représentent 39,5%; 31,7% pour le secteur des services ; 14,9% pour le secteur industrie


et 14% dans le secteur agriculture, élevage, forêt et pêche.


Dans les zones urbaines, la situation de l’emploi est semblable à celle dans les autres zones urbaines.


Ceux qui résident dans les zones urbaines et qui ont un emploi dans les secteurs industrie, commerce


et services représentent 86% des habitants de ces zones contre 14% pour ceux qui ont un emploi dans


le secteur agriculture, élevage, forêt et pêche.


Dans le District de Bamako, nous constatons le contraire de la situation de l’emploi dans la zone


rurale. Les bamakois qui ont un emploi dans les secteurs industrie, commerce et services représentent


99% des habitants du District contre seulement 1% pour ceux qui ont un emploi dans le secteur


agriculture, élevage, forêt et pêche.


Dans les autres zones urbaines, nous constatons une situation de l’emploi différente de celle de la


zone rurale. Les personnes en emploi dans les autres zones urbaines qui ont un emploi dans les


secteurs industrie, commerce et services représentent 70,9% de la population en emploi contre 29,1%


pour ceux qui ont un emploi dans le secteur agriculture, élevage, forêt et pêche.


Selon le groupe d’âge, parmi les jeunes de 15-24 ans, 66,1% ont un emploi dans le secteur agriculture,


élevage, forêt et pêche ; 13,7% ont un emploi dans le commerce ; 11,8% ont un emploi dans les


services et 8,3% ont un emploi dans l’industrie.


Parmi ceux âgés de 41 à 64 ans, 64,2% ont un emploi dans le secteur agriculture, élevage, forêt et


pêche ; 17% ont un emploi dans le commerce ; 11,6% ont un emploi dans les services et 7,2% ont un


emploi dans l’industrie.


Parmi ceux âgés de 25 à 35 ans, 59,3% ont un emploi dans le secteur agriculture, élevage, forêt et


pêche ; 18,3% ont un emploi dans le commerce ; 13,8% ont un emploi dans les services et 8,6% ont


un emploi dans l’industrie.


Parmi la population en emploi âgée de 36 à 40 ans, 57,9% ont un emploi dans le secteur agriculture,


élevage, forêt et pêche ; 18,4% ont un emploi dans le commerce ; 15,4% ont un emploi dans les


services et 8,4% ont un emploi dans l’industrie.


Selon le niveau d’éducation, on constate que le niveau d’éducation agit significativement sur la part


des emplois dans le secteur primaire (agriculture, élevage, forêt et pêche). Parmi ceux qui n’ont aucun


niveau d’éducation, 71,6% ont un emploi dans le secteur primaire. Il est suivi de ceux du commerce


et des services avec respectivement 14,9% et 7%. Le secteur de l’industrie représente 6,5% de


l’ensemble des emplois n’ayant aucun niveau d’éducation.




36 36

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18




Parmi ceux du niveau d’éducation primaire, l’agriculture représente 44,7%, le commerce 23,6%, les


services 18,3% et l’industrie représente 13,3% de l’effectif total des emplois du niveau primaire. A


partir du niveau d’éducation secondaire, on constate que la part de l’agriculture diminue beaucoup au


profit du secteur des services. En effet, la part du secteur d’activités agriculture, élevage, forêt et


pêche est de 6,2% pour les niveaux d’éducation secondaire et de 2,6% pour les supérieurs, par contre,


la proportion du secteur des services est de 69,6% pour le secondaire et 82,1% pour le niveau


supérieur.




2.1.3. Emploi par secteur institutionnel




Graphique 4 : Répartition (%) de la population en emploi par secteur institutionnel



Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Le graphique 2.3 montre la part de chaque secteur institutionnel dans la population en emploi. Ainsi,


nous remarquons que la majorité de la population en emploi (80,6%) est dans le secteur d’entreprise


privée informelle. Ce secteur est suivi par le secteur des employés de maison (14,5%), le secteur


public (2,9%), le secteur des ONG, Organisations internationales et associations (1,3%) et le secteur


de l’entreprise privée formelle. Nous constatons aussi que la part du secteur de l’entreprise privée


formelle est de 0,7%.




2.1.4. Emploi par mode d’insertion




Le tableau 2.3 donne suivant les caractéristiques des individus en emploi (Sexe, Zone de résidence,


Groupe d’âge, Niveau d'éducation) le mode d’insertion dans l’emploi. Un constat général est que la


majorité des emplois (77,5%) est obtenue par relation personnelle. Il est suivi de l’auto-emploi avec


15,3%.




Entreprise privée formelle


ONG, Organisations internationales, association


Secteur public


Employés de maison


Entreprise privée informelle


0,7


1,3


2,9


14,5


80,6




37 37

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19




Tableau 12 : Répartition (%) des emplois par mode d’insertion dans l’emploi selon les caractéristiques


sociodémographiques


Caractéristiques


sociodémographiques


Mode d'insertion dans l'emploi


Relations


personnelles


Auprès


employeur


Petites


annonces


ANPE BPP Concours Auto-


emploi


Autres Total


Zone de


résidence


Urbain 55,1 5,9 1,6 0,0 0,1 5,2 31,4 0,7 100


Bamako 47,7 5,7 2,2 0,0 0,1 5,4 38,7 0,3 100


Autre urbain 63,7 6,3 0,9 0,0 0,1 5,0 22,9 1,1 100


Rural 84,1 3,2 0,2 0,0 0,1 0,6 10,6 1,1 100


Sexe Homme 79,2 4,8 0,8 0,0 0,2 2,4 11,6 1,0 100


Femme 75,5 2,7 0,2 0,0 0,0 0,8 19,7 1,1 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 84,5 4,4 0,3 0,0 0,0 0,2 9,6 1,1 100


25 - 35 ans 77,1 4,0 0,7 0,1 0,1 2,2 15,1 0,7 100


36 - 40 ans 74,2 4,2 0,5 0,0 0,1 3,2 16,7 1,1 100


41 - 64 ans 74,2 3,4 0,6 0,0 0,1 1,8 18,7 1,2 100


65 ans et plus 76,3 1,5 0,0 0,0 1,3 0,3 19,8 0,9 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 81,5 2,9 0,1 0,0 0,1 0,0 14,5 0,9 100


Primaire 72,9 5,2 0,5 0,0 0,1 0,8 19,1 1,4 100


Secondaire 39,5 13,3 6,0 0,6 0,4 27,0 12,6 0,5 100


Supérieur 35,2 10,5 9,0 0,0 0,1 37,3 5,8 2,1 100


Total 77,5 3,8 0,5 0,0 0,1 1,7 15,3 1,0 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Plus de 47% des bamakois ont été insérés par des relations personnelles ; 38,7% par auto-emploi ;


5,7% par un employeur ; 5,4% par concours et seulement 2,2% par Petites annonces. Parmi la


population des autres zones urbaines, ceux qui sont insérés par les relations personnelles représentent


63,7%; 22,9% pour l’auto-emploi et 13,4% par les autres modes. A partir du tableau 2.3, nous


pouvons lire que 84,1% des ruraux ont obtenu leur emploi par relation personnelle ; 10,6% par auto


emploi et seulement 5,3% par les autres modes. Parmi la population des zones urbaines, ceux qui sont


insérés par les relations personnelles représentent 55,1%; 31,4% pour l’auto-emploi et 13,5% par les


autres modes.


Selon le groupe d’âge, parmi les jeunes de 15-24 ans, 84,5% ont un emploi par une relation


personnelle ; 9,6% ont un emploi par auto-emploi et seulement 5,9% ont un emploi par les autres


modes d’insertion. Parmi ceux âgés de 41 à 64 ans, 74,2% ont un emploi par une relation personnelle ;


18,7% ont un emploi par auto-emploi et seulement 7,1% ont un emploi par les autres modes


d’insertion.


Parmi ceux âgés de 25 à 35 ans, 77,1% ont un emploi par une relation personnelle ; 15,1% ont un


emploi par auto-emploi et seulement 7,8% ont un emploi par les autres modes d’insertion.


Parmi ceux âgés de 36 à 40 ans, 74,2% ont un emploi par une relation personnelle ; 16,7% font l’auto-


emploi et seulement 9,1% ont un emploi par les autres modes d’insertion. Aucun d’eux n’a été inséré


par l’ANPE.


Nous constatons que, plus l’âge augmente, plus la part d’insertion par auto emploi augmente. Ce qui


semble être le contraire de l’insertion par les relations personnelles. En effet, dans ce cas, plus l’âge


augmente plus la part d’insertion par les relations personnelles diminue.





38 38

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20




2.2. Caractéristiques de l’emploi salarié




2.2.1. Emploi salarié agricole versus emploi salarié non agricole




Le tableau ci-dessous renseigne sur la situation de salariat selon le type d’emploi. On constate que


dans l’ensemble des emplois salariés, plus de neuf emplois sur dix sont salariés non agricoles (95,2%)


contre seulement 4,8% dans le domaine agricole.




Tableau 13 : Répartition (%) des emplois salariés selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Emploi salarié non


agricole


Emploi salarié agricole Total


Sexe Homme 94,6 5,4 100


Femme 97,3 2,7 100


Zone de résidence Urbain 98,1 1,9 100


Bamako 99,6 0,4 100


Autre urbain 95,1 4,9 100


Rural 89,4 10,6 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 90,7 9,3 100


25 - 35 ans 97,7 2,3 100


36 - 40 ans 96,7 3,3 100


41 - 64 ans 95,0 5,0 100


65 ans et plus 100,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 89,4 10,6 100


Primaire 96,4 3,6 100


Secondaire 99,0 1,0 100


Supérieur 98,0 2,0 100


Total 95,2 4,8 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Quel que soit le milieu de résidence, la prédominance de l’emploi salarié non agricole sur celui dans


l’agriculture se voit avec netteté. L’une des caractéristiques les plus frappantes pour cette analyse est


que la part importante des femmes par rapport aux hommes est dans l’emploi salarié non agricole


(97,3% contre 94,6%). Cette tendance s’inverse dans le cas de l’emploi salarié agricole (5,4% contre


2,7%). En se basant sur l’âge, on s’aperçoit que la tranche 15-24 ans est légèrement défavorable par


rapport aux autres pour l’obtention d’un emploi salarié non agricole. En tenant compte du niveau


d’éducation, ce sont les actifs ayant un niveau secondaire qui affichent le plus fort pourcentage (99%)


suivi de ceux ayant le niveau supérieur (98%) en ce qui concerne les emplois salariés non agricoles.


Cependant, on note une proportion non négligeable (10,6%) pour des personnes en emploi n’ayant


aucun niveau et qui évoluent dans des emplois salariés agricoles.




Les salariés bamakois qui ont un emploi salarié agricole représentent seulement 0,4% des habitants


du District contre 99,6% dans l’emploi non agricole.







39 39

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21




2.2.2. Emploi salarié par secteur d’activités




Les salariés sont tous les travailleurs qui occupent un emploi défini comme "emploi rémunéré". Les


emplois rémunérés sont tous les emplois pour lesquels les titulaires ont des contrats explicites ou


implicites, écrits ou oraux, qui leur donnent droit à une rémunération de base qui n'est pas directement


dépendante du revenu de l'unité pour laquelle ils travaillent (cette unité pouvant être une entreprise,


une institution à but non lucratif, une administration publique ou un ménage). Les outils, les


équipements lourds, les systèmes d'information et/ou les locaux utilisés par les titulaires peuvent


appartenir en partie ou en totalité à d’autres ; et les titulaires peuvent être placés sous la supervision


directe du (des) propriétaire(s) ou de personnes employées par lui (eux) ou devoir travailler selon de


strictes directives établies par lui (eux). Typiquement, les personnes dans l'emploi rémunéré


perçoivent des traitements et des salaires, mais peuvent aussi être payées à la commission sur ventes,


à la pièce, à la prime ou en nature, par exemple, avec nourriture, logement, formation.




Graphique 5 : Répartition (en %) des emplois salariés par secteur d’activités



Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Au Mali, près de sept emplois salariés sur dix (68,1%) se trouvent dans le secteur des services suivi


de l’industrie (17,8%). Le secteur primaire (Agriculture, élevage, forêt, pêche), qui est source de


développement d’un pays ne représente que 5,6% parmi les salariés.






Agriculture, élevage,
forêt, pêche


5,6%
Industrie


17,8%


Commerce
8,6%


Services
68,1%




40 40

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22




Tableau 14 : Répartition (en%) des emplois salariés par secteur d’activités selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Agriculture, élevage,


forêt, pêche


Industrie Commerce Services Total


Sexe Homme 5,4 22,0 9,6 63,0 100


Femme 2,7 6,3 5,2 85,8 100


Zone de


résidence


Urbain 1,9 19,0 9,7 69,4 100


Bamako 0,4 17,4 11,0 71,2 100


Autre urbain 4,9 22,4 7,1 65,6 100


Rural 10,6 17,2 6,4 65,8 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 9,3 24,1 10,9 55,6 100


25 - 35 ans 2,3 17,7 8,8 71,2 100


36 - 40 ans 3,3 15,6 9,3 71,9 100


41 - 64 ans 5,0 16,4 6,1 72,5 100


65 ans et plus 0,0 8,0 0,0 92,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 10,6 22,6 10,0 56,8 100


Primaire 3,6 26,9 13,3 56,2 100


Secondaire 1,0 9,0 2,1 87,9 100


Supérieur 2,0 6,2 6,1 85,6 100


Total 4,8 18,4 8,6 68,2 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Le secteur des services pour l’emploi salarié occupe plus de femmes que d’hommes (85,8% contre


63%). On constate que l’agriculture n’occupe que 10,6% des emplois salariés en milieu rural contre


65,8% pour les services. Il est aussi important de noter que sept emplois salariés sur dix à Bamako


sont occupés par des personnes exerçant le secteur des services.


En effet, 55,6% des emplois salariés dans les services sont des jeunes (15-24 ans) contre 72,5% pour


la tranche 41-64 ans. Par contre, on s’aperçoit que près d’un emploi salarié sur quatre (24,1%) est


occupé par les jeunes de moins de 25 ans dans l’industrie.


En s’intéressant au niveau d’éducation, les emplois salariés dans les services occupent respectivement


87,9% et 85,6% des personnes ayant des niveaux d’éducation secondaire et supérieur. Plus de la


moitié des emplois salariés (56,8%) sont occupés par des personnes non instruites dans les services.




2.2.3. Salaire mensuel moyen




Au Mali, le salaire mensuel moyen est de 82 091 FCFA. Si les hommes gagnent en moyenne


mensuellement 90 093 FCFA, les femmes par contre gagnent en moyenne un salaire mensuel de


55 361 F CFA.





41 41

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23






Tableau 15 : Salaire mensuel moyen des emplois salariés (en FCFA) selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Salaire mensuel moyen


% salariés dont le salaire est


inférieur au SMIG


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 93 737 58 371 84 817 11,2 41,8 18,9


Bamako 93 178 51 396 81 722 6,7 43,7 16,9


Autre urbain 94 788 77 345 91 175 19,6 36,6 23,1


Rural 83 163 46 875 76 480 28,8 54,5 33,5


Groupe d’âge 15 - 24 ans 37 438 22 455 31 369 51,1 76,5 61,4


25 - 35 ans 81 591 76 802 80 418 13,2 22,0 15,4


36 - 40 ans 96 209 76 596 93 485 6,5 22,1 8,6


41 - 64 ans 125 177 83 155 120 552 8,0 29,2 10,3


65 ans et plus 189 814 75 000 188 198 9,6 0,0 9,5


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 54 240 14 663 43 499 28,5 89,9 45,2


Primaire 70 055 41 792 65 655 21,8 47,8 25,8


Secondaire 128 834 90 560 117 636 6,7 12,8 8,5


Supérieur 148 211 101 388 138 410 1,3 0,0 1,0


Total 90 073 55 361 82 091 17,3 45,1 23,7


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




A Bamako, le salaire mensuel moyen est de 81 722 FCFA. Il est de 84 817 FCFA en milieu urbain et


76 480 FCFA en milieu rural. Ce sont les salariés âgés de 65 ans et plus et ceux de 41 à 64 ans qui


réalisent le gain mensuel le plus élevé avec respectivement 188 198 FCFA et 120 552 FCFA contre


31 369 FCFA pour les jeunes de 15-24 ans. On constate également que le gain mensuel moyen est


positivement corrélé avec le niveau d’éducation pour l’emploi salarié. En effet, ce gain est de


138 410 FCFA pour les salariés ayant un niveau supérieur contre 43 499 FCFA pour ceux qui n’ont


aucun niveau d’éducation.


L’analyse révèle également que près d’un salarié sur quatre (23,7%) a un salaire mensuel inferieur au


SMIG. Cette situation est plus accentuée chez les femmes (45,1%) contre 17,3% chez les hommes.


En se référant au niveau d’éducation, on constate que seulement 1,3% des hommes salariés de niveau


supérieur ont un salaire inférieur au SMIG.







42 42

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24




2.2.4. Type de contrat de travail




Le contrat à durée indéterminée (CDI) et le contrat à durée déterminée (CDD) caractérisent 51,7%


des emplois salariés au Mali contre 40,1% pour le contrat verbal. Il faut également noter que


seulement 8,4% de salariés n’ont pas de contrat.




Tableau 16 : Répartition (en %) des emplois salariés par type de contrat selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques CDI CDD Contrat verbal Pas de contrat


Zone de


résidence


Urbain 40,5 8,5 43,2 7,8


Bamako 37,6 6,4 50,3 5,6


Autre urbain 46,5 12,7 28,4 12,4


Rural 48,9 8,2 33,9 9,0


Sexe Homme 44,1 7,7 40,3 7,8


Femme 40,2 10,6 39,7 9,5


Groupe d’âge 15 - 24 ans 9,4 7,8 67,4 15,5


25 - 35 ans 48,3 11,5 35,2 5,0


36 - 40 ans 55,6 6,5 31,4 6,5


41 - 64 ans 58,7 5,6 28,4 7,2


65 ans et plus 75,8 10,2 7,8 6,2


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 13,6 6,4 66,8 13,3


Primaire 26,9 9,1 53,3 10,8


Secondaire 80,6 7,8 9,0 2,6


Supérieur 77,5 12,2 8,9 1,5


Total 43,3 8,4 40,1 8,2


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Bien qu’il y ait une légère différence pour l’obtention d’un type de contrat entre les deux sexes, cette


situation semble jouer en faveur des hommes au niveau des CDD et contrat verbal. En effet, la


proportion d’hommes salariés ayant un CDI est estimée à 44,1% contre 40,2% pour les femmes.


Concernant le contrat verbal, le même constat se fait (40,9% pour les hommes contre 39,7% pour les


femmes). Les femmes bénéficient de plus de CDD par rapport aux hommes (10,6% contre 7,7%).




Paradoxalement, c’est en milieu rural où les salariés bénéficient de plus de CDI, soit 48,9% de


l’effectif total des emplois salariés de cette zone dû certainement à la création des projets et


programmes en faveur du milieu rural contre 37,6% pour Bamako et 46,5% pour autre urbain.


La contractualisation est un phénomène qui semble varier avec l’âge. En effet, on constate qu’un


emploi salarié sur dix occupé par des jeunes (15-24 ans) est protégé par un CDI contre 75,8% pour


les personnes de 65 ans et plus ; 58,7% pour les personnes âgées de 41-64 ans, et 55,6% pour les 36-


40 ans. C’est seulement pour le type de contrat verbal que les jeunes (15-24 ans) tirent leur épingle


de jeu avec 67,4%. Cette situation est de nature à rendre les jeunes davantage vulnérables sur le


marché du travail.


L’analyse montre également que la chance pour un salarié de bénéficier d’un contrat croît avec le


niveau d’éducation. En effet, 89,7% et 88,4% des emplois salariés sont occupés par des personnes


ayant respectivement les niveaux supérieur et secondaire pour les deux types de contrats écrits (CDI


et CDD). Cette proportion est de 36% pour les salariés de niveau primaire et 20% pour ceux n’ayant


aucun niveau d’instruction, pour CDI et CDD combinés.




43 43

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25




2.2.5. Temps de travail




La résolution adoptée par la 19ème CIST promet la collecte d'informations sur les heures tant


habituellement comme réellement effectuées, pour permettre d'identifier correctement tous les


groupes définis dans la résolution. En moyenne, les salariés exercent leurs activités pendant 6 jours


(5,8) par semaine.


Tableau 17 : Temps de travail des salariés selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques


sociodémographiques


Nombre moyen


de jours de


travail au cours


de la semaine


Nombre moyen


d'heures de


travail au cours


de la semaine


Moins de


35 heures


35 - 48


heures


Plus de


48 heures


Total


Zone de


résidence


Urbain 5,8 46,7 13,2 55,6 31,2 100


Bamako 5,8 48,8 8,6 58,6 32,7 100


Autre urbain 5,8 42,5 22,5 49,4 28,1 100


Rural 5,8 43,2 23,4 47,9 28,7 100


Sexe Homme 5,7 44,9 15,4 54,9 29,7 100


Femme 5,9 47,3 20,3 47,1 32,6 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 6,2 51,5 10,0 42,0 47,9 100


25 - 35 ans 5,6 43,6 19,2 54,0 26,8 100


36 - 40 ans 5,5 42,2 16,8 61,2 22,0 100


41 - 64 ans 5,7 43,5 18,6 56,5 24,9 100


65 ans et plus 5,4 43,2 11,9 71,5 16,6 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 6,2 52,8 10,6 37,7 51,8 100


Primaire 5,9 44,8 15,6 51,9 32,5 100


Secondaire 5,4 39,8 25,0 63,8 11,3 100


Supérieur 5,3 40,9 15,9 68,9 15,1 100


Total 5,8 45,5 16,5 53,1 30,4 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Le nombre moyen de jours de travail est quasiment le même chez les femmes que chez les hommes


(5,9 contre 5,7). On constate que ce sont les jeunes salariés (15-24) et ceux n’ayant aucun niveau qui


enregistrent le nombre moyen de jours de travail le plus élevé (6,2). Par ailleurs, il ressort que la durée


moyenne (en jours) de travail reste presque constante quel que soit le milieu de résidence.


Concernant le nombre d’heures de travail, on constate que les femmes consacrent plus de temps au


travail que les hommes. En effet, il ressort que 32,6% de femmes salariés travaillent plus de 48 heures


par semaine contre 29,7% d’hommes. La proportion de salariés travaillant plus de 48 heures par


semaine est estimée à 31,2% en milieu urbain contre 28,7% en milieu rural. Ce pourcentage est de


32,7% à Bamako.


Il faut aussi noter que 47,9% des jeunes salariés de la tranche d’âge 15-24 ans travaillent plus de 48


heures par semaine. Cependant la durée excessive de travail (plus de 48 heures par semaine) n’est pas


très visible chez les salariés ayant des niveaux supérieur et secondaire, respectivement 15,1% et


11,3% contre 51,8% pour ceux n’ayant aucun niveau d’éducation.







44 44

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26




2.3. Caractéristiques de l’emploi indépendant non agricole




2.3.1. Secteurs d’activité




Le tableau ci-dessous renseigne sur la répartition des emplois indépendants non agricoles selon les


secteurs qui se déclinent en commerce (55,7%), industrie (23%) et services (21,3%).


Tableau 18 : Répartition (%) des emplois indépendants non agricoles par secteur selon les caractéristiques


sociodémographiques


Caractéristiques sociodémographiques Industrie Commerce Services Total


Zone de


résidence


Urbain 16,5 63,2 20,3 100


Bamako 13,8 64,4 21,8 100


Autre urbain 20,4 61,5 18,1 100


Rural 28,6 49,0 22,4 100


Sexe Homme 29,1 41,3 29,6 100


Femme 17,7 67,9 14,4 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 26,7 50,8 22,5 100


25 - 35 ans 22,3 58,0 19,7 100


36 - 40 ans 21,1 55,9 23,0 100


41 - 64 ans 20,9 57,9 21,2 100


65 ans et plus 35,0 38,9 26,1 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 23,0 58,5 18,5 100


Primaire 23,1 52,2 24,7 100


Secondaire 21,5 43,2 35,3 100


Supérieur 18,8 14,7 66,5 100


Total 23,0 55,7 21,3 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




On constate que 67,9% d’emplois indépendants non agricoles occupés par les femmes se trouvent


dans le commerce contre 41,3% pour les hommes. La répartition des emplois indépendants non


agricoles occupés par les hommes nous montre que 29,1% travaillent dans l’industrie et 29,6% dans


les services et celle des femmes est de 17,7% dans l’industrie et 14,4% dans les services, d’où une


dominance des hommes sur les femmes pour les emplois indépendants au niveau de ces secteurs.


Par ailleurs, on constate qu’un emploi indépendant sur deux (50,8%) occupé par les jeunes de 15-24


ans se trouve dans le commerce. On note également une forte présence d’emplois (66,5%) occupés


par des travailleurs indépendants de niveau supérieur dans les services. Cette proportion est de 35,3%


pour ceux ayant un niveau secondaire et 18,5% pour ceux qui n’ont aucun niveau d’instruction.











45 45

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27




2.3.2. Type d’emploi




Le tableau ci-dessous montre que l’économie malienne est fortement caractérisée par les activités de


l’emploi informel. Les critères opérationnels utilisés par les pays pour définir les emplois informels


des salariés comprennent :


- l’absence de couverture par le régime de sécurité sociale ;


- le manque de droit au congé annuel ou congé de maladie payé ;


- l’absence d’un contrat écrit de travail.




Le taux d’emploi informel représente la part des emplois informels qu’ils soient menés au sein


d’entreprises du secteur formel ou informel ou au sein des ménages par rapport à l’ensemble des


emplois.


Tableau 19 : Répartition (%) des emplois indépendants non agricoles selon le type d’emploi et les caractéristiques


des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Emploi informel Emploi formel


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 99,4 99,4 99,4 0,6 0,6 0,6


Bamako 99,6 99,3 99,5 0,4 0,7 0,5


Autre urbain 99,2 99,5 99,3 0,8 0,5 0,7


Rural 99,3 99,8 99,6 0,7 0,2 0,4


Groupe d’âge 15 - 24 ans 100,0 99,8 99,9 0,0 0,2 0,1


25 - 35 ans 99,5 99,4 99,5 0,5 0,6 0,5


36 - 40 ans 99,4 100,0 99,7 0,6 0,0 0,3


41 - 64 ans 98,9 99,6 99,3 1,1 0,4 0,7


65 ans et plus 100,0 98,7 99,4 0,0 1,3 0,6


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 99,8 99,8 99,8 0,2 0,2 0,2


Primaire 99,8 99,4 99,6 0,2 0,6 0,4


Secondaire 94,8 94,3 94,6 5,2 5,7 5,4


Supérieur 90,3 100,0 90,7 9,7 0,0 9,3


Total 99,4 99,6 99,5 0,6 0,4 0,5


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Les résultats de cette enquête nous montrent que le taux d’emploi informel est estimé à 99,5% en


2015 pour les indépendants non agricoles. En outre, quel que soit le niveau de désagrégation retenu


pour l’analyse ici, l’emploi indépendant non agricole reste nettement informel. Plus le niveau


d’éducation augmente, plus le taux d’emploi informel diminue. Il est passé de 99,8% chez les


indépendants non agricole sans niveaux d’éducation à 94,6% pour les salariés de niveau secondaire


pour ensuite descendre à 90,7% pour le niveau supérieur. Aucune femme indépendante non agricole


de niveau supérieur n’a un emploi formel.













46 46

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28




2.3.3. Revenu mensuel nominal moyen




Le revenu nominal moyen issu des activités non agricoles des indépendants est estimé à 43 135 CFA.


Il ressort de l’analyse que les hommes gagnent presque trois fois plus que les femmes (66 477 FCFA


contre 23 152 FCFA). Le revenu mensuel moyen est également plus élevé en milieu urbain qu’en


milieu rural (56 708 FCFA contre 31 180 FCFA). On constate que les jeunes de 15-24 ans ont le


revenu mensuel moyen le plus faible (22 801 FCFA), le revenu le plus élevé étant détenu par la


tranche d’âge 41-64 ans avec 55 046 FCFA.




Tableau 20 : Revenu mensuel moyen tiré de l’emploi indépendant non agricole (en FCFA) selon les caractéristiques


des individus


Caractéristiques sociodémographiques
Revenu moyen


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 79 554 33 699 56 708


Bamako 88 495 41 425 64 389


Autre urbain 67 489 21 755 45 621


Rural 52 853 15 088 31 180


Groupe d’âge 15 - 24 ans 34 564 13 284 22 801


25 - 35 ans 63 699 22 404 39 847


36 - 40 ans 75 509 24 792 49 642


41 - 64 ans 81 865 29 547 55 046


65 ans et plus 58 124 18 621 39 898


Niveau d'éducation Aucun niveau 60 184 19 476 35 532


Primaire 67 695 31 001 51 647


Secondaire 102 445 58 614 88 737


Supérieur 149 956 18 006 144 925


Total 66 447 23 152 43 135


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Par ailleurs, on voit clairement que le revenu mensuel moyen est positivement corrélé avec le niveau


d’instruction. Ainsi, il est de 144 925 FCFA chez ceux qui ont un niveau supérieur, 88 737 FCFA


pour les travailleurs indépendants de niveau secondaire, 51 647 FCFA pour le niveau primaire et 35


532 FCFA pour ceux n’ayant aucun niveau d’éducation.




2.3.4. Temps de travail




L’emploi indépendant non agricole comprend tous les travailleurs à compte propre dont l’activité


n’est pas agricole et /ou qui exercent une Activité Génératrice de Revenus (AGR). En moyenne, les


actifs évoluant dans les emplois indépendants consacrent 6,3 jours à leurs activités au cours de la


semaine.

















47 47

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29




Tableau 21 : Temps d’activités des emplois indépendants non agricoles selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques


sociodémographiques


Nombre moyen de jours de travail au


cours de la semaine


Nombre moyen d'heure de travail au


cours de la semaine


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 6,2 6,2 6,2 52,0 36,6 44,3


Bamako 6,1 6,2 6,1 53,6 38,2 45,7


Autre urbain 6,4 6,2 6,3 49,7 34,2 42,3


Rural 6,4 6,1 6,2 51,5 35,4 42,3


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 6,3 6,1 6,2 52,9 35,0 43,0


25 - 35 ans 6,3 6,0 6,2 51,6 35,0 42,0


36 - 40 ans 6,4 6,2 6,3 54,2 37,0 45,4


41 - 64 ans 6,2 6,2 6,2 51,9 37,5 44,5


65 ans et plus 6,5 6,0 6,3 40,1 32,9 36,8


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 6,4 6,1 6,2 51,2 35,7 41,8


Primaire 6,3 6,1 6,2 53,5 36,3 46,0


Secondaire 5,8 5,9 5,8 44,7 40,2 43,3


Supérieur 5,7 5,3 5,7 47,2 45,8 47,2


Total 6,3 6,1 6,2 51,8 35,9 43,2


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Il n’y a pas assez de variation pour cette statistique selon les caractéristiques retenues pour l’analyse.


Par ailleurs, le nombre moyen d'heures de travail au cours de la semaine est estimé à 43,2. Cette durée


est plus élevée chez les hommes que chez les femmes (51,8 heures contre 35,9 heures). Selon les


tranches d’âge, on constate que l’écart pour cette durée moyenne n’est pas très important.




Tableau 22 : Temps de travail par semaine des emplois indépendants non agricoles selon les caractéristiques des


individus


Caractéristiques sociodémographiques
Moins de 35


heures
35 - 48 heures


Plus de 48


heures
Total


Zone de


résidence


Urbain 21,6 43,5 34,9 100


Bamako 21,1 41,0 37,8 100


Autre urbain 22,2 47,0 30,7 100


Rural 22,7 46,9 30,4 100


Sexe Homme 7,9 37,2 54,9 100


Femme 34,4 52,2 13,3 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 22,8 46,3 31,0 100


25 - 35 ans 23,2 47,7 29,2 100


36 - 40 ans 19,3 42,7 37,9 100


41 - 64 ans 20,5 43,3 36,2 100


65 ans et plus 34,6 46,0 19,4 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 24,0 46,8 29,3 100


Primaire 18,6 43,0 38,4 100


Secondaire 23,7 40,6 35,7 100


Supérieur 18,5 34,4 47,1 100


Total 22,2 45,3 32,5 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Près d’un travailleur indépendant non agricole sur trois (32,5%) travaille plus de 48 heures par


semaine. De plus, plus de quatre travailleurs sur dix (45,3%) consacrent entre 35 et 48 heures à leur


travail contre 22,2% d’entre eux travaillant moins de 35 heures par semaine. L’analyse basée sur le


sexe révèle que la proportion de ceux qui travaillent plus de 48 heures est plus élevée chez les hommes




48 48

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30




que chez les femmes (54,9% contre 13,3%). Cette proportion est légèrement plus élevée en milieu


urbain (34,9%) qu’en milieu rural (30,4%) et elle est de 37,8% à Bamako. Selon le groupe d’âge, les


travailleurs indépendants non agricoles de la tranche d’âge 36-40 ans consacrent plus de 48 heures à


leurs activités avec 37,9%. Le pourcentage de travailleurs indépendants en temps de travail excessif


est de 31% chez les jeunes de 15-24 ans et 29,2% chez les 25 – 34 ans et 36,2% chez les 41-64 ans.


En outre, ce sont 47,1% des indépendants de niveau supérieur qui consacrent plus de 48 heures aux


activités contre 29,3% pour ceux n’ayant aucun niveau.




2.4. Caractéristiques de l’emploi indépendant agricole




L’emploi indépendant agricole se compose des agriculteurs à compte propre et les employeurs


agricoles. Le terme agriculteur indépendant sera souvent utilisé dans les commentaires pour désigner


l’emploi indépendant agricole.




Tableau 23 : Répartition de l’emploi indépendant agricole selon les caractéristiques sociodémographiques


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 5,1 4,6 4,9


Bamako 0,2 0,2 0,2


Autre urbain 4,9 4,4 4,7


Rural 94,9 95,4 95,1


Groupe d’âge 15 - 24 ans 6,0 20,5 12,4


25 - 35 ans 25,3 33,9 29,1


36 - 40 ans 13,4 12,1 12,8


41 - 64 ans 47,9 31,2 40,5


65 ans et plus 7,4 2,3 5,2


Niveau d'éducation Aucun niveau 84,0 90,6 86,9


Primaire 15,6 9,3 12,8


Secondaire 0,3 0,2 0,3


Supérieur 0,0 0,0 0,0


Total 100,0 100,0 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




L’emploi indépendant agricole est fortement présent en milieu rural (95,1%) contre seulement 4,9%


pour le milieu urbain. Ce type d’emploi occupe environ quatre travailleurs indépendants sur dix de la


tranche d’âge 41-64 ans contre 12,8% des jeunes de 15-24ans. Par ailleurs, plus de huit actifs


indépendants sur dix n’ayant aucun niveau occupent un emploi agricole.




2.4.1. Activités des agriculteurs indépendants




L’économie du Mali est avant tout agricole. Les céréales constituent la base de l’alimentation des


maliens, notamment en milieu rural. La culture de céréales occupe neuf agriculteurs indépendants sur


dix (91,1%) au Mali.













49 49

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31




Tableau 24 : Répartition (en %) des agriculteurs indépendants par type d'activités selon leurs caractéristiques


individuelles


Caractéristiques


sociodémographiques


Culture de


céréales et


autres


Élevage Culture et


élevage


associés


Sylviculture et


exploitation


forestière


Cueillette Pêche,


pisciculture,


aquaculture


Total


Zone de


résidence


Urbain 91,5 2,5 4,2 0,0 0,2 1,6 100


Bamako 88,0 12,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100


Autre urbain 91,7 2,0 4,4 0,0 0,2 1,7 100


Rural 91,1 2,3 4,5 0,3 1,0 0,8 100


Sexe Homme 90,2 2,3 5,9 0,1 0,1 1,4 100


Femme 92,3 2,2 2,7 0,5 2,2 0,0 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 91,8 3,0 2,2 0,3 1,7 0,9 100


25 - 35 ans 91,4 2,0 4,3 0,4 0,7 1,3 100


36 - 40 ans 91,5 1,8 5,8 0,0 0,3 0,6 100


41 - 64 ans 90,8 2,2 4,9 0,3 1,2 0,6 100


65 ans et


plus


89,6 3,9 4,7 0,4 1,3 0,1 100


Niveau


d'éducation


Aucun


niveau


91,1 2,4 4,4 0,3 1,0 0,7 100


Primaire 91,6 1,5 4,7 0,3 0,8 1,1 100


Secondaire 82,6 0,0 10,8 0,0 0,0 6,5 100


Supérieur 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100


Total 91,1 2,3 4,5 0,3 1,0 0,8 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Excepté les agriculteurs vivant à Bamako et ceux ayant un niveau secondaire, on constate de même


que plus de 9 agriculteurs indépendants sur 10 sont occupés par l’activité de culture de céréales et


autres partout. Seulement 2,3% d’agriculteurs indépendants évoluent dans l’élevage, 4,5% associant


culture et élevage. Concernant la pêche, pisciculture et aquaculture, il n’y a que 0,8% d’entre eux qui


s’intéresse à ces activités. On constate aussi qu’il n’y a pas de différence remarquable entre les


hommes et les femmes pour l’exercice de ces activités.




2.4.2. Saisonnalité et type d’emplois indépendants agricoles




Le tableau ci-dessous révèle qu’en moyenne les agriculteurs indépendants passent 6,3 jours en


activités par semaine.


En s’intéressant à la nature de l’emploi, on s’aperçoit que plus de deux tiers (69,1%) des emplois


indépendants agricoles sont occasionnels contre 31% pour des emplois permanents. Les femmes


occupent plus d’emplois occasionnels que les hommes (72,9% contre 66,1%). En outre, les jeunes


(15-24 ans) occupent trois emplois indépendants agricoles occasionnels sur quatre (74,3%). C’est


chez les individus de niveau secondaire qu’on enregistre la part la plus élevée pour l’occupation


permanente des emplois indépendants agricoles (80,5%).











50 50

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32




Tableau 25 : Temps de travail hebdomadaire, nature et type des emplois indépendants agricoles selon les


caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques


Nombre moyen de


jours de travail au


cours de la semaine


Nombre moyen


d'heures de travail au


cours de la semaine


Permanent Occasionnel


Zone de résidence Urbain 6,2 43,0 36,3 63,7


Bamako 6,6 61,3 44,5 55,5


Autre urbain 6,1 42,1 35,9 64,1


Rural 6,3 42,2 30,6 69,4


Sexe Homme 6,4 46,9 33,9 66,1


Femme 6,1 36,4 27,1 72,9


Groupe d’âge 15 - 24 ans 6,3 39,6 25,7 74,3


25 - 35 ans 6,3 41,9 34,1 65,9


36 - 40 ans 6,3 43,0 31,5 68,5


41 - 64 ans 6,3 43,2 30,3 69,7


65 ans et plus 6,2 41,1 28,6 71,4


Niveau d'éducation Aucun niveau 6,3 42,1 31,8 68,2


Primaire 6,3 43,5 23,8 76,2


Secondaire 6,2 41,8 80,5 19,5


Supérieur 7,0 71,0 0,0 100,0


Total 6,3 42,3 30,9 69,1


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)






2.4.3. Temps de travail hebdomadaire




Environ 57,2% des agriculteurs indépendants travaillent entre 35 et 48 heures par semaine. Moins


d’un cinquième (16,7%) travaillent moins de 35 heures contre 26,5% pour ceux qui travaillent plus


de 48 heures par semaine. A Bamako, 68,7% des agriculteurs indépendants travaillent plus de 48


heures par semaine. Cependant, en milieu urbain aussi bien que rural, environ un agriculteur sur


quatre (24,5% et 26,6%) travaille pendant la même durée par semaine (plus de 48 heures).




Tableau 26 : Répartition (en %) des agriculteurs indépendants par temps de travail hebdomadaire


Caractéristiques sociodémographiques
Moins de 35


heures


35 - 48 heures Plus de 48


heures


Total


Zone de


résidence


Urbain 12,6 62,9 24,6 100


Bamako 5,7 25,6 68,7 100


Autre urbain 12,9 64,7 22,3 100


Rural 16,5 56,9 26,6 100


Sexe Homme 6,5 56,7 36,8 100


Femme 28,8 57,8 13,4 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 21,7 57,4 20,9 100


25 - 35 ans 17,0 56,9 26,1 100


36 - 40 ans 12,0 61,6 26,4 100


41 - 64 ans 14,5 56,8 28,6 100


65 ans et plus 24,9 49,8 25,4 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 16,7 57,1 26,2 100


Primaire 13,9 57,5 28,5 100


Secondaire 12,6 74,0 13,4 100


Supérieur 0,0 0,0 100,0 100


Total 16,4 57,2 26,5 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




51 51

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33




Par ailleurs, le travail excessif semble être un phénomène masculin avec 36,8% d’hommes contre


13,4% de femmes travaillant plus de 48 heures par semaine. De plus, on constate que tous les


agriculteurs indépendants ayant un niveau supérieur travaillent plus de 48 heures par semaine contre


13,4% pour ceux qui ont un niveau secondaire.




2.5. Aides familiaux




2.5.1. Branches d’activités




C’est l’Agriculture, au sens générique du terme, qui occupe plus les aides familiaux (93,2%) par


rapport aux autres secteurs d’activité.


Tableau 27 : Répartition (%) des aides familiaux par secteur d’activités selon les caractéristiques


sociodémographiques


Caractéristiques


sociodémographiques


Agriculture, élevage,


forêt, pêche


Industrie Commerce Services Total


Zone de


résidence


Urbain 61,9 4,8 17,0 16,3 100


Bamako 0,0 6,6 41,9 51,5 100


Autre urbain 80,0 4,3 9,7 6,0 100


Rural 95,8 0,6 2,0 1,6 100


Sexe Homme 92,6 1,6 3,1 2,6 100


Femme 93,8 0,3 3,2 2,8 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 90,0 1,1 4,8 4,1 100


25 - 35 ans 95,8 1,0 1,7 1,6 100


36 - 40 ans 98,3 0,8 0,8 0,1 100


41 - 64 ans 98,5 0,1 1,1 0,3 100


65 ans et plus 84,6 0,0 0,0 15,4 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 94,9 0,5 2,2 2,3 100


Primaire 88,2 2,2 5,8 3,8 100


Secondaire 73,4 7,1 19,5 0,0 100


Supérieur 100,0 0,0 0,0 0,0 100


Total 93,2 0,9 3,2 2,7 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Il n’y a que 3,2% d’entre eux qui évoluent dans le commerce et 2,7% dans les services contre moins


de 1% dans l’industrie. Quelles que soient les caractéristiques individuelles, la proportion des aides


familiaux dans l’Agriculture (Agriculture, élevage, forêt, pêche) reste importante excepté Bamako.


Par contre, on constate que les aides familiaux évoluent plus dans les services (51,5%) et le commerce


(41,9%) dans la capitale. Il faut également noter qu’un aide familial sur cinq (19,5%) de niveau


secondaire travaille dans le commerce.




2.5.2. Temps de travail des aides familiaux




Le tableau ci-dessous révèle que 86,5% des aides familiaux travaillent entre 35 et 48 heures par


semaine.


Les aides familiaux ne sont pas très frappés par l’excessivité du travail avec seulement 11,0% d’entre


eux travaillant plus de 48 heures par semaine. On constate aussi que les aides familiaux masculins




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34




ont une durée de travail excessive (plus de 48 heures par semaine) par rapport aux femmes de cette


catégorie (19,7% contre 2,2%). De plus, 95,1% des aides familiaux féminins travaillent entre 35 et


48 heures contre 78% pour les hommes.


Tableau 28 : Répartition (%) des aides familiaux selon le temps de travail hebdomadaire


Caractéristiques sociodémographiques
Moins de 35


heures


35 - 48 heures Plus de 48


heures


Total


Zone de


résidence


Urbain 4,8 82,6 12,7 100


Bamako 11,5 71,8 16,7 100


Autre urbain 2,8 85,7 11,5 100


Rural 2,3 86,8 10,9 100


Sexe Homme 2,3 78,0 19,7 100


Femme 2,7 95,1 2,2 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 2,4 84,2 13,4 100


25 - 35 ans 1,8 88,0 10,2 100


36 - 40 ans 3,1 90,9 6,0 100


41 - 64 ans 3,6 90,8 5,6 100


65 ans et plus 14,9 81,4 3,7 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 2,3 87,0 10,8 100


Primaire 3,2 84,8 12,0 100


Secondaire 0,0 100,0 0,0 100


Supérieur 0,0 100,0 0,0 100


Total 2,5 86,5 11,0 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Il convient aussi de noter que 9 neuf aides familiaux sur dix des tranches d’âge 36-40 et 41-64 ans


travaillent entre 35 et 48 heures par semaine. Par ailleurs, tous ceux d’entre eux, ayant le niveau


secondaire ou supérieur, travaillent entre 35 et 48 heures par semaine.




2.6. Pluriactivité




La pluriactivité est le fait pour une personne d'exercer simultanément plusieurs activités


professionnelles relevant de régimes de protection sociale distincts ou pas sur une même année de


référence. Ainsi, il y a pluriactivité lorsque :


 sont exercées deux activités indépendantes relevant d'organismes de protection sociale différents.


Par exemple : l'indépendant est déjà artisan ou membre d'une profession libérale et s'inscrit au


Registre du Commerce et des Sociétés pour exercer aussi une activité commerciale ;


 sont exercées simultanément une activité indépendante et une activité salariée. Par exemple : un


salarié crée une entreprise de type SARL dans laquelle il est gérant majoritaire ;


 sont cumulées une pension de retraite et une activité professionnelle. Par exemple : un retraité


du régime général souhaite se déclarer auto-entrepreneur tout en continuant à percevoir ses droits


à la retraite.




2.6.1. Taux de pluriactivités




Le taux de pluriactivité est le rapport du nombre de personnes exerçant une ou plusieurs activités


secondaires à la population en emploi. Au niveau national, 25,4% des actifs occupés dont 25,0% chez


les hommes et 25,9% chez les femmes, exercent au moins une activité secondaire.





53 53

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35




En décembre 2015, au Mali, 1 476 960 personnes en emploi ont au moins une activité secondaire,


soit 25,4% du nombre total des personnes en emploi. Cette pluriactivité est plus fréquente en milieu


rural (30,6%) qu’en milieu urbain (7,8%).




Graphique 6 : Proportion de pluriactifs selon le secteur institutionnel de l’emploi principal



Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Ce graphique nous montre que les indépendants agricoles sont les plus recommandés à exercer au


moins un emploi secondaire. En effet, sur l’ensemble des pluriactifs, 34,5% sont des agriculteurs


indépendants. De même que les aides familiaux (33,3%) et les salariés agricoles (21,8%) et dans une


moindre mesure les indépendants non agricoles (10,6%). Par contre, les salariés non agricoles ont un


taux de pluriactivité moins important qui est de 9,0% de l’effectif total des pluriactifs.




Tableau 29 : Taux de pluriactivité selon les caractéristiques sociodémographiques


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 7,9 7,8 7,8


Bamako 1,1 2,0 1,5


Autre urbain 15,2 15,2 15,2


Rural 30,5 30,6 30,6


Groupe d’âge 15 - 24 ans 15,3 22,3 18,8


25 - 35 ans 25,2 27,0 26,1


36 - 40 ans 25,4 28,7 26,9


41 - 64 ans 31,2 27,1 29,5


65 ans et plus 21,2 20,6 21,1


Niveau d'éducation Aucun niveau 27,3 27,9 27,6


Primaire 23,0 19,8 21,9


Secondaire 13,0 5,1 10,7


Supérieur 4,7 0,0 3,9


Total 25,0 25,9 25,4


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Emploi salarié non agricole


Emploi indépendant non agricole


Emploi salarié agricole


Aide familial


Emploi indépendant agricole


9,0


10,6


21,8


33,3


34,5




54 54

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36




Au regard de ce tableau, on constate que le taux de pluriactivité est plus élevé en milieu rural (30,9%)


que dans les autres villes urbaines (15,3%). Le taux de pluriactivité dans le District de Bamako est


seulement de 1,5%.




Tout comme pour les années 2013 et 2014, les femmes sont légèrement plus pluriactives que les


hommes. En effet, le taux de pluriactivité des femmes est de 25,9% contre 25,2% pour les hommes


pluriactifs en 2015 car les femmes occupent un pan important dans les activités génératrices de


revenus (emploi indépendant non agricole).


Le taux de pluriactivité est plus élevé chez les individus âgés de 41 - 64 ans (29,5%) de 36 - 40 ans


(26,9%) et de 25 - 35 ans (26,1%) que chez de jeunes de 15 - 24 ans (18,8%). Plus l’âge augmente,


plus la population en emploi exerce au moins une activité secondaire en plus de leur activité


principale, certainement dû à des ambitions, à l’augmentation de la taille du ménage et du coût de la


vie. Quel que soit le groupe d’âge, le taux de pluriactivité des femmes est toujours supérieur à celui


des hommes, exception faite des tranches d’âge 41 – 64 ans et 65 ans et plus.




Les personnes de niveau supérieur ont le taux de pluriactivité le plus faible (3,9%) comparativement


aux personnes n’ayant aucun niveau (27,6%), celles de niveau primaire (21,9%) et secondaire


(10,7%). Le taux de pluriactivité est le plus élevé chez les personnes sans niveau d’instruction


(27,3%).




Tableau 30 : Pluriactivité et secteur d'activités secondaires


Caractéristiques


sociodémographiques


Agriculture, élevage, forêt, pêche Industrie Commerce Services Total


Zone de


résidence


Urbain 56,1 12,6 18,1 13,3 100


Bamako 4,5 16,1 38,9 40,5 100


Autre urbain 62,1 12,2 15,6 10,1 100


Rural 62,1 16,1 15,4 6,3 100


Sexe Homme 56,8 18,0 14,0 11,2 100


Femme 67,3 13,5 17,4 1,8 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 62,4 17,5 13,3 6,7 100


25 - 35 ans 61,2 16,8 16,8 5,1 100


36 - 40 ans 61,7 13,3 15,8 9,2 100


41 - 64 ans 61,0 15,6 16,0 7,4 100


65 ans et plus 71,7 11,4 9,3 7,5 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 63,6 15,4 15,6 5,5 100


Primaire 53,4 19,2 16,3 11,2 100


Secondaire 71,6 3,3 9,2 15,9 100


Supérieur 46,0 3,7 0,0 50,3 100


Total 61,7 15,9 15,6 6,8 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Les pluriactifs sont principalement dans l’agriculture avec 61,7% de l’ensemble des pluriactifs. Ce


secteur est suivi de l’industrie, du commerce et enfin des services avec respectivement 15,9%, 15,6%


et 6,8%. L’étude de la zone de résidence nous montre également qu’en milieu rural et dans les autres


villes urbaines, les pluriactifs sont majoritairement dans l’agriculture avec 62,1% chacun alors qu’à


Bamako, ils sont surtout dans les services (40,5%) et le commerce (38,9%). A Bamako, les pluriactifs


dans l’agriculture ne représentent que 4,5% de l’ensemble des pluriactifs de Bamako.





55 55

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37




Les hommes sont fortement représentés dans l’agriculture (56,8%), suivi de l’industrie (18,0%).


Quant aux femmes, elles sont aussi dans l’agriculture (67,3%) mais dans le commerce (17,4%). Les


femmes sont moins représentées dans les services avec 1,8% de l’effectif total des femmes


pluriactives.




Les personnes âgées de 65 ans et plus et les jeunes de 15 - 24 ans qui sont pluriactives sont


majoritairement dans l’agriculture avec respectivement 71,7% et 62,4%, suivie de l’industrie (17,5%


chez les jeunes et 11,4% chez les personnes âgées). De même, les individus âgés de 25 – 35 ans sont


beaucoup plus présents dans l’agriculture avec 61,2%. Pour la même tranche d’âge, on constate que


la part du commerce est presque la même que celle de l’industrie. Les individus âgés de 36 – 40 ans


et 41 – 64 ans sont aussi dans l’agriculture avec respectivement 61,7% et 61%, et dans les services


(15,8% et 16,0%).




Plus de la moitié des individus pluriactifs de niveau supérieur sont dans les services (50,3%). Il est


suivi de l’agriculture (46,0%), et de l’industrie (3,7%). Il n’y a aucun pluriactif de niveau supérieur


dans le domaine du commerce. Par contre, les autres personnes sont essentiellement dans l’agriculture


pour les individus n’ayant aucun niveau (63,6%), de niveau primaire (53,4%) et de niveau secondaire


(71,6%).




2.6.2. Branches d’activités principales et secondaires




Tableau 31 : Répartition (%) des pluriactifs par secteur d’activités secondaires selon l'activité principale


Secteur d’activités


économique secondaire


Secteur d’activités principales


Agriculture, élevage,


forêt, pêche
Industrie Commerce Services Total


Agriculture, élevage, forêt,


pêche
50,4 4,1 4,0 3,2 61,7


Industrie 15,3 0,2 0,2 0,1 15,9


Commerce 14,6 0,1 0,6 0,3 15,6


Services 4,6 0,3 0,2 1,7 6,8


Total 84,9 4,8 5,0 5,3 100


% colonne


Agriculture, élevage, forêt,


pêche
59,4 86,1 80,4 59,7 61,7


Industrie 18,0 5,0 5,0 2,6 15,9


Commerce 17,2 2,9 11,3 5,6 15,6


Services 5,5 6,1 3,4 32,1 6,8


Total 100 100 100 100 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Environs 52,9% des pluriactifs exercent leur activité secondaire dans le même secteur d’activités que


le premier. Parmi l’ensemble des pluriactifs, 84,9% travaillent dans le secteur primaire d’activités


principales et 5,3% dans les services de l’activité principale.




Par ailleurs, 59,4% des individus pluriactifs dont le secteur d’activités principales est l’agriculture


évoluent dans le même secteur en activité secondaire. Aussi, 86,1% des pluriactifs exerçant dans le


secteur industrie en activité principale, 80,4% exerçant dans le commerce et 59,7% exerçant dans les


services se retrouvent dans l’agriculture comme secteur d’activités secondaire.




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38




2.6.3. Les activités génératrices de revenus et l’agriculture dans la pluriactivité




Tableau 32 : Proportion de pluriactifs pratiquant une AGR ou l'agriculture


Caractéristiques


sociodémographiques


Emploi indépendant non agricole Emploi indépendant agricole


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 38,2 30,0 34,7 40,7 57,4 47,7


Bamako 73,4 84,1 79,6 0,0 7,8 4,5


Autre urbain 35,3 20,9 29,6 44,0 65,7 52,7


Rural 35,8 31,8 33,9 47,6 58,4 52,7


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 19,4 31,2 26,4 23,5 46,8 37,3


25 - 35 ans 35,6 35,5 35,5 43,8 59,1 51,8


36 - 40 ans 38,4 31,7 35,2 49,8 60,8 55,1


41 - 64 ans 40,8 28,2 36,1 53,7 63,2 57,2


65 ans et plus 33,6 14,8 28,3 66,4 84,1 71,4


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 35,5 31,3 33,3 50,4 59,9 55,3


Primaire 39,4 33,3 37,5 35,5 48,7 39,6


Secondaire 16,6 60,2 22,7 67,2 17,8 60,3


Supérieur 16,6 – 16,6 46,0 – 46,0


Total 36,0 31,7 33,9 47,0 58,3 52,3


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Les pluriactifs exercent majoritairement des emplois indépendants (86,2%). En effet, 52,3% des


pluriactifs ont des emplois indépendants agricoles (dont 58,3% pour les femmes et 47,0% des


hommes) et 33,9% des activités génératrices de revenus (emplois indépendants non agricoles).


A Bamako, les pluriactifs ont globalement des AGR (79,6%) et très peu d’indépendants agricoles qui


sont tous des femmes avec 7,8%. Par contre, dans autres villes, 52,7% des pluriactifs exercent un


emploi indépendant agricole et 29,6% une AGR. En milieu rural, la situation est presque similaire à


celle des autres villes, les pluriactifs ont aussi bien un emploi agricole (52,7%) qu’une AGR (33,9%).




Contrairement à certains pays, les femmes pluriactives sont plus orientées vers l’agriculture


indépendante (58,3%) que vers les AGR (31,7%). Il en est de même pour les hommes, ils évoluent


beaucoup dans l’agriculture indépendante avec 47% que dans une AGR (36%).




La proportion des pluriactifs possédant une AGR varie selon le groupe d’âge. Ainsi, entre 15 – 24


ans et 25 - 35 ans, on constate une augmentation des pluriactifs exerçant une AGR. Elle passe de


26,4% à 35,5% de l’effectif total des pluriactifs. Au niveau de la tranche d’âge 36 – 40 ans, on


remarque une légère diminution jusqu’à la tranche d’âge 41 – 64 ans. Elle passe de 35,5% à 35,2%


puis à 28,2% et chute encore à 14,8% à partir de 65 ans. Par contre plus l’âge augmente, plus les


pluriactifs sont orientés vers l’agriculture indépendante.




Les pluriactifs les moins instruits (aucun niveau et niveau primaire) possèdent plus une AGR que


ceux de niveau secondaire et plus avec respectivement 33,3% ; 37,5% ; 22,7% et 16,6%. Ceux du


niveau secondaire ont aussi, en grande partie, un emploi indépendant agricole (60,3%) avec une


dominance des hommes (67,2% contre 17,8% pour les femmes). Par contre, pour les indépendants


non-agricoles de niveau secondaire, la part des femmes (60,2%) est beaucoup plus importante que


celle des hommes (16,6%). D’autre part, les femmes ne sont pas représentées parmi les pluriactifs


indépendants de niveau supérieur (ni en indépendant non agricole, ni en indépendant agricole).




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39






2.7. Emploi à plein temps, à temps partiel volontaire et sous-emploi




Parmi les 5 809 510 individus en emploi, 56,6% travaillent à plein temps, 5,6% travaillent


volontairement à temps partiel, 11,5% sont concernés par le sous-emploi et 26,3% travaillent au-delà


de 48 heures.




Tableau 33 : Répartition (en%) des emplois selon le temps de travail et les caractéristiques des individus


Caractéristiques


sociodémographiques


Temps du travail


Plein temps Temps partiel


volontaire


Sous-emploi Suremploi Total


Zone de


résidence


Urbain 50,1 2,1 15,6 32,2 100


Bamako 46,7 0,2 16,2 36,9 100


Autre urbain 54,1 4,3 14,9 26,8 100


Rural 58,4 6,7 10,3 24,6 100


Sexe Homme 53,5 2,5 5,7 38,3 100


Femme 60,2 9,3 18,2 12,3 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 58,5 6,6 9,9 25,0 100


25 - 35 ans 57,2 5,6 12,3 24,8 100


36 - 40 ans 57,9 4,7 10,4 27,0 100


41 - 64 ans 54,7 4,8 11,5 29,0 100


65 ans et plus 49,5 10,0 17,9 22,6 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 57,2 6,3 10,8 25,7 100


Primaire 53,7 4,4 11,7 30,2 100


Secondaire 58,9 1,4 22,7 17,0 100


Supérieur 63,7 0,6 15,6 20,1 100


Total % 56,6 5,6 11,5 26,3 100


Effectif 3 285 405 326 976 666 728 1 530 402 5 809 510


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Cette proportion varie selon le sexe et les autres caractéristiques sociodémographiques. En effet,


60,2% des femmes en activité occupent un emploi à plein temps contre 53,5% pour les hommes. En


milieu urbain, 50,1% des emplois sont à plein temps dont 46,7% à Bamako et 54,1% dans autre


urbain. Cette proportion est plus élevée en milieu rural, soit 58,4% comparativement au milieu urbain.




Les emplois à plein temps sont plus dominants chez les jeunes âgés de 15-24 ans (58,5%) et chez les


individus de 36-40 ans (57,9%) et de même chez les individus de niveau supérieur (63,7%) ainsi que


chez ceux de niveau secondaire (58,9%).




Les emplois à temps partiel volontaire représentent 5,6% de l’effectif total des emplois. Cette part est


beaucoup plus importante chez les femmes (9,3%) que chez les hommes (2,5%). La part d’emplois à


temps partiel volontaire est plus importante en milieu rural (6,7%) qu’en milieu urbain (2,1%). A


Bamako, la proportion des emplois à temps partiel volontaire est très faible. Elle ne représente que


0,2% de l’effectif total des emplois de Bamako.




La proportion des personnes en emploi à temps partiel volontaire varie également selon l’âge. Elle


est de 6,6% chez les jeunes de 15-24 ans, 5,6% chez les 25-35 ans, 4,7% chez les 36-40 ans et 4,8%


chez 41 – 64 ans. Elle est plus importante chez les personnes de 65 ans et plus avec 10%. Par ailleurs,




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plus le niveau d’instruction est élevé, moins les emplois à temps partiel volontaire sont importants.


La proportion de ces emplois passe de 6,3% pour les sans niveau d’instruction à 4,4% pour le niveau


primaire, puis tombe à 1,4% pour le secondaire. L’emploi à temps partiel volontaire représente


seulement 0,6% au niveau supérieur.




Plus d’une personne sur dix en emploi (11,5%) sont en situation de sous-emploi lié à la durée de


travail. Le nombre de femmes en sous-emploi lié au temps de travail dépasse de loin celui des


hommes. En effet, la proportion des femmes en situation de sous-emploi est de 18,2% tandis que celle


des hommes est de 5,7%. C’est en milieu rural (10,3% d’actifs occupés en situation de sous-emploi)


que le sous-emploi lié à la durée du travail est moins répandu (contre 15,6% en milieu urbain). Il est


de 16,2% à Bamako. Par ailleurs, le sous-emploi lié au temps de travail évolue en dent de scie avec


l’âge. Il va de 9,9% chez les personnes en emploi âgés de 14-24 ans à 12,3% chez ceux de 25 – 36


ans en passant à 10,4% pour les 36 – 40 ans pour ensuite remonter à 11,5% chez les 41 – 64 ans et


continue d’augmenter jusqu’à 17,9% à l’âge de 65 ans et plus. Par niveau d’éducation, la part des


personnes sous-employées augmente considérablement des moins instruits (10,8% pour aucun niveau


et 11,7% pour le niveau primaire) au niveau secondaire (22,7%). Par contre, ce taux diminue pour


les actifs occupés de niveau supérieur qui est de 15,6%.




2.7.1. Emploi à plein temps




Le temps plein correspond à une durée du travail équivalente à la durée fixée par la loi, ou fixée par


la convention collective si elle est inférieure. Le temps plein est considéré comme étant la relation


« normale » de travail. Si le contrat de travail d’un salarié ne stipule pas une autre durée de travail, le


salarié est considéré comme travaillant à temps complet.




Tableau 34 : Répartition (en%) des emplois à plein temps selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 21,9 18,3 20,1


Bamako 10,5 9,7 10,1


Autre urbain 11,4 8,6 10,0


Rural 78,1 81,7 79,9


Classe d'âge de


travail


15 - 24 ans 21,9 25,4 23,6


25 - 35 ans 27,5 34,6 31,0


36 - 40 ans 12,3 12,6 12,5


41 - 64 ans 33,8 25,7 29,8


65 ans et plus 4,4 1,7 3,1


Niveau d'éducation Aucun niveau 66,5 81,2 73,7


Primaire 26,2 15,9 21,2


Secondaire 4,6 2,3 3,4


Supérieur 2,7 0,6 1,7


Total 100 100 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Au niveau de la zone de résidence, la proportion des emplois à plein temps est beaucoup plus


dominante en milieu rural (79,9%), dû certainement à une grande majorité de la population vivant


dans ce milieu et de la prédominance des activités agricoles de subsistance. Les autres villes urbaines


et la capitale Bamako ont presque la même part (10% et 10,1%). Selon les tranches d’âge, les




59 59

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41




individus âgés de 25-35 ans occupent une part importante d’emploi à plein temps (31,0%). Ils sont


suivis de la tranche d’âge 41 – 64 ans et des jeunes de 15 – 24 ans avec respectivement, 29,8% et


23,6%. Par niveau d’éducation et quel que soit le sexe, plus ce niveau augmente, moins les emplois


à plein temps sont importants. Presque les trois quart des employés à temps plein n’ont aucun niveau


d’éducation (73,7%) et seulement 1,7% ont un niveau supérieur.




2.7.2. Emploi à temps partiel volontaire




Le travail à temps partiel (TTP) est un emploi qui n’est pas à temps plein, c’est-à-dire dont le temps


de travail est inférieur à la « durée de travail de référence » dans le pays concerné.




La législation sur la durée du travail varie selon les pays. Plusieurs moyens de mesure du temps partiel


existent dans le monde, qui rend difficile les comparaisons internationales.




La réglementation du chômage distingue trois types de travailleurs à temps partiel :


 le travailleur à temps partiel assimilé à un travailleur à temps plein


 le travailleur à temps partiel avec maintien des droits


 le travailleur à temps partiel volontaire




Tableau 35 : Répartition (en%) des emplois à temps partiel volontaire selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 10,1 8,0 8,5


Bamako 0,6 0,5 0,5


Autre urbain 9,5 7,5 8,0


Rural 89,9 92,0 91,5


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 38,2 23,0 26,6


25 - 35 ans 13,0 35,9 30,4


36 - 40 ans 7,3 11,2 10,3


41 - 64 ans 26,0 26,6 26,5


65 ans et plus 15,5 3,3 6,2


Niveau d'éducation Aucun niveau 59,4 88,6 81,6


Primaire 37,3 11,1 17,4


Secondaire 2,7 0,3 0,8


Supérieur 0,6 0,0 0,2


Total 100 100 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Plus d’un individu sur dix en emploi à temps partiel volontaire se trouvent en zone rurale (91,5%) et


8,5% en milieu urbain. On constate également très peu d’emplois à temps partiel volontaire dans le


district de Bamako (0,5% de l’effectif total des emplois à temps partiel volontaire). Ceci peut


s’expliquer par la forte densité de Bamako et l’exode rural. Par ailleurs, la population en emploi à


temps partiel volontaire est fortement représentée parmi les individus n’ayant aucun niveau (81,6%).






Encadré 1.1. La définition du travail à temps partiel « volontaire » et ses limites 3





3 Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2010 – Sortir de la crise de l’emploi © OCDE 2010 La caractérisation de la nature « volontaire » ou « involontaire » du travail à temps partiel


est quelque peu subjective, et doit être considérée avec certaines précautions. Les


définitions de l’emploi à temps partiel involontaire utilisées dans la Base de données de


l’OCDE sur les Statistiques de la population active ne sont pas parfaitement harmonisées


entre pays. Dans la plupart des pays, les travailleurs à temps partiel involontaire sont


identifiés en fonction de la réponse qu’ils donnent lorsqu’ils sont interrogés sur les raisons




60 60

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42
























































































Quant au groupe d’âge, la tranche 25-35 ans domine avec 30,4%, suivi des jeunes de 15-24 ans et de


la tranche d’âge 41-64 ans avec respectivement 26,6% et 26,5% de l’ensemble des emplois à temps


partiel volontaire. Par analogie au niveau national, les femmes en emploi à temps partiel volontaire




61 61

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43




sont beaucoup plus représentatives en milieu rural (92%), dans la tranche d’âge 25-35 ans avec 35,9%


et les individus n’ayant aucun niveau d’éducation (88,6%). A la différence des femmes, les hommes


en emplois à temps partiel volontaire sont plus représentés au niveau de la tranche d’âge 15-24 ans


avec 38,2% et les moins instruits avec 96,7% (59,4 pour aucun niveau et 37,3% pour le niveau


primaire).




2.7.3. Sous-emploi lié au temps de travail




Les personnes en sous-emploi lié au temps de travail sont définies comme toutes les personnes en


emploi qui, durant une courte période de référence, souhaitaient travailler davantage d’heures, dont


le temps de travail effectué, tous postes de travail confondus, était inférieur à un seuil d’heures


spécifié et qui étaient disponibles pour faire davantage d’heures si la possibilité existait de travailler


plus.




En 2015 au Mali, 17,1% des actifs occupés travaillent moins de 35 heures par semaine dans leur


emploi principal.




La population de personnes en emplois sous-employée est obtenue en faisant la différence de l’effectif


de ceux qui travaillent moins de 35 heures (993 704 actifs) et de celui de ceux qui travaillent moins


de 35 heures mais qui ne veulent pas travailler plus (326 976 de personnes en emploi).




Tableau 36 : Taux de sous-emploi selon les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 8,0 26,1 15,6


Bamako 7,8 27,1 16,2


Autre urbain 8,2 24,9 14,9


Rural 5,0 16,2 10,3


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 4,3 15,4 9,9


25 - 35 ans 5,4 19,1 12,3


36 - 40 ans 5,4 16,4 10,4


41 - 64 ans 6,0 19,7 11,5


65 ans et plus 13,2 29,5 17,9


Niveau d'éducation Aucun niveau 4,0 17,4 10,8


Primaire 6,4 21,9 11,7


Secondaire 23,1 21,8 22,7


Supérieur 14,7 19,3 15,6


Total 5,7 18,2 11,5


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Globalement, le taux de sous-emploi lié au temps de travail est de 11,5% au niveau national dont


18,2% chez les femmes et seulement 5,7% chez les hommes. Quel que soit la catégorie socio-


professionnelle, le taux de sous-emploi lié au temps de travail des femmes reste toujours supérieur à


celui des hommes exception faite du niveau d’éducation secondaire où le taux de chômage des


hommes est légèrement supérieur à celui des femmes (23,1% des hommes en emplois sont sous-


employés contre 21,8% pour les femmes). Les personnes en emploi les plus sous-employés sont de


niveau secondaire avec un taux de sous-emploi lié au temps de travail de 22,7%, presque 2 fois


supérieur à la moyenne nationale. Il est suivi du niveau supérieur (15,6% de la population de niveau


supérieur en emploi sont sous-employés).




62 62

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44








2.8. Demande d’emploi élargie parmi les personnes en emploi




Selon la résolution sur les statistiques du travail de la dix-neuvième Conférence internationale des


statisticiens du travail, les personnes en emploi sont définies comme toutes les personnes en âge de


travailler qui, durant une courte période de référence, étaient engagées dans toute activité visant à


produire des biens ou à fournir des services en échange d’une rémunération ou d’un profit (BIT,


2013). Ces personnes sont constituées de deux catégories dont la première désigne les personnes en


emploi « au travail », c’est-à-dire celles qui ont travaillé une heure au moins dans un poste de travail


et la deuxième, les personnes en emploi qui n’étaient «pas au travail» en raison d’une absence


temporaire d’un poste de travail ou d’aménagements du temps de travail (comme le travail en rotation


par équipes, les horaires flexibles, le repos compensatoire des heures supplémentaires).


La définition des personnes en emploi inclut donc nécessairement toutes les personnes insatisfaites


de leur situation d’emploi au regard des conditions de travail, de la rémunération ou d’autres facteurs.


En réalité, nombre de personnes identifiées comme en emploi désireraient une autre situation


d’emploi pour une meilleure rémunération, pour de meilleures conditions de travail, pour mieux


utiliser leurs aptitudes professionnelles, etc.




La notion de demande d’emploi élargie parmi les personnes en emploi introduite ici a pour but


d’apprécier la situation d’insatisfaction de ces personnes à travers leur recherche d’emploi bien


qu’étant en emploi.




2.8.1. Demandeurs d’emploi




La définition du chômeur en fait naturellement un demandeur d’emploi dans la mesure où le deuxième


critère indique qu’il doit avoir cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines. Cependant,


les demandeurs d’emploi sont l’ensemble des personnes qui ont pris sur une période donnée, des


dispositions spécifiques pour chercher un emploi salarié ou non. C’est donc l’ensemble des chômeurs


et des travailleurs à la recherche d’un autre emploi. Les demandeurs d’emploi dont il est question ici


sont tous ceux qui, bien qu’en emploi, ont recherché un autre emploi au cours de la période de


référence.




Le nombre des personnes en emploi et qui en recherchent un autre est estimé à 75 120, soit 1,3% de


l’ensemble des personnes en emploi. Cette proportion est de 1,9% chez les hommes contre 0,5% chez


les femmes. Elle est plus élevée en milieu urbain avec 1,8% (dont 2,8% dans les autres villes urbaines


et 1,0% à Bamako) qu’en milieu rural (1,1%). De 1,5% chez les 14-24 ans, elle augmente légèrement


à 1,6% chez les personnes âgées de plus de 25-36 ans et diminue progressivement jusqu’à 1,0% à la


tranche d’âge 41-64 ans. Par ailleurs, plus le niveau d’éducation augmente plus les personnes en


emploi ont des ambitions à chercher un autre emploi. Ainsi, 5% des personnes en emploi de niveau


d’instruction supérieur aspirent à un autre emploi contre 3,5% chez ceux du niveau secondaire dont


majoritairement des femmes.




Tableau 37 : Répartition (en %) des personnes en emploi en quête d’un autre emploi selon les caractéristiques des


individus




63 63

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45




Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 2,1 1,4 1,8


Bamako 0,8 1,2 1,0


Autre urbain 3,5 1,7 2,8


Rural 1,9 0,3 1,1


Groupe d’âge 15 - 24 ans 2,2 0,9 1,5


25 - 35 ans 2,5 0,7 1,6


36 - 40 ans 1,9 0,4 1,2


41 - 64 ans 1,5 0,1 1,0


65 ans et plus 0,5 0,0 0,3


Niveau d'éducation Aucun niveau 1,9 0,4 1,1


Primaire 1,8 0,3 1,3


Secondaire 2,8 5,1 3,5


Supérieur 3,3 12,7 5,0


Total 1,9 0,5 1,3


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Comparativement aux années précédentes, le nombre d’individus en emploi et à la recherche d’un


autre a considérablement diminué en 2015. De 123173 personnes en emploi chercheurs d’emploi en


2014, il a été estimé à 75 120 en 2015, soit une baisse de 39%.




Par ailleurs, sur les 5 809 510 employés de 2015, 8% d’entre eux, soit 462 435 de personnes


souhaitent travailler plus de temps de travail qu’elles avaient déclaré avoir travaillé au cours de leurs


activités principales, même bien qu’étant en emploi n’ont pas tous cherché un emploi au cours des


quatre dernières semaines.







64 64

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46




2.8.2. Raisons de recherche d’emploi




Cette partie analyse les raisons de recherche d’un autre emploi pour les personnes en emploi ayant


cherché un autre emploi au cours de la période de référence.




Graphique 7 : Répartition (en %) des demandeurs d’emploi selon le motif de recherche d’emploi



Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Les principales raisons évoquées qui poussent ces personnes en emploi à rechercher un autre emploi


sont : i) l’accroissement du revenu actuel (53,4%), ii) l’accès à un emploi plus intéressant (30,3%),


iii) et l’amélioration des conditions de travail (15,7%).


Tableau 38 : Personnes des demandeurs en emploi d’un autre emploi (en %) selon la raison et les caractéristiques


des individus


Caractéristiques


sociodémographiques


Accroître vos


revenus


Améliorer vos


conditions de travail


Trouver un travail


plus intéressant


Autre Total


Zone de


résidence


Urbain 44,6 13,1 42,3 0,0 100


Bamako 15,8 0,0 84,2 0,0 100


Autre urbain 56,3 18,4 25,4 0,0 100


Rural 57,4 16,9 24,8 0,9 100


Sexe Homme 61,5 12,8 24,9 0,8 100


Femme 18,3 28,1 53,6 0,0 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 41,3 23,2 33,1 2,3 100


25 - 35 ans 47,6 13,7 38,7 0,0 100


36 - 40 ans 58,5 1,9 39,6 0,0 100


41 - 64 ans 72,8 17,6 9,7 0,0 100


65 ans et plus 100,0 0,0 0,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 54,2 11,6 33,2 1,0 100


Primaire 67,8 9,9 22,4 0,0 100


Secondaire 30,4 36,8 32,7 0,0 100


Supérieur 24,6 49,8 25,6 0,0 100


Total 53,4 15,7 30,3 0,6 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




La proportion de femmes en emploi à la recherche d’un autre emploi pour trouver un emploi plus


intéressant est 2 fois plus importante (53,6%) que celle des hommes (24,9%). Par contre, la part des


Autre (précisez)


Améliorer vos conditions de travail


Trouver un travail plus ntéressant


Accroître vos revenus


0,6


15,7


30,3


53,4




65 65

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47




hommes en emploi qui cherchent un autre emploi pour accroître leur revenu (61,5%) est plus de 3


fois supérieure à celle des femmes (18,3%). La part des demandeurs d’emploi pour accroître leur


revenu est de 57,4% en milieu rural, 56,3% dans les autres villes urbaines contre 15,8% dans le district


de Bamako. Par ailleurs, pour ceux qui cherchent un autre emploi pour trouver un travail plus


intéressant représente 84,2% à Bamako. Cette part est de 25,4% dans les autres villes et de 24,8% en


milieu rural.




La proportion des demandeurs d’emploi pour accroître leur revenu est plus importante pour les


adultes de 41-64 ans (72,8%) et les 65 ans et plus (100%) que pour les jeunes de moins de 25 ans


(41,3%). Ainsi, cette part croît au fur et à mesure que l’âge augmente. Elle est de 47,6% pour les 25-


35 ans, 58,5% pour les 36-40 ans.




En outre, la proportion des demandeurs d’emplois pour accroître leur revenu est plus élevée chez les


personnes de niveau primaire (67,8%) que chez celles sans instruction (54,2%) et beaucoup plus


faible chez celles qui ont un niveau secondaire et supérieur avec respectivement 30,4% et 24,6%).


Par ailleurs, parmi les demandeurs d’emploi de niveau supérieur, presque la moitié (49,8%) le fait


pour améliorer leurs conditions de travail.







66 66

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48




CHAPITRE III : CARACTERISTIQUES DES CHOMEURS


Le chômage est un phénomène très préoccupant dans tous les pays. Les causes du chômage sont


multiples et varient d’un pays à un autre. Dans la plupart des pays en développement, le chômage


s’expliquerait par la forte croissance démographique et l’incapacité de l’économie à créer plus


d’emplois.




Du point de vue économique, le chômage est interprété comme la résultante d'un déséquilibre entre


l'offre et la demande sur le marché du travail.


Le chômage est la situation d'une personne qui, souhaitant travailler et ayant la capacité de le


faire (âge notamment), se trouve sans emploi malgré ses recherches. L'absence d'emploi peut résulter


d'une entrée dans la vie active, du désir de retrouver un emploi après une période d'inactivité, d'un


licenciement, d'une démission volontaire ou d'un désir de changer d'activité.


Une personne est considérée comme étant en chômage si elle remplit simultanément les critères


suivants : (a) être en âge de travailler (15 ans ou plus) ; (b) être sans emploi au cours de la période de


référence (la semaine de référence) ; (c) avoir effectué une démarche active de recherche d’emploi ;


et (d) être disponible pour travailler. La mesure du chômage repose sur les déclarations factuelles des


personnes interrogées lors de l’enquête emploi. Le taux de chômage est calculé comme le nombre de


personnes qui sont au chômage pendant la période de référence donnée exprimé en pourcentage du


nombre total de personnes en emploi et des chômeurs (c'est à dire, la population de main d’œuvre)


pendant la même période de référence.


Dans ce chapitre, l’analyse portera sur : i) la durée du chômage ; ii) les aspirations des chômeurs ; iii)


le principal moyen de recherche d’emploi ; iv) la raison principale de la perte d’emploi des chômeurs


ayant déjà travaillé ; v) le chômeur inscrit à l'ANPE ou BPP/ETT et leurs attentes ; vi) la raison de


non inscription des chômeurs et vii) les attentes des chômeurs pour sortir du chômage.




3.1. Durée du chômage




Selon les normes du Bureau International du Travail (BIT), les individus en situation de chômage de


longue durée, sont ceux qui ont passé au moins une année au chômage. Ainsi, il ressort du tableau ci-


dessous qu’au Mali, 56,6% des chômeurs étaient en situation de chômage de longue durée. Parmi les


chômeurs ayant le niveau d’études supérieur, plus de 9 sur 10 étaient en situation de chômage de


longue durée, contre près de 2 sur 10 pour les chômeurs ayant le niveau d’études primaire. Parmi les


hommes, 63,3% sont en situation de chômage de longue durée, 50,5% des femmes.




En milieu urbain, 42,8% des chômeurs ont une durée de moins d’un an contre 43,7% en milieu rural.


En effet, le District de Bamako enregistre la proportion relativement élevée (46,9%) par rapport aux


autres milieux urbains (37,6%), soit 9,3 points de pourcentage d’écart. Le dynamisme de l’activité


économique dans le District de Bamako, considéré comme le poumon économique du Mali, est l’une


des explications à ce constat.









67 67

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49




Tableau 39 : Répartition des chômeurs par caractéristiques sociodémographiques selon la durée du chômage


Caractéristiques sociodémographiques
Durée au chômage


Moins d'1 an 1 - 3 ans Plus de 3 ans Total


Zone de


résidence


Urbain 42,8 22,0 35,2 100


Bamako 46,9 20,6 32,5 100


Autre urbain 37,6 23,8 38,6 100


Rural 43,7 20,0 36,4 100


Sexe Homme 36,7 21,7 41,6 100


Femme 49,5 19,4 31,1 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 48,8 25,8 25,4 100


25 - 35 ans 32,3 8,8 58,8 100


36 - 40 ans 0,0 0,0 100,0 100


41 - 64 ans 19,7 15,2 65,1 100


65 ans et plus 100 0,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 46,1 18,0 35,9 100


Primaire 46,8 20,7 32,5 100


Secondaire 18,0 34,8 47,1 100


Supérieur 9,4 35,6 55,0 100


Total 43,4 20,5 36,1 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




L’analyse du groupe d’âge révèle que les plus importantes proportions des chômeurs sont recensées


au niveau de la durée de plus de 3 ans, exception faite des personnes âgées de 65 ans et plus. Ces


proportions sont beaucoup plus accentuées au niveau de la tranche d’âges 36-40 ans (100%) dépassant


largement celles des tranches d’âges 41-64 ans, 25-35 ans et 15-24 ans avec respectivement 65,1%,


58,8% et 25,4%. Par contre, les chômeurs sont absents dans la tranche d’âges 36-40 ans pour les


durées courte et moyenne.




En ce qui concerne le niveau d’éducation, on note que les diplômés du primaire (46,8%) ont une durée


courte (moins d’un an) presque identique par rapport à ceux qui n’ont aucun niveau (46,1%). Par


contre les diplômés du secondaire (18%) ont une durée courte doublement identique par rapport à


ceux qui ont un niveau supérieur (9,4%). Par ailleurs, les plus diplômés ont une durée longue (3 ans


et plus) relativement élevée par rapport à ceux qui ont un niveau d’étude faible ou aucun niveau. Ces


résultats confirment une fois de plus l’ampleur du phénomène chez les diplômés. Cependant la durée


moyenne au chômage est presque identique chez les chômeurs diplômés du secondaire (34,8%), et


ceux ayant le niveau supérieur (35,6%).






3.2. Aspirations des chômeurs




Les aspirations des chômeurs sont exprimées à travers les éléments importants tels que le type et la


nature de l'emploi recherché. Elles varient selon la zone de résidence, le sexe, le groupe d’âge et le


niveau d'éducation.




Plus de 56% des chômeurs aspirent à un emploi indépendant. Cette proportion est de 43,2% à


Bamako. Par contre, 63,5% des chômeurs résidant en milieu rural se disent indifférents par rapport


au type d’emploi recherché, contre 46,5% de ceux qui résident en autre milieu urbain.





68 68

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50




Par rapport à la nature de l’emploi recherché, les chômeurs aspirent plus aux emplois temporaires


avec 53,7%. En milieu rural 62,6% des chômeurs recherchent un emploi temporaire, contre 29,3% de


ceux qui résident en milieu urbain. Selon le sexe, 59,7% des femmes sont indifférentes par rapport au


type d’emploi recherché, contre 52,1% des hommes.




Tableau 40 : Répartition des chômeurs par caractéristiques sociodémographiques selon leurs aspirations en


matière d’emploi


Caractéristiques


sociodémographiques


Type d'emploi recherché Nature de l'emploi recherché


Salarié Indépendant Indifférent Plein


temps


Temps


partiel


Temporaire Indifférent Total


Zone de


résidence


Urbain 23,9 40,2 35,9 65,2 1,2 29,3 4,3 100


Bamako 29,3 43,2 27,5 74,1 0,9 20,9 4,1 100


Autre urbain 17,1 36,4 46,5 54,0 1,5 39,9 4,6 100


Rural 3,8 32,7 63,5 35,9 0,5 62,6 1,0 100


Sexe Homme 11,7 36,1 52,1 47,3 1,2 48,6 3,0 100


Femme 6,9 33,5 59,7 40,6 0,2 58,3 1,0 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 4,9 38,0 57,1 42,8 0,6 55,4 1,2 100


25 - 35 ans 17,7 28,2 54,2 44,6 0,8 51,4 3,2 100


36 - 40 ans 84,1 0,0 15,9 93,7 0,0 0,0 6,3 100


41 - 64 ans 21,6 10,5 67,9 77,1 0,0 0,0 22,9 100


65 ans et plus 0,0 100,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 0,6 2,4 97,0 2,6 0,6 95,3 1,5 100


Primaire 1,7 95,9 2,4 97,9 0,2 0,0 1,9 100


Secondaire 90,2 5,4 4,4 96,5 1,7 0,0 1,8 100


Supérieur 89,8 0,0 10,2 87,1 4,0 0,0 8,9 100


Total 9,2 34,7 56,1 43,8 0,6 53,7 1,9 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




En ce qui concerne le groupe d’âge, parmi les chômeurs âgés de 36-40 ans 84,1% aspirent à un emploi


salarié et 93,7% au plein emploi. Pour les tranches d’âges 15-24 ans et 25-39 ans, la majorité des


chômeurs est indifférente pour le type d’emploi recherché, avec respectivement 57,1% et 54,2% et


quant à la nature de l’emploi recherché, ils aspirent à des emplois temporaires avec respectivement


55,4% et 51,4%.




S’agissant du niveau d’éducation, les chômeurs sans niveau sont intéressés par un emploi temporaire


avec 95,3 %. Pour les autres, ils sont tous intéressés par un emploi à plein temps. L’emploi salarié


concerne les niveaux secondaire et supérieur pour un taux de 90,2 % et 89,8 %. L’emploi indépendant


est l’aspiration majeure pour des chômeurs ayant le niveau d’études primaire avec un taux de 95,9%.


Les chômeurs qui n’ont aucun niveau sont indifférents au type d’emploi avec 97%.




Selon le type d’emploi recherché, on constate que 56,1% des chômeurs sont indifférents et 9,2%


souhaitent avoir un emploi salariés. Par rapport à la nature de l’emploi recherché, 53,7% et 43,8%


aspirent respectivement à un emploi temporaire et un plein emploi.




Dans l’ensemble, les chômeurs sont indifférents au type d’emploi recherché. Ce qui peut


s’expliquer par la difficulté d’avoir un emploi.


Les types de métier désirés par les chômeurs varient selon la zone de résidence, le sexe, le groupe


d’âge et le niveau d'éducation. De façon générale, les chômeurs sont indifférents aux types de métier.





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Tableau 41 : Répartition des chômeurs par type de métier désiré selon les caractéristiques démographiques


Caractéristiques sociodémographiques


Type métier désiré


Mon métier ou à ma


qualification


Dans un autre métier


(branche)


Indifférent Total


Zone de


résidence


Urbain 21,9 0,9 77,2 100


Bamako 27,2 0,0 72,8 100


Autre urbain 15,2 2,1 82,7 100


Rural 3,7 0,6 95,7 100


Sexe Homme 11,6 1,1 87,3 100


Femme 5,8 0,3 93,8 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 4,5 0,7 94,9 100


25 - 35 ans 16,0 0,8 83,2 100


36 - 40 ans 93,7 0,0 6,3 100


41 - 64 ans 40,4 2,9 56,7 100


65 ans et plus 100,0 0,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 0,7 0,9 98,4 100


Primaire 1,1 0,2 98,7 100
Secondaire 88,9 1,9 9,2 100
Supérieur 77,9 0,0 22,1 100
Total 8,6 0,7 90,7 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




En ce qui concerne la zone de résidence, le pourcentage de Bamako avec 27,2% de chômeurs qui


désirent avoir un emploi dans leur métier ou leur qualification dépasse largement celui des autres


zones de résidence avec 15,2% pour les autres villes urbaines et 3,7% pour le milieu rural. Ceci


confirme une fois de plus que la zone de résidence est un facteur très important dans le chômage. Par


contre, les plus faibles taux sont observés au niveau d’autres branches de métier quelle que soit la


zone de résidence.




Par rapport au sexe, 93,8% des femmes sont indifférentes au type de métier contre 87,3% des


hommes. Seulement 5,8 % de femmes désirent avoir un métier relatif à leur qualification et 0,3 % à


un autre métier contre respectivement 11,6% et 1,1% pour les hommes.


S’agissant du groupe d’âge, l’analyse révèle principalement que seul le groupe d’âge 36-40 ans a un


fort taux de 93,7% pour ceux qui désirent un emploi correspondant à leur métier ou leur qualification,


suivi des 41-64 ans avec 40,4%.




Concernant le niveau d’éducation, le secondaire et le supérieur sont les plus concernés avec 88,9 %


et 77,9 % pour les chômeurs qui désirent choisir un emploi correspondant à leur métier ou leur


qualification contre 0,7% pour aucun niveau et 1 % pour le primaire. Cela peut s’expliquer par le fait


que la qualité et le revenu liés à un emploi augmentent avec le niveau du diplôme.


Les chômeurs qui n’ont aucun niveau ou un niveau primaire sont indifférents sur cet aspect, soit


respectivement 98,4 % et 98,7% car la palette des choix qui s’offrent à eux est réduite






Le type d’organisation désiré dans le cadre du chômage est étudié à travers les caractéristiques tels


que : l’administration publique, l’entreprise publique, la société privée, les PME/PMI, les ONG, la


microentreprise, etc. Il varie selon la zone de résidence, le sexe, le groupe d’âge et le niveau


d'éducation.





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Tableau 42 : Répartition des chômeurs par type d’organisation désiré selon les caractéristiques démographiques


Caractéristiques


sociodémographiques


Type d'employeur recherché


Administration


publique


Entreprise


publique


Société


privée


PME/


PMI
ONG


Micro-


entreprise
Indifférent Total


Zone de


résidence


Urbain 12,7 5,0 4,4 0,5 0,8 37,8 38,7 100


Bamako 17,3 6,0 4,8 0,0 0,0 42,5 29,3 100


Autre urbain 6,8 3,8 4,0 1,1 1,9 31,9 50,6 100


Rural 1,0 0,8 1,7 0,2 0,3 31,7 64,4 100


Sexe Homme 5,1 1,2 5,0 0,2 0,6 34,2 53,8 100


Femme 3,2 2,6 0,1 0,3 0,3 32,6 60,9 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 2,0 1,6 1,0 0,3 0,3 36,9 58,0 100


25 - 35 ans 7,8 2,6 5,5 0,1 0,6 26,5 56,9 100


36 - 40 ans 77,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 22,2 100


41 - 64 ans 7,3 0,0 12,7 0,0 7,2 0,0 72,8 100


65 ans et plus 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 0,2 0,0 0,4 0,3 0,0 1,2 98,0 100


Primaire 0,6 0,2 0,5 0,2 0,2 94,8 3,6 100


Secondaire 32,6 26,0 28,0 0,4 4,1 0,0 8,9 100


Supérieur 56,0 10,9 13,2 0,0 2,9 0,0 17,0 100


Total 4,1 1,9 2,4 0,2 0,4 33,4 57,5 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




En effet, l’examen de la zone de résidence montre que dans le type d’organisation désiré selon la


micro-entreprise et l’administration publique affiche les pourcentages les plus élevés. Ainsi, au


niveau du District de Bamako, ces pourcentages sont plus accentués avec 42,5% pour la micro


entreprise et 17,3% pour l’administration publique. Par contre, les plus faibles pourcentages sont


constatés au niveau des PME/PMI et les ONG. On note également la dominance de Bamako en termes


de faible taux pour les PME/PMI et les ONG avec 0%.


Les micros entreprises et l’indifférence du type d’employeur sont les plus demandés avec un pic de


64,4% pour le second dans la zone rurale.




Le tableau ci-dessus révèle que dans l’ensemble, il semble y avoir un équilibre entre les deux sexes


par rapport au type d’organisation désiré. Parmi les différents aspects de celui-ci, la micro-entreprise


enregistre les plus importantes proportions selon les deux sexes (34,2% des hommes contre 32,6% de


femmes) excepté celles des indifférents. L’administration publique suit avec 5,1% des hommes contre


3,2% pour les femmes.




En fonction du groupe d’âge, les chômeurs indifférents au type d’organisation représentent 58% pour


la tranche d’âge 15–24 ans, 56,9 % pour les personnes âgées de 25–35 ans et 72,8% pour les 41–64


ans. En plus, 36,9% des individus âgés de la tranche d’âge 15-24 ans et 26,5% de ceux de 25-35 ans


cherchent un emploi dans une micro entreprise. Par ailleurs, les chômeurs âgés de 36-40 ans, 77,8%


cherchent un emploi dans les administrations publiques et 22,2% sont indifférents quant au type


d’employeur cherché. On constate également la présence des chômeurs de 65 ans et plus dont la


totalité cherche un emploi dans l’administration publique.




Par rapport au niveau d’éducation, la quasi-totalité (98%) des chômeurs sans niveau d’éducation est


indifférente au type d’organisation. Les diplômés ont beaucoup de préférence d’emploi dans le


secteur public. En effet, 32,6% des chômeurs de niveau secondaire recherchent un emploi dans




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l’administration, 26% dans une entreprise publique ou para publique et 28% dans une grande société


privée. De même, 56% des chômeurs de niveau supérieur préfèrent un emploi dans l’administration,


10,9% dans une entreprise publique ou parapublique et 28% dans une société privée. Les chômeurs


de niveau supérieur ne semblent pas être attirés par les PME/PMI et la micro entreprise, par contre


17% d’entre eux sont indifférents au type d’organisation recherché. Aussi, les chômeurs de niveau


secondaire ne désirent pas un emploi dans une micro entreprise et presque pas dans les PME/PMI.




3.3. Principal moyen de recherche d’emploi




Les Principaux moyens de recherche d’emploi est analysé selon les relations personnelles, les


démarches auprès de l’Employeur, les Annonces, l’ANPE, le BPP, les Concours et la Création


d’entreprise. Il est traité ici en fonction de la zone de résidence, le sexe, le groupe d’âge et le niveau


d'éducation. Nous constatons que la majorité des chômeurs mise sur les relations pour trouver du


travail.




L’analyse montre que le principal moyen de recherches d’emploi utilisé par les chômeurs est les


relations personnelles. En effet, sur les 487593 chômeurs, 90,9% utilisent les relations personnelles


comme moyen de recherche d’emploi. Le phénomène est un peu plus prononcé chez les femmes avec


93,7% contre 87,7% pour les hommes. Le concours vient en deuxième position comme moyen


principal de recherche d’emploi avec 4% dont 5% pour les hommes et 3,1 % pour les femmes. Les


bureaux de placement public et privé tels que l’ANPE et les BPP sont très peu connus par les


chômeurs. Moins d’1% des chômeurs fait de la recherche d’emploi à travers l’ANPE ou les BPP.


L’Etat à travers l’Observatoire National de l’Emploi et de la formation doit organiser des journées de


sensibilisations à l’endroit des demandeurs d’emploi pour leurs informer qu’il existe un dispositif


d’accompagnement de l’Etat, notamment les structures comme l’ANPE, l’APEJ, le FAFPA, les BPP


et autres comme moyen de recherche d’emploi.




L’examen de la zone de résidence montre que les pourcentages les plus élevés par rapport au principal


moyen de recherche d’emploi sont constatés au niveau des Relations. Il faut noter que ces


pourcentages sont supérieurs à 67% quel que soit le lieu de résidence avec un pic observé au niveau


rural à 96,5%. Des taux élevés s’observent également avec les relations et les concours au niveau du


milieu urbain et de Bamako, avec respectivement 75,6% contre 67,1% et 10% contre 14,4%.




Pour les groupes d’âges, 94,9% des jeunes âgés de 15-24 ans considèrent les relations personnelles


comme moyen principal de recherche d’emploi, supérieur à la moyenne nationale. Elle est suivie par


la tranche d’âges 25-35 ans avec 82,8%. Par ailleurs, 40,1% et 37,7% des chômeurs âgés de 36-40


ans utilisent respectivement les relations personnelles et les concours directs à la fonction publique.


La limite d’âge d’accès à la fonction publique étant 40 ans au Mali et avec la méconnaissance des


autres créneaux porteurs d’emploi, à partir de 35 ans, les chômeurs se dirigent vers les concours de


la fonction publique que presque tout le monde connait. Il ressort également qu’à partir de 35 ans, les


chômeurs n’utilisent ni les annonces, ni l’ANPE, ni les BPP pour chercher de l’emploi. Les chômeurs


âgés de 41 – 64 ans cherchent principalement les emplois à travers les relations personnelles (74,2%)


et à créer leurs entreprises (22,9%).





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Tableau 43 : Répartition (en %) des chômeurs par caractéristiques démographiques selon le principal moyen de


recherche d’emploi


Caractéristiques


sociodémographiques


Moyen principal de recherche d'emploi


Relations Employeur Annonces ANPE BPP Concours Créer


entreprise


Autre Total


Zone de


résidence


Urbain 75,6 3,5 6,5 1,0 0,1 10,0 1,8 1,5 100


Bamako 67,1 3,7 8,8 0,6 0,0 14,4 2,9 2,5 100


Autre urbain 86,3 3,2 3,6 1,5 0,3 4,6 0,4 0,2 100


Rural 96,5 0,4 0,0 0,5 0,0 1,8 0,9 0,0 100


Sexe Homme 87,7 1,8 1,9 0,9 0,0 5,0 1,9 0,6 100


Femme 93,7 0,6 1,6 0,3 0,1 3,1 0,5 0,2 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 94,9 0,3 0,5 0,7 0,0 2,6 1,0 0,1 100


25 - 35 ans 82,8 3,3 4,7 0,4 0,1 6,7 1,1 0,9 100


36 - 40 ans 40,1 0,0 0,0 0,0 0,0 37,7 0,0 22,2 100


41 - 64 ans 74,2 2,9 0,0 0,0 0,0 0,0 22,9 0,0 100


65 ans et plus 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 98,4 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 1,5 0,0 100


Primaire 98,4 0,1 0,0 0,0 0,1 0,3 0,7 0,3 100


Secondaire 20,3 15,9 9,5 8,4 0,0 44,1 0,4 1,4 100


Supérieur 11,4 6,4 34,3 3,1 0,0 39,5 0,0 5,4 100


Total 90,9 1,2 1,7 0,6 0,0 4,0 1,1 0,4 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Par rapport à l’éducation, la quasi-totalité (98,4%) des chômeurs moins instruits (sans niveau


d’éducation et niveau primaire) cherche de l’emploi à travers les relations personnelles. Les chômeurs


de niveau secondaire utilisent tous les moyens de recherches d’emploi à l’exception des BPP. Ils sont


majoritaires à vouloir faire le concours d’entrée à la fonction publique avec 44,1%, suivi de ceux qui


cherchent de l’emploi à travers des relations personnelles, auprès des employeurs, dans les annonces


et l’ANPE avec respectivement 20,3% 15,9% 9,5% et 8,4%. Après le concours d’entrée à la fonction


publique (39,5%), les annonces constituent également l’un des créneaux de recherche d’emploi pour


les chômeurs ayant le niveau d’études supérieur avec 34,3%. Par contre, ils sont très peu nombreux


à vouloir créer leur propre entreprise ou à chercher un emploi auprès des bureaux de placement payant


(BPP), ce pourrait être une des raisons qui font que le taux de chômage est beaucoup plus élevé chez


les individus ayant le niveau d’études supérieur.






3.4. Raison principale de perte d’emploi des chômeurs ayant déjà travaillé




La raison principale de la perte d’emploi des chômeurs ayant déjà travaillé est étudiée suivant les


modalités suivantes : compression du personnel, fermeture d'entreprise, licenciement, fin de contrat,


rémunération insuffisante etc. Elle est analysée selon la zone de résidence, le sexe, le groupe d’âge et


le niveau d'éducation.




Tableau 44 : Répartition (en %) des chômeurs ayant déjà travaillé par caractéristiques démographiques selon la


raison principale de la perte d’emploi


Caractéristiques


sociodémographiques


Raison principale de perte d'emploi


Compression


du personnel


Fermeture


d'entreprise


Licenciement Fin de


contrat


Rémunération


insuffisante


Insatisfaction


conditions


travail


Travail


inintéressant


Autre


raison


Total


Zone de


résidence


Urbain 4,3 9,1 2,2 7,6 4,4 43,9 16,1 12,5 100


Bamako 7,5 12,4 0,0 10,4 0,0 37,2 24,9 7,6 100


Autre urbain 0,0 4,7 5,0 3,9 10,1 52,9 4,5 18,9 100




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Rural 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 81,4 0,0 18,6 100


Sexe Homme 2,6 5,6 0,7 4,7 1,5 62,5 1,2 21,4 100


Femme 0,0 0,0 0,8 0,0 1,4 76,6 10,4 10,8 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 5,6 0,0 0,0 9,2 8,0 0,0 15,7 61,5 100


25 - 35 ans 0,0 0,9 0,5 0,1 0,5 84,5 4,1 9,4 100


36 - 40 ans 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100 100


41 - 64 ans 13,1 44,1 6,8 23,7 0,0 3,4 0,0 8,7 100


65 ans et plus 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100 0,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 1,0 0,9 0,0 3,4 0,0 70,5 4,6 19,6 100


Primaire 3,2 10,2 3,1 0,0 6,3 59,4 9,1 8,8 100


Secondaire 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 100


Supérieur 0,0 0,0 0,0 2,4 0,0 84,2 0,0 13,3 100


Total 1,4 3,0 0,7 2,5 1,5 68,9 5,4 16,5 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Au plan national, la raison principale de perte d’emploi est l’insatisfaction des conditions de travail


(68,9%) et seulement 0,7% pour licenciement.




L’examen de la zone de résidence montre qu’en milieu rural, 81,4% des chômeurs ayant déjà travaillé


ont perdu leur emploi suite à l’insatisfaction des conditions de travail et 18,6% pour autre raison. A


Bamako, la majeure partie des chômeurs ont perdu emploi, soit par l’insatisfaction des conditions de


travail (37,2%) ou par le fait que le travail est inintéressant (24,9%). Dans les villes urbaines, plus de


la moitié (52,9%) a perdu son emploi par l’insatisfaction des conditions de travail. Les chômeurs qui


ont perdu leurs emplois pour motif de rémunération insuffisante habitent tous dans les autres villes


urbaines.




Par rapport au sexe, les informations nous renseignent que l’insatisfaction des conditions de travail


enregistre les taux les plus importants. Ainsi, la tendance est plus accentuée chez les femmes avec


76,6% contre 62,0% chez les hommes. Les femmes ne perdent pas leur travail pour raison de


compression du personnel ou fermeture d’entreprise ou même pour raison de fin de contrat. Par contre


les plus faibles taux sont soulignés au niveau du licenciement et fin de contrat.




Par rapport au groupe d’âge, les pourcentages les plus élevés sont enregistrés au niveau de


l’insatisfaction des conditions de travail pour la tranche d’âges 25-35 ans (84,5%) et des autres raisons


avec un pic à ce niveau de 100% pour les 36-40 ans. Les fermetures d’entreprise, les licenciements


ou les insatisfactions des conditions de travail ne concernent pas le groupe d’âge de 15 – 24 ans, de


même pour les compressions du personnel pour les 25–35 ans.




En ce qui concerne le niveau d’éducation, l’insatisfaction des conditions de travail est la cause la plus


répandue des pertes d’emploi avec un pic de 100% pour le niveau secondaire, suivi du supérieur


84,2% et les sans niveau avec 70,5%. La présence du niveau secondaire par la principale raison de


perte d’emplois, corrobore une fois les efforts déployés dans ce secteur notamment au niveau de


l’enseignement technique et professionnel.




3.5. Chômeurs inscrits à l'ANPE ou BPP/ETT et leurs attentes




Les inscriptions à l’ANPE ou aux bureaux de placements privés et leurs attentes varient selon la


zone de résidence, le sexe, le groupe d’âge et le niveau d'éducation.




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Selon le sexe, on constate que la situation de chômeurs inscrits à l'ANPE ou des BPP/ETT touche


beaucoup plus les hommes (5,2%) que les femmes (2,6%), soit 2,6 points de pourcentage. On constate


également au niveau de leurs attentes que le phénomène est plus prononcé au niveau des propositions


d'embauche. Ce taux est encore plus élevé chez les femmes avec 81,1% contre 79,5% pour les


hommes.




Par rapport au groupe d’âge, on remarque que le pourcentage des chômeurs inscrits à l'ANPE ou aux


BPP/ETT est beaucoup plus prononcé dans la tranche d’âges 36-40 ans (40,1%). Cependant au niveau


des attentes du chômeur de l'ANPE ou des BPP/ETT, leurs poids se concentrent beaucoup plus dans


les propositions d'embauche. Ce taux est encore plus élevé chez les tranches d’âges 36-40 ans et 41-


64 ans avec 100% chacune.




En ce qui concerne l’éducation, force est de constater que 54,5% des chômeurs de niveau secondaire


sont inscrits à l'ANPE ou aux BPP/ETT et, parmi eux 82,9% s’attendent à une proposition


d’embauche. Parmi les 18,2 % de chômeurs de niveau supérieur, aucun ne compte sur une formation


de la part de ces dites structures. Les sans niveau d’éducation dans leur majorité ne souhaitent que


des formations (71,4%).





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Tableau 45 : Répartition (en %) des chômeurs par caractéristiques démographiques selon leurs inscriptions aux


bureaux de placement et leurs attentes des bureaux


Caractéristiques


sociodémographiques


% Chômeur inscrit à


l'ANPE ou BPP/ETT


Attentes du chômeur de l'ANPE ou BPP/ETT


Propositions


d'embauche


Formation Stage Autres Total


Zone de


résidence


Urbain 7,9 79,5 3,1 17,4 0,0 100


Bamako 8,2 86,9 0,0 13,1 0,0 100


Autre urbain 7,4 69,3 7,5 23,2 0,0 100


Rural 2,4 80,8 19,2 0,0 0,0 100


Sexe Homme 5,2 79,5 15,4 5,1 0,0 100


Femme 2,6 81,1 1,4 17,5 0,0 100


Groupe d’âge 15 - 24 ans 2,4 71,8 23,2 4,9 0,0 100


25 - 35 ans 6,6 84,8 0,9 14,3 0,0 100


36 - 40 ans 40,1 100,0 0,0 0,0 0,0 100


41 - 64 ans 7,3 100,0 0,0 0,0 0,0 100


65 ans et plus 0,0 – – – – –


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 0,1 28,6 71,4 0,0 0,0 100


Primaire 0,2 63,7 36,3 0,0 0,0 100


Secondaire 54,5 82,9 11,3 5,8 0,0 100


Supérieur 18,2 70,8 0,0 29,2 0,0 100


Total 3,8 80,1 10,3 9,6 0,0 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)






De façon générale, très peu de chômeurs sont inscrits à l’ANPE ou aux BPP/ETT.




3.6. Raison de non inscription des chômeurs




La Raison de non inscription des chômeurs à l’ANPE et aux bureaux de placement est mesurée par


les modalités telles que « Ne connait pas ANPE », « Ne connait pas BPP/ETT », « Ne sait comment


s'inscrire », « Ne pense pas pouvoir être aidé » etc.




Tableau 46 : Répartition (en %) des chômeurs non-inscrits par caractéristiques démographiques selon les raisons


de non inscriptions aux bureaux de placement


Caractéristiques


sociodémographiques


% Chômeur non-


inscrit à l'ANPE


ou aux BPP/ETT


Raisons de non inscription du chômeur


Ne


connait


pas ANPE


Ne connait


pas


BPP/ETT


Ne sait


comment


s'inscrire


Ne pense pas


pouvoir être


aidé


Autres Total


Zone de


résidence


Urbain 92,1 51,0 0,9 28,2 11,3 8,6 100


Bamako 91,8 45,1 0,0 34,6 11,1 9,2 100


Autre urbain 92,6 58,4 2,1 20,0 11,5 8,0 100


Rural 97,6 83,0 0,1 12,7 1,0 3,2 100


Sexe Homme 94,8 67,7 0,5 20,2 5,0 6,5 100


Femme 97,4 80,4 0,2 13,8 2,6 3,0 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 97,6 78,2 0,1 16,6 1,7 3,4 100


25 - 35 ans 93,4 67,7 0,7 17,8 6,9 6,9 100


36 - 40 ans 59,9 0,0 6,3 0,0 53,5 40,1 100


41 - 64 ans 92,7 28,1 0,0 2,9 49,6 19,4 100


65 ans et plus 100 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 99,9 97,3 0,2 0,6 1,5 0,4 100


Primaire 99,8 56,4 0,4 42,1 0,9 0,3 100


Secondaire 45,5 2,2 1,9 15,6 16,7 63,7 100


Supérieur 81,8 1,1 0,0 32,1 46,3 20,5 100


Total 96,2 74,4 0,3 16,9 3,7 4,7 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




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L’examen des caractéristiques par zone de résidence montre que, le pourcentage de chômeurs non-


inscrits à l'ANPE ou aux BPP/ETT constitue une préoccupation majeure dans le pays. Le phénomène


est plus accentué en moyenne à plus de 96% avec un pic observé en milieu rural à 97,6%. La majeure


partie des chômeurs de la zone rurale ne connaît pas l’ANPE (83%) contre plus de 51,0% pour le


milieu urbain. Bien que Bamako ait un accès facile à toutes les informations, 34,6% des chômeurs


non-inscrits ne savent pas comment faire contre 12,7% dans la zone rurale. Plus optimiste que les


autres zones de résidence, seul 1% des chômeurs non-inscrits de la zone rurale pensent ne pas pouvoir


être aidés contre des taux respectifs de 11,1% et 11,5% pour Bamako et autre urbain.




Selon le sexe, on constate que le pourcentage de chômeurs non-inscrits à l'ANPE ou aux BPP/ETT


touche beaucoup plus les femmes (97,6%) que les hommes (94,8%). On constate également qu’au


niveau des raisons de non inscription du chômeur, le phénomène est plus prononcé au niveau de la


modalité ne connait pas l’ANPE. Ce taux est encore plus élevé chez les femmes avec 80,4% contre


67,7% chez les hommes. Néanmoins 20,2% des hommes ne sont pas inscrits car ils ne savent pas


comment le faire contre 13,8 % de femmes.




Par rapport au groupe d’âge, on remarque que le pourcentage de chômeurs non-inscrits à l'ANPE ou


aux BPP/ETT est beaucoup plus prononcé chez les tranches d’âges 15-25 ans (97,6%) et 25-35 ans


(93,4%), confirmant ainsi le pourcentage élevé de la jeunesse dans la non-inscription au registre de


l'ANPE ou des BPP/ETT. Cependant au niveau des raisons de non inscription du chômeur, le poids


des chômeurs est plus fort au niveau des modalités ne connait pas l’ANPE et ne pense pas pouvoir


être aidé. Ces pourcentages sont encore plus élevés chez les tranches d’âges 15-24 ans (78,2%) ; 25-


35 ans (67,7%) et 36-40 ans (53,5%) pour la modalité ne connait pas l’ANPE.




En ce qui concerne le niveau d’éducation, la proportion importante est relevée au niveau des chômeurs


non-inscrits à l'ANPE ou aux BPP/ETT avec environ 100% pour les sans niveau et le primaire. Par


ailleurs, la modalité Ne connait pas l’ANPE enregistre le poids le plus élevé au niveau des raisons de


non inscription des chômeurs avec 97,3% pour les sans niveau et 56,4% pour le primaire. Les


chômeurs du niveau supérieur pensent ne pas pouvoir être aidés avec un taux de 46,3%.




Essentiellement dû à la non connaissance des bureaux de placement, la majorité des demandeurs


d’emploi n’y sont pas inscrits, d’où l’urgence d’élaborer et de mettre en œuvre une véritable


stratégie de communication.




3.7. Attentes des chômeurs pour sortir du chômage




Pour sortir du chômage, les chômeurs ont formulé des attentes que nous avons analysées suivant les


formations professionnelles ; les stages de qualification ; les appuis financiers ; les appuis


institutionnels et autres attentes.


Selon la zone de résidence, la majorité des chômeurs attend un appui financier pour sortir de leur


situation à plus de 75% avec un pic observé au niveau rural à 95,6%. Les formations professionnelles


ou les appuis institutionnels ne semblent pas être des solutions pour sortir du chômage avec un pic de


4,2% pour le premier dans la zone autre urbain. Les stages de qualification sont plus sollicités à




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Bamako (18,9 %) que dans les autres zones de résidence soit 2,6 % dans le milieu rural, 14,4% dans


autre urbain et 16,9% dans urbain.




Tableau 47 : Répartition (en %) des chômeurs par caractéristiques démographiques selon leurs attentes pour


sortir du chômage


Caractéristiques


sociodémographiques


Appui attendu du chômeur pour sortir du chômage


Formation


professionnelle


Stage de


qualification


Appui


financier


Appui


institutionnel


Autres Total


Zone de


résidence


Urbain 2,7 16,9 76,1 2,2 2,0 100


Bamako 1,6 18,9 75,6 1,0 2,9 100


Autre urbain 4,2 14,4 76,9 3,7 0,8 100


Rural 1,6 2,6 95,6 0,0 0,2 100


Sexe Homme 3,4 8,0 87,3 0,5 0,8 100


Femme 0,6 5,0 93,2 0,6 0,6 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 1,4 3,5 94,2 0,6 0,3 100


25 - 35 ans 1,9 13,1 83,3 0,5 1,2 100


36 - 40 ans 40,1 6,3 15,9 0,0 37,7 100


41 - 64 ans 33,4 0,0 66,6 0,0 0,0 100


65 ans et plus 0,0 0,0 0,0 100 0,0 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 0,6 0,3 98,9 0,0 0,2 100


Primaire 1,0 0,7 96,8 0,6 0,8 100


Secondaire 12,6 72,4 6,4 5,1 3,6 100


Supérieur 13,9 54,2 26,5 1,7 3,7 100


Total 1,9 6,4 90,4 0,6 0,7 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Selon le sexe, les statistiques montrent que la proportion de chômeurs est plus élevée au niveau de


l’appui financier avec 93,2% pour les femmes contre 87,3% pour les hommes. En seconde position,


les stages de qualification sont aussi envisageables pour sortir du chômage soit 8% pour les hommes


et 5% pour les femmes.




Selon le groupe d’âge, l’appui attendu des chômeurs pour sortir de leur situation reste beaucoup plus


l’appui financier (plus de 66%) excepté les 36-40 ans qui pensent majoritairement pour les formations


professionnelles (40,1%) et les autres modalités (37,7%). De même, 33,4 % des chômeurs âgés de


41–64 ans attendent une formation professionnelle pour sortir du chômage.




Pour le niveau d’éducation, la proportion importante de l’appui attendu du chômeur pour sortir du


chômage est relevée au niveau de l’appui financier pour les sans niveau d’instruction et le primaire


avec respectivement 98,9% et 96,8%. Ces constats confirment une fois de plus que le manque de


financement constitue un handicap pour sortir du chômage chez les non diplômés.




Les demandeurs d’emploi des niveaux secondaire (72,4%) et supérieur (54,2%) misent


principalement sur les stages de qualification pour sortir du chômage.




Dans l’ensemble, il ressort que la majorité s’attend à un appui financier pour sortir du chômage


soit 90,4 %.







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CHAPITRE IV : CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION HORS MAIN D’ŒUVRE




Ce chapitre traite en détail la composition de la population hors main d’œuvre. Le tableau 4.1 fait


ressortir les différents sous-groupes de la population hors main d’œuvre : main d’œuvre potentielle,


population au travail mais pas en emploi et autres individus hors main d’œuvre. Ces différents


sous-groupes sont désagrégés selon les caractéristiques des individus (zone de résidence, sexe, groupe


d’âge et niveau d’éducation).


Tableau 48 : Proportion et composition (en %) de la population hors main-d’œuvre selon les caractéristiques des


individus


Caractéristiques


sociodémographiques


% population


hors main


d'œuvre


Population hors main d'œuvre


Main d'œuvre


potentielle


Population au travail


non en emploi


Autre Hors


main d'œuvre


Total


Zone de


résidence


Urbain 38,8 4,8 69,4 25,8 100


Bamako 37,5 4,6 73,7 21,8 100


Autre urbain 40,3 5,1 64,9 30,0 100


Rural 26,3 4,0 64,2 31,8 100


Sexe Homme 19,9 5,5 35,9 58,6 100


Femme 38,2 3,7 79,9 16,4 100


Groupe


d’âge


15 - 24 ans 40,6 4,7 62,2 33,0 100


25 - 35 ans 19,9 9,4 82,4 8,2 100


36 - 40 ans 19,2 3,5 83,6 12,8 100


41 - 64 ans 21,2 1,6 70,2 28,2 100


65 ans et plus 65,3 0,0 43,8 56,1 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 24,5 3,8 69,9 26,4 100


Primaire 40,7 3,9 62,6 33,4 100


Secondaire 40,1 8,7 54,3 37,0 100


Supérieur 23,7 16,2 50,3 33,5 100


Total 29,6 4,3 66,0 29,7 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




La main d’œuvre potentielle représente 4,3% de la population hors main d’œuvre. La population au


travail mais pas en emploi représente 66,0% de la population hors main d’œuvre. Elle inclut les


individus qui travaillent mais n’ont pas d’emploi, c’est-à-dire qu’ils réalisent des activités productives


pour la consommation personnelle (travaux ménagers ou agriculture de subsistance) ou d’autres types


de travaux non rémunérés. Elle est composée de plusieurs sous-groupes :


 Population au travail pour la consommation personnelle (agriculteurs de subsistance et


travaux ménagers) ;


 Travailleurs bénévoles ;


 Travail de formation non rémunéré ;


 Autres formes de travail de production (Aide familial non rémunéré et autres).


Les autres individus hors main d’œuvre sont tous les autres individus qui ne travaillent pas et


représentent 29,7% de la population hors main d’œuvre.







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4.1. Main-d’œuvre potentielle




La main d’œuvre potentielle représente 4,3% de la population hors main d’œuvre.




Elle comprend les individus sans emploi, qui cherchent un emploi mais qui ne sont pas disponibles


pour travailler immédiatement, ou les individus sans emploi, qui sont disponibles pour travailler


immédiatement mais qui ne cherchent pas d’emploi.




Tableau 49 : Répartition (en %) des chômeurs découragés dans la population de main-d’œuvre potentielle selon


les caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 97,7 98,5 98,2


Bamako 100,0 100,0 100,0


Autre urbain 95,2 97,2 96,6


Rural 100,0 100,0 100,0


Groupe d’âge 15 - 24 ans 98,9 99,0 99,0


25 - 35 ans 100,0 100,0 100,0


36 - 40 ans 100,0 100,0 100,0


41 - 64 ans 97,5 96,4 97,0


65 ans et plus 100,0 – 100,0


Niveau d'éducation Aucun niveau 99,5 99,2 99,3


Primaire 98,7 99,2 99,0


Secondaire 100,0 100,0 100,0


Supérieur 100,0 100,0 100,0


Total 99,3 99,4 99,3


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Dans le tableau 49, on constate que 99,3% de la population de main-d’œuvre potentielle est constituée


de cette deuxième catégorie (demandeurs potentiels disponibles). Elle représente 100% de la main


d’œuvre potentielle à Bamako et dans les zones rurales. Les hommes aussi bien que les femmes sont


majoritairement dans cette situation avec respectivement 99,3% et 99,4%.




En général, ces personnes (demandeurs potentiels disponibles) ne croient pas trouver un emploi


satisfaisant. Cette perception est parfois fondée sur une pénurie d'emplois dans leur localité ou dans


le corps professionnel visé. Le manque de qualification, de formation et d’expériences nécessaires ou


bien une maladie ou une incapacité chronique sont parmi les autres raisons possibles de ce


découragement.




4.2. Population au travail mais pas en emploi




La population au travail, mais pas en emploi représente 66,0% de la population hors main d’œuvre.




Cette population est constituée de la population au travail pour la consommation personnelle, de la


population des travailleurs bénévoles, de la population des travailleurs en formation non rémunérée


et de la population engagée dans les autres formes de travail de production.





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Les données de l’enquête ont permis de faire ressortir seulement deux sous-populations : la


population au travail en formation non rémunéré et la population au travail pour la consommation


personnelle. La première est définie comme l’ensemble des personnes en âge de travailler qui durant


une courte période de référence ont exercé toute activité non rémunérée pour produire des biens ou


fournir des services pour des tiers en vue d’acquérir une expérience professionnelle ou des


qualifications sur le lieu de travail dans un métier ou une profession (19ème CIST).




Tableau 50 : Décomposition (%) de la population au travail mais pas en emploi


Caractéristiques sociodémographiques


Population au travail en formation


non rémunéré


Population au travail pour consommation


personnelle


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 6,3 0,0 1,5 93,7 100 98,5


Bamako 7,6 0,0 2,2 92,4 100 97,8


Autre urbain 3,9 0,1 0,7 96,1 99,9 99,3


Rural 3,1 0,0 0,4 96,9 100 99,6


Groupe d’âge 15 - 24 ans 7,6 0,0 1,9 92,4 100 98,1


25 - 35 ans 9,3 0,0 0,2 90,7 100 99,8


36 - 40 ans 0,0 0,0 0,0 100 100 100


41 - 64 ans 0,0 0,0 0,0 100 100 100


65 ans et plus 0,0 0,0 0,0 100 100 100


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 2,7 0,0 0,2 97,3 100 99,8


Primaire 6,6 0,0 1,9 93,4 100 98,1


Secondaire 0,0 0,0 0,0 100 100 100


Supérieur 3,2 0,0 1,3 96,8 100 98,7


Total 4,7 0,0 0,8 95,3 100 99,2


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Près de 2% de cette population est composée de jeunes âgés de 15 à 24 ans, contre seulement 0,2%


de la tranche d’âge 25-35 ans. Elle est également moins instruite (2,2% ont au maximum le niveau


primaire, et 1,3% ont le niveau supérieur). Donc le travail en formation non rémunéré concerne


principalement les jeunes les moins scolarisés. Certainement après l’échec scolaire, ces jeunes


cherchent à apprendre un métier pour faciliter leur insertion professionnelle. Cette forme de travail


se rencontre le plus souvent en milieu urbain (1,5%) qu’en milieu rural (0,4%). Elle est plus élevée à


Bamako (2,2%) comparativement aux autres zones de résidence (autre urbain et rural).




La deuxième catégorie qui apparait dans cette étude, est la population qui travaille pour produire des


biens ou fournir des services pour leur usage final propre. Elle représente 99,2% de la population au


travail, mais pas en emploi. Elle demeure très importante (plus de 97%) quels que soient la zone de


résidence, le groupe d’âge et le niveau d’éducation.







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4.3. Population des autres personnes hors main-d’œuvre




Cette population est constituée de l’ensemble des personnes qui ne sont ni en emploi, ni au chômage


ni engagées dans aucune autre forme de travail de production. Elle représente 29,7% de la


population hors main d’œuvre.




Tableau 51 : Proportion et répartition (en %) de la population des autres personnes hors main-d’œuvre selon les


caractéristiques des individus


Caractéristiques sociodémographiques


Part de la population des autres hors


main d'œuvre


Répartition de la population des autres


hors mains d'œuvre potentielle


Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 50,6 11,9 25,8 34,2 23,6 30,2


Bamako 42,7 8,1 21,8 16,2 7,7 13,0


Autre urbain 60,8 15,4 30,0 18,0 15,8 17,2


Rural 63,7 18,6 31,8 65,8 76,4 69,8


Groupe d’âge 15 - 24 ans 59,5 12,7 33,0 59,9 27,2 47,6


25 - 35 ans 43,6 4,5 8,2 4,0 6,6 5,0


36 - 40 ans 74,0 8,5 12,8 1,7 4,5 2,7


41 - 64 ans 51,7 23,0 28,2 9,2 30,6 17,3


65 ans et plus 61,8 50,0 56,1 25,2 31,1 27,4


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 60,0 18,2 26,4 34,9 72,2 49,0


Primaire 57,4 13,9 33,4 53,0 25,8 42,7


Secondaire 62,7 7,4 37,0 10,1 1,7 6,9


Supérieur 48,2 8,3 33,5 2,0 0,3 1,4


Total 58,6 16,4 29,7 62,2 37,8 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




La sous population, des autres personnes hors main-d’œuvre dans la population hors main d’œuvre,


est plus importante en milieu rural (31,8%) qu’en milieu urbain (25,8%). Elle concerne surtout les


personnes âgées de 65 ans et plus (56,1%) ; les jeunes âgés de 15 à 24 ans (33%) et les adultes de 41


à 64 ans (28,2%). Plus de 66% ont au plus le niveau d’études secondaires.




Au sein de cette sous population, les hommes sont les plus nombreux (62,2%) par rapport aux femmes


(37,8%). Par rapport à la zone de résidence, une bonne partie (69,8%) vit en milieu rural. Les jeunes


âgés de 15 à 24 ans constituent une part importante (47,6%) de cette sous population et près de 92%


de cette dernière ont au plus le niveau d’études primaires.











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CONCLUSION


L’Enquête Nationale sur l’Emploi auprès des Ménages (ENEM) 2015, réalisée à travers le dispositif


de l’Enquête Modulaire et Permanente auprès des Ménages (EMOP), constitue une référence dans le


cadre de la production des principaux indicateurs de l’emploi au Mali. Après la publication du rapport


de 2014, l’édition de 2015, s’est surtout focalisé sur la production et l’analyse des indicateurs de


l’emploi, définis conformément à la résolution I de la dix-neuvième Conférence Internationale des


Statisticiens du Travail (CIST).


Au de-là du taux de chômage calculé, conformément à cette résolution I, ce présent rapport analyse


certains indicateurs qui reflètent la réalité du marché du travail au Mali. Il s’agit principalement des


personnes en emploi qui sont à la recherche d’un autre emploi, les différentes situations dans l’emploi


(emploi salarié, indépendant agricole, indépendant non agricole, aides familiaux, etc.). Contrairement


à l’ancienne norme, la nouvelle norme fait ressortir une démarcation claire entre la main d’œuvre et


la population hors main d’œuvre, précédemment appelée population inactive. Il faut rappeler que ce


terme était moins apprécié par les utilisateurs des données statistiques de l’emploi d’autant plus les


gens qui travaillaient pour produire des biens destinés à leur consommation personnelle étaient


considérés comme des « inactifs ». Les utilisateurs des données avaient du mal à comprendre cet état


de fait. Selon la nouvelle norme, ces individus sont considérés comme étant au travail, mais pas en


emploi. La notion de main d’œuvre potentielle est une innovation apportée par la nouvelle norme.


Elle concerne les personnes en âge de travailler qui sont disponibles pour travailler, mais ne sont pas


à la recherche d’emploi ou celles qui sont à la recherche et qui ne sont pas immédiatement disponible


pour travailler. L’ancienne norme considérait ces individus également comme étant des « inactifs ».


Les emplois indépendants agricoles sont dominants parmi les emplois au Mali. Ils sont exercés surtout


par la population résidente en milieu rural, contrairement à l’emploi indépendant non agricole qui


vient en deuxième position, exercé en majorité par la population vivant en milieu urbain et reste


dominé par le commerce. L’emploi salarié est très peu développé, surtout l’emploi salarié agricole.


En plus des données statistiques sur les chômeurs, il a été question également dans ce rapport de la


notion de demandeurs d’emploi qui en plus des chômeurs concerne également les personnes en


emploi et qui sont à la recherche d’un autre emploi. Les structures chargées de l’intermédiation,


qu’elles soient publiques ou privées demeurent très méconnues des demandeurs d’emploi, qui


aspirent en grande partie d’avoir n’importe quel type d’emploi (salarié, indépendant). Cette


indifférence pourrait s’expliquer par les difficultés d’avoir un emploi.


Il ressort également dans ce rapport qu’une part importante de la population hors main d’œuvre exerce


dans les activités de production, telles que l’agriculture de subsistance ou les travaux ménagers. Ces


indicateurs reflètent les réalités du marché du travail au Mali.


L’appui technique et financier apporté à l’ONEF par le BIT a permis la production de ce rapport qui


s’est beaucoup focalisé sur les indicateurs tels que définis dans la nouvelle résolution. L’amélioration


du questionnaire permettra de produire plus d’indicateurs dans les prochaines éditions du rapport de


l’ENEM, qui tiendront compte des réalités du marché du travail au Mali. Tous les acteurs doivent


jouer leur rôle afin de promouvoir l’emploi salarié et veiller à la bonne régulation du marché du


travail.




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65




RECOMMANDATIONS


Il ressort des résultats issus de cette enquête, les recommandations suivantes :


- élaborer des stratégies pour améliorer la qualité des programmes de formation des


établissements d’enseignement secondaire en général et ceux du supérieur en particulier en


tenant compte des réalités du marché du travail ;


- définir et introduire dans les cursus, des formations dédiées à l’entrepreneuriat dans toutes les


spécialités susceptibles d’encourager la créativité et de nouvelles façons de penser. La


Direction Nationale de l’Emploi en tant que structure chargée de la coordination et du suivi


de la politique nationale de l’emploi pourrait jouer un rôle important dans cette mise en


œuvre ;




- mettre en place des actions afin d’appuyer, conseiller et encourager les acteurs du secteur


informel à s’orienter vers le secteur formel ;




- informer et sensibiliser les demandeurs d’emploi sur les missions, des structures (publiques


et privées) chargées de l’intermédiation sur le marché du travail. Ces actions pourraient


orienter les demandeurs d’emploi vers les canaux formels de recherche d’emploi et réduire


par conséquent le délai d’insertion des demandeurs d’emploi ;




- mettre en place un cadre de concertation entre les différentes structures (ANPE, FAFPA,


APEJ, ONEF, INIFORP, Projets, DNE, DNFP, etc.) chargées de la coordination et la mise en


œuvre de la politique nationale de l’emploi.







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66




Références bibliographiques

Actes du Séminaire sur le Secteur Informel et la Politique Économique en Afrique Sub-saharienne, Bamako,


du 10 au 14 mars 1997, AFRISTAT 1997;


Calavrezo, O., R. Duhautois et E. Walkoviak (2009), « Chômage partiel et licenciements


économiques », Connaissance de l’emploi, Centre d’études de l’emploi, no 63, mars, 4 pages ;


DOEF/ANPE (2011), « Rapport d’Analyse Situationnelle Annuelle sur le Marché du Travail, année 2010 » ;


DOEF/ANPE [2010], Activité, emploi et chômage au Mali en 2010. Enquête auprès des ménages (EPAM),


Bamako, Observatoire de l'emploi et de la formation professionnelle ;


Enquête nationale sur la situation de l’emploi et du travail des enfants (ENSETE 2013) ; rapport


descriptif sur la situation de l’emploi en Côte d’Ivoire ; Août 2014 ;


Etudes, rapports et documents de travail BIT [2012], Tendances mondiales de l'emploi des jeunes, BIT,


Genève. DIAL (2007) “Youth and labour markets in Africa A critical review of literature”, Document de


travail DIAL 2007/02;


Gilles Raveaud (2006): La stratégie européenne pour l'emploi – Une politique d'offre de travail,


juillet-septembre Travail et emploi n° 107 ;


Hein Marais (2011): Sept raisons d’établir un revenu universel dans les pays à revenu intermédiaire ;


INSEE (2012): Fiches thématiques – Revenus, Les revenus et le patrimoine des ménages ;


INSEE (2014): Les revenus et le patrimoine des ménages, Edition 2014, juin ;


Institut National de la Statistique : Sante, emploi, sécurité alimentaire et dépenses de consommation


des ménages, 3ème passage de l’EMOP 2015, Février 2016 ;


Institut National de la Statistique. Rapport du 3ème passage de l’EMOP 2014, février 2015.


Les chiffres trompeurs du chômage, par Francisco Vergara dans le journal Le Monde diplomatique, page 17,


janvier 1997;


Mesure du sous-emploi, Bureau International Du Travail GENÈVE, 6-15 octobre 1998;


OCDE (2009a), Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2009 : Faire face à la crise de l’emploi, Éditions


de l’OCDE, Paris ;


OCDE (2009b), Perspectives économiques de l’OCDE, no 85, Éditions de l’OCDE, Paris. OCDE


(2009c), Perspectives économiques de l’OCDE, no 86, Éditions de l’OCDE, Paris ;


OCDE (2009d), « Maladie, invalidité et travail : Garder le cap dans un contexte de ralentissement de


l’activité économique », document de référence préparé pour la conférence de l’OCDE à haut niveau


sur le handicap, Stockhölm, 14-15 mai, disponible en ligne sur


www.oecd.org/dataoecd/32/19/42729693.pdf;




85 85

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OCDE (2009e), « Aider les jeunes à s’insérer durablement sur le marché du travail », document de


référence pour la réunion du Comité de l’emploi, du travail et des affaires sociales au niveau


ministériel, OCDE, Paris, septembre ;


ONEF (2016), « Rapport d’Analyse Situationnelle Annuelle sur le Marché du Travail, année 2015 » ;


ONEF [2015], Enquête Nationale sur l’Emploi : rapport principal 2014. Enquête Modulaire permanente auprès


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Pauvreté et Marché du Travail au Cameroun en 2001; [9] Revue SES No 7 Tendances Économiques, Service


des Etudes Statistiques de Wallonie, novembre 1999;


Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2010. Sortir de la crise de l’emploi, disponible en ligne sur :


http://www.oecd.org/fr/els/perspectivesdelemploidelocde-editionsprecedentes1989-2010.htm;


Résolution concernant la mesure du sous-emploi et des situations d’emploi inadéquat, adoptée par la


seizième Conférence internationale des statisticiens du travail, Genève, 6-15 octobre 1998 ;


Résolution I concernant les statistiques du travail, de l’emploi et de la sous-utilisation de la main-


d’œuvre, 19ème conférence internationale des statisticiens du travail, Genève, 2-11 octobre 2013 ;


Séverin Aimé Blanchar Ouadika (2009): Pauvreté et marché du travail en milieu urbain, Enquête


congolaise auprès des ménages pour l'évaluation de la pauvreté (ECOM 2005), janvier ;


Statistical Package for Social Science (SPSS), version 21.0;


Thomas Piketty (2015): L'économie des inégalités, La découverte, Collection Repères, février.































86 86

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68










ANNEXES





87 87

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69




Annexe 1. Lexique




1. Population en âge de travailler : La population en âge de travailler est composée des personnes
âgées d’au moins 15 au Mali.




2. Population au travail : Le travail comprend toutes les activités effectuées par des personnes de
tout sexe et tout âge afin de produire des biens ou fournir des services destinés à la consommation


par des tiers ou à leur consommation personnelle. Il exclut les activités qui n’impliquent pas la


production de biens ou de services (Par exemple, la mendicité et le vol), le fait de prendre soin


de soi (par exemple, la toilette personnelle et l’hygiène) et les activités qui ne peuvent pas être


réalisées par une autre personne que soi-même (par exemple, dormir, apprendre et les activités


de loisirs) ;




3. Main-d’œuvre : La main-d’œuvre comprend toutes les personnes en âge de travailler, pourvues
d’un emploi ou au chômage, selon la définition de la 19e Conférence Internationale des


Statisticiens du Travail.




4. Hors main-d’œuvre : Les personnes hors de la main-d’œuvre sont les personnes en âge de
travailler qui ne sont ni en emploi ni au chômage durant la courte période de référence.




5. Population en emploi : Les personnes en emploi sont définies comme toutes les personnes en
âge de travailler qui, durant une courte période de référence, étaient engagées dans toute activité


visant à produire des biens ou à fournir des services en échange d'une rémunération ou d'un


profit ;




6. Emploi salarié : Personne qui effectue une prestation de travail sur demande de son employeur
en contrepartie d'une rémunération.


« Personnes au travail » : personnes qui pendant la période de référence, ont effectué un travail


moyennant un salaire ou un traitement en nature ou en espèces.


« Personnes qui ont un emploi mais ne sont pas au travail » : personnes qui ayant déjà travaillé


dans leur emploi actuel, en étaient absentes durant la période de référence et avaient un lien formel


avec leur emploi. (Absence temporaire pour cause de maladie, de mauvais temps, etc.)




7. Travailleurs indépendants ou emploi indépendant : sont des personnes qui exercent à leur
compte une activité économique, en supportant les risques de cette activité et en s’appropriant


les profits éventuels qu’elle peut générer.




8. Emploi indépendant agricole : sont les agriculteurs à compte propre et les employeurs
agricoles.




9. Emploi indépendant non agricole : L’emploi indépendant non agricole comprend tous les
travailleurs à compte propre dont l’activité n’est pas agricole et /ou qui exercent une Activité


Génératrice de Revenus (AGR).




10. Pluriactivité : La pluriactivité est le fait pour une personne d'exercer simultanément plusieurs
activités professionnelles relevant de régimes de protection sociale distincts ou pas sur une même


année de référence.




11. Emploi à temps partiel : est un emploi dont l’horaire de travail est inférieur à la durée légale
hebdomadaire du travail ou, si elle est inférieure, à la durée applicable par accord de branche ou


d’entreprise, ou à la durée applicable dans l’établissement.




88 88

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70




12. Emploi à temps partiel involontaire : les travailleurs à temps partiel involontaire sont identifiés
comme étant des personnes occupant un emploi à temps partiel et souhaitant travailler un nombre


d’heures plus important.




13. Sous-emploi lié au temps de travail : Les personnes en sous-emploi lié à la durée de travail


comprennent toutes les personnes pourvues d’un emploi telles qu’elles sont définies dans les


directives internationales en vigueur concernant les statistiques de l’emploi qui répondent aux


trois critères suivants :


- disposer à faire davantage d’heures ;


- disponibles à faire davantage d’heures ;


- ayant travaillé moins qu’un seuil relatif à la durée de travail.


14. Demandeur d’emploi : Ce terme désigne toute personne à la recherche d’un emploi, quelle que
soit sa situation actuelle vis-à-vis de l’emploi




15. Population au Chômage : Les personnes au chômage sont définies comme toutes les personnes
en âge de travailler qui n'étaient pas en emploi, avaient effectué des activités de recherche


d'emploi durant une période récente spécifiée, et étaient actuellement disponibles pour l'emploi


si la possibilité d'occuper un poste de travail existait, où :


«pas en emploi» est évalué par rapport à la courte période de référence pour la mesure de
l’emploi ;


 la «recherche d'emploi» fait référence à toute démarche effectuée durant une période
récente spécifiée comprenant les quatre semaines précédentes ou le mois précédent, visant à


trouver un poste de travail ou de créer une entreprise ou une exploitation agricole. Cela


comprend également la recherche d'emploi à temps partiel, informel, temporaire, saisonnier


ou occasionnel, sur le territoire national ou à l'étranger.


«actuellement disponibles» sert à tester si les personnes sont prêtes à occuper un poste de
travail dans le présent, qui est évalué par rapport à une courte période de référence qui


comprend celle utilisée pour la mesure de l'emploi.




16. main-d’œuvre potentielle : La main d'œuvre potentielle est définie comme toutes les personnes
en âge de travailler qui, durant la courte période de référence, n'étaient ni en emploi, ni au


chômage, et qui :


 ont effectué des activités de «recherche d'emplois», n'étaient pas «actuellement disponibles»
mais le deviendraient être dans une courte période ultérieure déterminée en fonction du


contexte national (les demandeurs d'emploi non disponibles) ;


 n'ont pas effectué des activités de «recherche d'emploi» mais souhaitaient avoir de l'emploi
et étaient «actuellement disponibles» (les demandeurs potentiels disponibles). Pour ces


personnes, il peut être utile d'identifier séparément les demandeurs d'emploi découragés, qui


comprennent toutes les personnes qui n'ont pas effectué de «recherche d'emploi» pour des


raisons liées au marché du travail.




17. Population au travail mais pas en emploi : elle est constituée de la population au travail pour
la consommation personnelle, de la population des travailleurs bénévoles, de la population des


travailleurs en formation non rémunérée et de la population engagée dans les autres formes de


travail de production




18. Population des autres personnes hors main-d’œuvre : elle comprend l’ensemble des
personnes qui ne sont ni en emploi, ni au chômage ni engagées dans aucune autre forme de travail


de production.




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71




Annexe 2. Sous-utilisation de la main-d’œuvre



A2.1. Taux combiné du chômage, du sous-emploi lié au temps de travail et ou de la main d’œuvre potentielle


Caractéristiques


sociodémographiques


Taux combiné du chômage et


du sous-emploi lié au temps


du travail (SU2)


Taux combiné du chômage et


de la main d'œuvre


potentielle (SU3)


Taux combiné du chômage, du


sous-emploi lié au temps du


travail et de la main d'œuvre


potentielle (SU4)


Homme Femme Total Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 14,2 35,0 23,2 8,4 15,9 11,7 15,7 37,9 25,5


Bamako 14,0 36,1 24,0 8,4 15,6 11,7 15,6 38,5 26,0


Autre urbain 14,4 33,5 22,3 8,4 16,2 11,7 15,9 37,1 24,8


Rural 11,6 22,7 16,9 8,1 9,3 8,7 12,7 24,0 18,0


Classe d'âge


de travail


15 - 24 ans 22,4 33,4 28,0 21,0 24,2 22,7 24,5 35,9 30,3


25 - 35 ans 12,7 25,2 19,1 9,5 10,1 9,8 14,4 27,2 20,9


36 - 40 ans 5,8 16,5 10,6 0,7 1,6 1,1 6,1 17,7 11,4


41 - 64 ans 6,2 19,7 11,6 0,6 0,5 0,6 6,6 20,1 12,0


65 ans et plus 13,4 29,5 18,0 0,3 0,0 0,2 13,5 29,5 18,1


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 9,3 22,9 16,2 6,5 7,9 7,2 10,3 23,9 17,3


Primaire 14,7 34,5 21,9 10,6 19,4 13,8 16,2 37,1 23,9


Secondaire 31,1 35,4 32,4 11,3 29,0 17,4 31,8 44,4 36,1


Supérieur 27,2 38,7 29,5 18,4 28,4 20,5 30,5 42,2 32,9


Total 12,2 25,4 18,3 8,1 10,8 9,4 13,4 27,0 19,8


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)



A2.2. Taux combiné du chômage des jeunes de 15 – 24 ans


Caractéristiques


sociodémographiques


Taux combiné du chômage et


du sous-emploi lié au temps


de travail (SU2)


Taux combiné du chômage


et de la main-d'œuvre


potentielle (SU3)


Taux combiné du chômage, du


sous-emploi lié au temps du


travail et de la main-d'œuvre


potentielle (SU4)


Homme Femme Total Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 25,7 39,7 33,1 21,8 28,6 25,4 28,2 43,2 36,3


Bamako 27,7 37,2 33,4 20,4 26,5 24,1 29,5 41,0 36,4


Autre urbain 24,2 43,2 32,8 22,9 31,6 26,9 27,2 46,5 36,1


Rural 21,7 31,8 26,7 20,9 23,0 21,9 23,6 33,8 28,7


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 21,4 30,4 26,6 21,2 20,8 21,0 23,3 32,0 28,3


Primaire 21,7 39,6 28,8 19,3 29,3 23,3 23,7 42,6 31,3


Secondaire 51,7 56,2 53,5 41,6 60,5 50,4 54,4 68,3 60,9


Supérieur 63,1 12,9 29,1 71,9 12,9 35,7 71,9 12,9 35,7


Total 22,4 33,4 28,0 21,0 24,2 22,7 24,5 35,9 30,3


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)



A2.3. Taux combiné du chômage des jeunes de 15 – 35 ans


Caractéristiques


sociodémographiques


Taux combiné du chômage et


du sous-emploi lié au temps


de travail (SU2)


Taux combiné du chômage


et de la main-d'œuvre


potentielle (SU3)


Taux combiné du chômage, du


sous-emploi lié au temps du


travail et de la main-d'œuvre


potentielle (SU4)


Homme Femme Total Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 18,9 39,9 29,1 15,0 23,3 19,1 21,4 43,4 32,3


Bamako 19,7 40,5 30,6 15,3 22,3 19,0 22,3 43,5 33,4


Autre urbain 18,0 39,1 27,4 14,7 24,6 19,2 20,3 43,4 30,9


Rural 16,7 25,9 21,5 14,8 14,7 14,8 18,3 27,6 23,1


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 14,1 26,1 20,9 13,3 13,1 13,2 15,6 27,5 22,3


Primaire 18,0 37,1 25,6 15,5 24,6 19,2 20,1 40,1 28,2


Secondaire 40,5 37,6 39,4 20,1 34,9 26,5 41,6 48,0 44,4


Supérieur 38,1 44,7 40,0 33,3 36,2 34,2 43,7 48,7 45,2


Total 17,2 29,0 23,2 14,9 16,6 15,8 19,1 31,2 25,3


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)





90 90

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72




Annexe 3. Liste minimale des indicateurs du marché du travail




Indicateur 1 : Population en âge de travailler


Statut vis-à-vis de la main-


d’œuvre


Homme Femme Total


Effectif % Effectif % Effectif %


En emploi 3 139 759 74,6 2 669 752 56,4 5 809 510 64,9


Chômeur 232 113 5,5 255 480 5,4 487 593 5,5


Main d'œuvre potentielle 46 326 1,1 66 402 1,4 112 728 1,3


Autre Hors main d'œuvre 789 914 18,8 1 745 370 36,8 2 535 284 28,3


Total 4 208 111 47,0 4 737 003 53,0 8 945 115 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 2 : Population en emploi


Caractéristiques sociodémographiques
Homme Femme Total


Effectif % Effectif % Effectif %


Zone de résidence Urbain 764 784 24,4 554 211 20,8 1 318 995 22,7


Bamako 399 605 12,7 310 531 11,6 710 136 12,2


Autre urbain 365 179 11,6 243 680 9,1 608 859 10,5


Rural 2 374 975 75,6 2 115 541 79,2 4 490 516 77,3


Classe d'âge de


travail


15 - 24 ans 662 841 21,1 662 819 24,8 1 325 661 22,8


25 - 35 ans 874 081 27,8 905 418 33,9 1 779 499 30,6


36 - 40 ans 388 056 12,4 319 126 12,0 707 183 12,2


41 - 64 ans 1 069 104 34,1 723 584 27,1 1 792 688 30,9


65 ans et plus 145 676 4,6 58 804 2,2 204 480 3,5


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 2 082 976 66,3 2 151 393 80,6 4 234 369 72,9


Primaire 850 096 27,1 445 674 16,7 1 295 769 22,3


Secondaire 135 541 4,3 56 752 2,1 192 294 3,3


Supérieur 71 145 2,3 15 933 ,6 87 079 1,5


Total 3 139 759 54,0 2 669 752 46,0 5 809 510 100


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 3 : Population au chômage


Caractéristiques sociodémographiques
Homme Femme Total


Effectif % Effectif % Effectif %


Zone de résidence Urbain 55 411 23,9 75 403 29,5 130 815 26,8


Bamako 29 027 12,5 43 818 17,2 72 845 14,9


Autre urbain 26 384 11,4 31 585 12,4 57 970 11,9


Rural 176 702 76,1 180 076 70,5 356 778 73,2


Classe d'âge de


travail


15 - 24 ans 154 704 66,7 179 924 70,4 334 628 68,6


25 - 35 ans 73 766 31,8 74 696 29,2 148 462 30,4


36 - 40 ans 1 420 ,6 640 ,3 2 060 ,4


41 - 64 ans 1 999 ,9 219 ,1 2 218 ,5


65 ans et plus 224 ,1 0 0,0 224 ,0


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 121 351 52,3 153 256 60,0 274 607 56,3


Primaire 82 910 35,7 85 232 33,4 168 142 34,5


Secondaire 15 697 6,8 11 970 4,7 27 667 5,7


Supérieur 12 155 5,2 5 022 2,0 17 177 3,5


Total 232 113 47,6 255 480 52,4 487 593 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)







91 91

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73




Indicateur 4 : Main-d’œuvre


Caractéristiques sociodémographiques
Homme Femme Total


Effectif % Effectif % Effectif %


Zone de résidence Urbain 820 195 24,3 629 615 21,5 1 449 809 23,0


Bamako 428 632 12,7 354 349 12,1 782 981 12,4


Autre urbain 391 563 11,6 275 266 9,4 666 828 10,6


Rural 2 551 677 75,7 2 295 617 78,5 4 847 294 77,0


Classe d'âge de


travail


15 - 24 ans 817 546 24,2 842 743 28,8 1 660 289 26,4


25 - 35 ans 947 847 28,1 980 115 33,5 1 927 961 30,6


36 - 40 ans 389 476 11,6 319 767 10,9 709 243 11,3


41 - 64 ans 1 071 103 31,8 723 803 24,7 1 794 906 28,5


65 ans et plus 145 900 4,3 58 804 2,0 204 704 3,3


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 2 204 328 65,4 2 304 649 78,8 4 508 976 71,6


Primaire 933 006 27,7 530 905 18,1 1 463 911 23,2


Secondaire 151 238 4,5 68 723 2,3 219 960 3,5


Supérieur 83 300 2,5 20 955 ,7 104 255 1,7


Total 3 371 872 53,5 2 925 231 46,5 6 297 103 100,0


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 5 : Part des travailleurs pour leur propre compte et des travailleurs familiaux non rémunérés dans le total


des emplois (Taux d’emploi vulnérable)


Caractéristiques sociodémographiques
Taux d'emploi vulnérable


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 45,4 72,2 56,6


Bamako 40,8 70,7 53,9


Autre urbain 50,4 74,1 59,9


Rural 60,4 66,1 63,1


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 17,5 51,6 34,5


25 - 35 ans 49,8 67,7 58,9


36 - 40 ans 64,5 70,7 67,3


41 - 64 ans 79,3 77,9 78,7


65 ans et plus 90,6 92,1 91,0


Niveau d'éducation Aucun niveau 63,7 68,4 66,1


Primaire 48,8 70,2 56,2


Secondaire 22,1 25,7 23,2


Supérieur 12,3 3,0 10,6


Total 56,7 67,4 61,6


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 6 : Taux de pluriactivité


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 7,9 7,8 7,8


Bamako 1,1 2,0 1,5


Autre urbain 15,2 15,2 15,2


Rural 30,5 30,6 30,6


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 15,3 22,3 18,8


25 - 35 ans 25,2 27,0 26,1


36 - 40 ans 25,4 28,7 26,9


41 - 64 ans 31,2 27,1 29,5


65 ans et plus 21,2 20,6 21,1


Niveau d'éducation Aucun niveau 27,3 27,9 27,6


Primaire 23,0 19,8 21,9


Secondaire 13,0 5,1 10,7


Supérieur 4,7 0,0 3,9


Total 25,0 25,9 25,4


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




92 92

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74




Indicateur 7 : Ratio Emploi/Population des 15 ans ou plus


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 66,4 45,5 55,6


Bamako 65,0 48,6 56,7


Autre urbain 68,0 42,0 54,5


Rural 77,7 60,1 68,3


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 50,6 44,7 47,5


25 - 35 ans 88,0 64,0 73,9


36 - 40 ans 96,9 66,9 80,6


41 - 64 ans 92,3 64,7 78,7


65 ans et plus 42,2 24,1 34,7


Niveau d'éducation Aucun niveau 83,7 61,8 70,9


Primaire 61,4 41,1 52,5


Secondaire 58,9 41,3 52,3


Supérieur 68,6 48,5 63,8


Total 74,6 56,4 64,9


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 8 : Taux de croissance de l’emploi


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 4,1 1,4 2,9


Bamako 6,9 5,4 6,2


Autre urbain 1,1 -3,2 -0,7


Rural -0,6 2,7 1,0


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans -16,7 -5,1 -11,3


25 - 35 ans 4,2 5,4 4,8


36 - 40 ans 11,0 5,2 8,3


41 - 64 ans 9,9 7,0 8,7


65 ans et plus -12,3 -14,9 -13,1


Niveau d'éducation Aucun niveau -3,6 1,1 -1,3


Primaire 10,6 8,1 9,7


Secondaire 5,7 9,7 6,9


Supérieur 9,4 18,9 11,0


Total 0,5 2,5 1,4


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 9 : Taux de chômage


Caractéristiques sociodémographiques
Taux de chômage (SU1)


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 6,8 12,0 9,0


Bamako 6,8 12,4 9,3


Autre urbain 6,7 11,5 8,7


Rural 6,9 7,8 7,4


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 18,9 21,3 20,2


25 - 35 ans 7,8 7,6 7,7


36 - 40 ans 0,4 0,2 0,3


41 - 64 ans 0,2 0,0 0,1


65 ans et plus 0,2 0,0 0,1


Niveau d'éducation Aucun niveau 5,5 6,6 6,1


Primaire 8,9 16,1 11,5


Secondaire 10,4 17,4 12,6


Supérieur 14,6 24,0 16,5


Total 6,9 8,7 7,7


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)





93 93

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75




Indicateur 10 : Taux de chômage des jeunes 15-24 ans


Caractéristiques sociodémographiques
Taux de chômage 15-24 ans (SU1)


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 19,1 24,1 21,7


Bamako 18,3 21,8 20,4


Autre urbain 19,7 27,4 23,2


Rural 18,9 20,6 19,8


Niveau d'éducation Aucun niveau 19,3 19,0 19,1


Primaire 17,2 25,7 20,5


Secondaire 38,1 45,3 41,0


Supérieur 63,1 12,9 29,1


Total 18,9 21,3 20,2


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 11 : Taux de chômage des jeunes 15-35 ans


Caractéristiques sociodémographiques
Taux de chômage 15-35 ans (SU1)


Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 12,4 18,5 15,4


Bamako 12,5 18,3 15,5


Autre urbain 12,2 18,8 15,2


Rural 13,1 12,7 12,9


Niveau d'éducation Aucun niveau 11,7 11,4 11,5


Primaire 13,3 20,8 16,3


Secondaire 18,5 21,9 19,9


Supérieur 26,6 31,2 28,0


Total 12,9 14,0 13,5


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 12 : Proportion de chômeurs découragés


Caractéristiques


sociodémographiques


Proportion chômeur


découragés dans la


population des chômeurs


Proportion chômeur dans la


population hors main


d’œuvre


Proportion chômeur dans


la population de main


d’œuvre


Homme Femme Total Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de


résidence


Urbain 21,0 27,6 24,9 4,4 4,9 4,7 1,8 4,6 3,0


Bamako 21,3 23,6 22,7 4,2 4,8 4,6 1,8 3,8 2,7


Autre urbain 20,6 32,4 27,5 4,7 5,0 4,9 1,8 5,5 3,3


Rural 15,0 17,2 16,1 6,2 3,1 4,0 1,2 1,6 1,4


Classe


d'âge de


travail


15 - 24 ans 12,3 14,9 13,7 4,4 4,9 4,7 2,7 3,7 3,2


25 - 35 ans 19,9 26,3 23,2 40,4 6,1 9,4 1,9 2,7 2,3


36 - 40 ans 49,7 87,7 74,3 12,6 2,9 3,5 0,4 1,4 0,8


41 - 64 ans 68,9 93,7 77,6 5,1 0,8 1,6 0,4 0,4 0,4


65 ans et plus 44,2 _ 44,2 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1


Niveau


d'éducation


Aucun niveau 16,1 17,0 16,6 8,2 2,7 3,7 1,1 1,4 1,2


Primaire 17,1 20,6 18,9 3,8 4,0 3,9 1,8 4,2 2,7


Secondaire 9,3 48,4 31,7 2,0 16,4 8,7 1,1 16,3 5,8


Supérieur 24,4 20,5 23,3 19,2 10,9 16,2 4,7 6,2 5,0


Total 16,5 20,5 18,7 5,5 3,6 4,2 1,4 2,3 1,8


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)







94 94

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76




Indicateur 13 : Proportion des Jeunes de (15-24 ans) « ni en emploi, ni en éducation, ni en formation »


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 10,3 31,2 21,4


Bamako 8,0 28,7 19,1


Autre urbain 13,0 34,3 24,0


Rural 16,9 34,9 26,5


Niveau d'éducation Aucun niveau 24,3 40,9 34,9


Primaire 9,9 26,1 17,1


Secondaire 8,5 19,7 13,2


Supérieur 14,1 14,9 14,5


Total 14,9 33,8 24,9


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 14 : Proportion des Jeunes de (15-35 ans) « ni en emploi, ni en éducation et ni en formation »


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 9,8 36,4 24,2


Bamako 8,9 33,9 22,5


Autre urbain 10,9 39,5 26,4


Rural 13,7 33,3 24,7


Niveau d'éducation Aucun niveau 15,4 36,4 28,8


Primaire 9,6 30,7 19,3


Secondaire 8,7 25,0 15,8


Supérieur 22,4 30,7 25,1


Total 12,6 34,2 24,6


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)




Indicateur 15 : Taux d’emplois informels


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 87,7 93,5 90,1


Bamako 85,0 92,2 88,1


Autre urbain 90,5 95,2 92,4


Rural 97,6 99,2 98,3


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 99,1 99,2 99,1


25 - 35 ans 94,5 96,7 95,6


36 - 40 ans 92,2 97,3 94,5


41 - 64 ans 93,9 98,8 95,9


65 ans et plus 97,6 99,2 98,1


Niveau d'éducation Aucun niveau 99,3 99,7 99,5


Primaire 96,4 98,1 97,0


Secondaire 50,8 49,7 50,5


Supérieur 42,2 44,1 42,5


Total 95,1 98,0 96,5


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)







95 95

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77




Indicateur 16 : Proportion de l’emploi salarié dans l’emploi non agricole


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 40,9 18,7 31,5


Bamako 44,8 21,6 34,6


Autre urbain 34,9 13,7 26,2


Rural 24,6 5,8 15,1


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 29,2 21,6 25,3


25 - 35 ans 38,1 13,2 25,9


36 - 40 ans 38,9 8,5 26,4


41 - 64 ans 31,8 5,1 20,3


65 ans et plus 11,1 0,2 6,4


Niveau d'éducation Aucun niveau 19,0 5,7 11,5


Primaire 31,9 10,5 24,0


Secondaire 73,8 71,9 73,3


Supérieur 82,6 97,0 85,3


Total 33,7 11,9 23,6


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)






Indicateur 19 : Taux de salarisation


Caractéristiques sociodémographiques Homme Femme Total


Zone de résidence Urbain 35,6 16,6 27,6


Bamako 44,4 21,6 34,5


Autre urbain 25,9 10,1 19,6


Rural 6,1 1,5 3,9


Classe d'âge de travail 15 - 24 ans 11,2 7,7 9,5


25 - 35 ans 16,6 5,2 10,8


36 - 40 ans 18,0 3,5 11,5


41 - 64 ans 11,4 2,1 7,6


65 ans et plus 3,0 0,1 2,2


Niveau d'éducation Aucun niveau 5,4 2,0 3,7


Primaire 17,7 6,2 13,8


Secondaire 69,7 68,8 69,5


Supérieur 82,1 97,0 84,8


Total 13,3 4,7 9,3


Source : Calculs de l’ONEF à partir des données de l’EMOP (2015)







96 96

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78




Annexe 4. Effectif de la population totale et de la main d’œuvre


A4.1 Répartition de la population malienne par caractéristiques sociodémographiques (En effectif)


Caractéristiques


sociodémographiques


Population en âge de travailler Population de moins de 15 ans Population totale


Homme Femme Total Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de résidence


Urbain 1 151 213 1 219 172 2 370 385 993 213 979 402 1 972 615 2 144 426 2 198 574 4 342 999


Bamako 614 513 638 407 1 252 919 488 072 479 372 967 444 1 102 585 1 117 779 2 220 364


Autre urbain 536 700 580 765 1 117 465 505 141 500 030 1 005 170 1 041 841 1 080 795 2 122 636


Rural 3 056 898 3 517 832 6 574 730 3 571 189 3 247 003 6 818 192 6 628 087 6 764 835 13 392 922


Région


Kayes 497 634 638 829 1 136 462 674 117 634 533 1 308 650 1 171 751 1 273 362 2 445 113


Koulikoro 717 346 803 338 1 520 684 743 786 706 178 1 449 964 1 461 132 1 509 516 2 970 648


Sikasso 753 788 879 010 1 632 798 827 814 781 174 1 608 989 1 581 602 1 660 184 3 241 786


Ségou 703 493 761 413 1 464 906 747 245 655 770 1 403 015 1 450 738 1 417 182 2 867 921


Mopti 585 307 639 053 1 224 360 665 756 607 238 1 272 994 1 251 063 1 246 291 2 497 354


Tombouctou 198 758 203 313 402 071 246 004 179 540 425 544 444 761 382 854 827 615


Gao 137 273 173 641 310 914 171 607 182 599 354 206 308 880 356 240 665 121


Bamako 614 513 638 407 1 252 919 488 072 479 372 967 444 1 102 585 1 117 779 2 220 364


Niveau d'éducation


Aucun niveau 2 488 964 3 482 759 5 971 723 3 192 162 3 101 699 6 293 862 5 681 126 6 584 458 12 265 585


Primaire 1 385 218 1 084 123 2 469 341 1 372 239 1 124 706 2 496 945 2 757 457 2 208 829 4 966 286


Secondaire 230 195 137 270 367 465 0 0 0 230 195 137 270 367 465


Supérieur 103 735 32 851 136 586 0 0 0 103 735 32 851 136 586


Total 4 208 111 4 737 003 8 945 115 4 564 401 4 226 405 8 790 807 8 772 513 8 963 409 17 735 921




A4.2 Structure de la main d’œuvre selon les caractéristiques des individus (En effectif)






En emploi Chômeur Main d'œuvre


Homme Femme Total Homme Femme Total Homme Femme Total


Zone de résidence


Urbain 764 784 554 211 1 318 995 55 411 75 403 130 815 820 195 629 615 1 449 809


Bamako 399 605 310 531 710 136 29 027 43 818 72 845 428 632 354 349 782 981


Autre urbain 365 179 243 680 608 859 26 384 31 585 57 970 391 563 275 266 666 828


Rural 2 374 975 2 115 541 4 490 516 176 702 180 076 356 778 2 551 677 2 295 617 4 847 294


Classe d'âge de travail


15 - 24 ans 662 841 662 819 1 325 661 154 704 179 924 334 628 817 546 842 743 1 660 289


25 - 35 ans 874 081 905 418 1 779 499 73 766 74 696 148 462 947 847 980 115 1 927 961


36 - 40 ans 388 056 319 126 707 183 1 420 640 2 060 389 476 319 767 709 243


41 - 64 ans 1 069 104 723 584 1 792 688 1 999 219 2 218 1 071 103 723 803 1 794 906


65 ans et plus 145 676 58 804 204 480 224 0 224 145 900 58 804 204 704


Niveau d'éducation


Aucun niveau 2 082 976 2 151 393 4 234 369 121 351 153 256 274 607 2 204 328 2 304 649 4 508 976


Primaire 850 096 445 674 1 295 769 82 910 85 232 168 142 933 006 530 905 1 463 911


Secondaire 135 541 56 752 192 294 15 697 11 970 27 667 151 238 68 723 219 960


Supérieur 71 145 15 933 87 079 12 155 5 022 17 177 83 300 20 955 104 255


Total 3 139 759 2 669 752 5 809 510 232 113 255 480 487 593 3 371 872 2 925 231 6 297 103