L’insertion des jeunes sur le marché du travail au Mali MINISTERE DE L'EMPLOI, DE LA...

L’insertion des jeunes sur le marché du travail au Mali MINISTERE DE L'EMPLOI, DE LA...



1 1

▲back to top



L’insertion des jeunes sur le


marché du travail au Mali




MINISTERE DE L'EMPLOI, DE LA FORMATION REPUBLIQUE DU MALI


PROFESSIONNELLE, DE LA JEUNESSE ET DE UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI


LA CONSTRUCTION CITOYENNE


*********************


OBSERVATOIRE NATIONAL DE L’EMPLOI


ET DE LA FORMATION























M. Boubacar Diallo*, Dr. Issoufou Soumaïla Mouleye**, Kadia Bagayoko*












* Observatoire National de l’Emploi et Formation (ONEF), Mali


** Faculté des Sciences économique et de Gestion (FSEG), Mali






Octobre 2015





2 2

▲back to top



1


Table des matières
Sigles et abréviations
..................................................................................................................... 3


Liste des tableaux ........................................................................................................................... 4


Liste des graphiques ....................................................................................................................... 5


Résumé ........................................................................................................................................... 6


Introduction : .................................................................................................................................. 8


1. Les fondements théoriques et empiriques de l’insertion professionnelle des


jeunes sur le marché du travail ............................................................................................ 11


1.1. Les fondements théoriques de l’insertion professionnelle .......................... 11


1.1.1. La théorie du capital humain : ...................................................................... 11


1.1.2. La théorie du filtre : ......................................................................................... 12


1.1.3. La théorie de recherche d’emploi : .............................................................. 12


1.2. Quelques travaux réalisés sur l’insertion professionnelle : ......................... 13


2. Situation des jeunes sur le marché travail en 2014. ........................................................... 15


2.1. Les jeunes face à la recherche d’emploi : ......................................................... 16


2.1.1. Caractéristiques des jeunes en activité : ................................................... 17


2.1.2. Caractéristiques des jeunes ni en emploi ni en éducation ni en


formation ............................................................................................................................ 18


2.1.3. Attitude des jeunes ni en emploi, ni en éducation et ni en formation


face à la recherche d’emploi ......................................................................................... 20


2.2. Les emplois occupés par les jeunes : ................................................................ 22


2.2.1. Le taux d’emploi des jeunes.......................................................................... 22


2.2.2. Nature des emplois occupés par les jeunes ............................................. 23


2.3. Le chômage des jeunes : ....................................................................................... 25


2.3.1. Caractéristiques du chômage des jeunes : ............................................... 25


2.3.2. Les stratégies de recherche d’emploi des chômeurs ............................ 27


3. Les déterminants de l’insertion professionnelle des jeunes .............................................. 30


3.1. Les données .............................................................................................................. 30


3.2. Le choix de variables : ............................................................................................ 31


3.2.1. La variable dépendante : ................................................................................ 31


3.2.2. Les variables explicatives : ........................................................................... 31


3.3. La spécification du modèle.................................................................................... 33


3.3.1. L’estimation des paramètres et interprétation des résultats du


modèle 34




3 3

▲back to top



2


3.3.3. Evaluation individuelle des coefficients .................................................... 34


3.3.4. Interprétation des résultats ........................................................................... 34


Conclusion ..................................................................................................................................... 37


Recommandation ......................................................................................................................... 38


Biographiques ............................................................................................................................... 40


Annexe : ........................................................................................................................................ 42







4 4

▲back to top



3


Sigles et abréviations
ANPE Agence Nationale Pour l’Emploi


APEJ Agence Pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes


BPP Bureau Privé de Placement


BIT Bureau International du Travail


CREE-Germe Créez votre Entreprise - Gérez Mieux votre Entreprise


EPAM Enquête Permanente Auprès des Ménages


EMOP Enquête Modulaire Permanente


FAFPA Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage


INIFORP Institut National d’Ingénierie de la Formation Professionnelle


INSTAT Institut National de la Statistique


ONEF Observatoire National de l’Emploi et de la Formation


OIT Organisation International du Travail


PEJ Programme Emploi Jeune


P-CTSP Projet - Comité de Transition pour le Salut du Peuple





5 5

▲back to top



4


Liste des tableaux
Tableau 1 : Répartition des jeunes (15-40 ans) selon la situation dans l’activité……………. 13
Tableau 2 : Répartition des jeunes (15-40 ans) ni en emploi, ni en éducation et ni en


formation selon la recherche d’emploi………………………………………………

17


Tableau 3 : Taux d’emploi des jeunes de 15 à 40 ans…………………………………………. 18
Tableau 4 : Taux de chômage des jeunes de 15 à 40 ans en 2014…………………….......... 22
Tableau 5 : Taux d’inscription des jeunes chômeurs à l’ANPE………………………………... 24
Tableau 6 : Taux d’inscription des jeunes chômeurs auprès des bureaux privés de


placement ……………………………………………………………………………..

24


Tableau 7 : Répartition des chômeurs selon la durée au chômage…………………………... 26







6 6

▲back to top



5


Liste des graphiques
Graphique 1 : Répartition en pourcentage des jeunes ni en emploi, ni éducation, ni en


formation en 2014 selon le niveau d'instruction et le genre…………………..

15


Graphique 2 : Répartition en pourcentage des jeunes ni en emploi, ni en éducation et ni
en formation selon la tranche d'âge et le genre en 2014……………………..



16


Graphique 3 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de
l'emploi et le niveau d'instruction au Mali en 2014……………………………



20


Graphique 4 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de
l'emploi et le genre au Mali en 2014…………………………………………..



21


Graphique 5 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de
l'emploi et la tranche d'âge au Mali en 2014…………………………………...



22


Graphique 6 : Répartition des jeunes chômeurs selon les moyens utilisés pour la
recherche d’emploi………………………………………………………………..



24


Graphique 7 : Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) chômeurs selon le type
d’emploi recherché et le genre………………………………………………….



26









7 7

▲back to top



6


Résumé
Les données de l’Enquête Modulaire Permanente 2014 ont servie à la réalisation


de cette thématique. L’analyse descriptive a été complétée par une analyse


économétrique.


Les jeunes âgés de 15-40 ans représentent 38,7% de l’ensemble de la population.


Parmi ces jeunes, 70,9% vivent en milieu rural contre seulement 29,1% en milieu


urbain.


En 2014 au Mali, 65% des jeunes âgés de 15 à 40 étaient des actifs occupés


contre 6,7% de chômeurs. Parmi les jeunes en situation activités, 72% sont sans


aucun niveau d’instruction contre seulement 1% des jeunes ayant le niveau


d’études supérieur.


Parmi les jeunes en situation d’inactivité, 65% sont dans la tranche d’âge 15-24


ans. En général au Mali, beaucoup de jeunes poursuivent leur formation jusqu’à


l’âge de 24 ans et souvent même au-delà.


Parmi les 22,6% de jeunes âgés de 15 à 40 ans qui ne sont ni en emploi ni en


formation, les femmes représentent 81,9%. Parmi ces jeunes, 78% ne sont pas à


la recherche d’emploi dont 91% de femmes.


Le taux d’emploi global des jeunes de 15 à 40 ans est de 66% en 2014. Les non


scolarisés occupent 74 % des emplois. Parmi ceux-ci plus 90 sont hommes. Le


taux d’emploi des diplômés du supérieur (hommes et femmes) demeure faible


comparativement à celui des jeunes ayant un niveau d’études inférieur.


Les jeunes non scolarisés occupent tous (100%) des emplois informels. Les


jeunes ayant le niveau d’études primaire occupent à 97% des emplois informels


contre seulement 3% d’emploi formel. Pour les diplômés du secondaire, 56%


parmi eux occupent des emplois informels, contre 57% des diplômés du supérieur.


Les chômeurs de longue durée (plus d’un an) représentent 92% de l’ensemble


des jeunes chômeurs en 2014.





8 8

▲back to top



7


Après l’estimation du modèle de régression logistique, les variables qui ont été


déterminantes dans l’insertion des jeunes sur le marché du travail sont : l’âge, le


sexe, le milieu de résidence, le niveau d’instruction, le statut matrimonial, le revenu


moyen du ménage.





9 9

▲back to top



8


Introduction :
La promotion de l’emploi en général et celle des jeunes en particulier constitue un


défi majeur pour les pouvoirs publics en Afrique et particulièrement au Mali.


Conscient du danger que représentent le sous-emploi et le chômage des jeunes,


les autorités maliennes ont élaboré et mis en œuvre un certain nombre de


programmes afin de promouvoir la création d’emploi pour les jeunes qui


constituent l’une des couches les plus touchées par le chômage.


Ainsi pour faciliter l’accès de ces jeunes à l’emploi, les différents régimes depuis


l’indépendance du pays ont mis en place une panoplie de dispositifs. Parmi ceux-


ci, il faut citer : le contrat de qualification professionnelle, institué par l'Ordonnance


92-022 /P-CTSP du 13 avril 1992. Il avait pour objectif de combler le manque


d'expérience des jeunes diplômés en vue de les rendre plus compétitifs sur le


marché de l'emploi. Ce dispositif à montrer ses limites dix ans après sa mise en


œuvre à cause du manque d’engouement des employeurs.


Toujours pour lutter contre le chômage des jeunes, le Ministère du Développement


Social, de la Solidarité et des Personnes Agées a également initié un contrat de


qualification dénommée « Solidarité-Emploi-Jeune ». Ce contrat consiste à faciliter


le placement des jeunes dans les entreprises afin qu’ils effectuent un stage de 6


mois non renouvelable pour bénéficier d’un versement d’allocations. Ainsi de


février à juin de l’année 2002, environ 600 jeunes diplômés ont été reçus par les


entreprises et collectivités territoriales. Tout comme le dispositif précédent, cette


mesure a également fait ses limites. L’Etat était le seul a supporté le coût du stage.


Par manque de suivi, certains stagiaires ne suivaient pas effectivement les stages


et recevaient des allocations.


Pour corriger les insuffisances constatées dans la mise en œuvre de ces deux


dispositifs, le Programme Emploi Jeune (PEJ) a été initié en 2003. La composante


1 de ce projet est basée sur le partenariat et le partage des coûts du programme


entre les acteurs publics, privés et bénéficiaires ; le suivi et l’évaluation des jeunes


stagiaires pour faciliter leur embauche à la fin d’un stage de qualification de six


mois renouvelable une fois. La mise en œuvre de ce programme de 2003 à 2008


a permis de placer en stage de qualification 6592 jeunes et 4000 jeunes




10 10

▲back to top



9


volontaires dans les différents département ministériels et les collectivités


territoriales [TOURE. A, 2009]. Toujours selon le même auteur, 5625 jeunes ont


été formés à l’utilisation d’outils comme CREE-Germe et plus de 3556 plans


d’affaires ont été élaborés. Le devenir des bénéficiaires des différents


programmes reste inconnu.


A l’issue de cette première phase du Programme Emploi Jeune, une deuxième


phase a été lancée pour la période 2011-2016.


Malgré la mise en œuvre de ces différents programmes et politiques, les jeunes


ont du mal à s’insérer sur le marché du travail. En 2014, la proportion de jeunes


âgés de 15 à 24 ans représentait 34,04%1 de la population total au chômage.


Toujours selon la même source, 11,1 % de la population active au chômage sont


dans la même tranche d’âge contre 8,2% de taux de chômage global.


Le constat qui se dégage est qu’au Mali, les jeunes diplômés ont des difficultés


pour trouver un emploi. Le taux d’insertion global des diplômés sortis des grandes


écoles en 1995 était de 59,8%2. Contrairement aux pays européens, en Afrique et


particulièrement au Mali, l’économie ne repose pas sur les entreprises bien


structurées capables d’absorber le flux des sortants du système éducatif qui sont


formés pour travailler surtout dans les entreprises formelles. Les différentes


études sur l’insertion des diplômés du système éducatif ont montré que les


diplômés rencontrent d’énormes difficultés d’insertion. Ainsi en 1995, 18 mois


après leur sortie, seulement 22% des diplômés de l’enseignement technique et


professionnel avaient obtenu un emploi [O. François et al, 1995]. Selon les


différentes enquêtes emplois réalisées au Mali, il semblerait avoir une corrélation


positive entre le taux de chômage et le niveau de diplôme. Le taux de chômage


est plus élevé chez les titulaires de diplôme supérieur que ceux n’ayant aucun


niveau d’étude (25,5% contre 6,9% en 2014)3.



1 Source : ENE – 2014 collectées à partir de l’EMOP-2014 de l’INSTAT


2 Etudes de suivi des diplômés de l’enseignement secondaire et supérieur au Mali, Décembre 1996
3 Source : ENE – 2014 collectées à partir de l’EMOP-2014 de l’INSTAT





11 11

▲back to top



10


Ainsi face à ces constats, la question qui se pose est de savoir pourquoi les jeunes


sont-ils confrontés aux difficultés d’insertion sur le marché du travail ? Pour trouver


des éléments de réponses à cette question, nous tentons de répondre aux


questions suivantes :


- Quelles sont les caractéristiques des emplois occupés par les jeunes ?


- Quelles attitudes les jeunes adoptent-ils pour chercher un emploi ?


- Quelles sont les caractéristiques des jeunes chômeurs ?


L’objectif principal de cette étude est d’identifier les facteurs déterminants de


l’insertion des jeunes sur le marché du travail.


De façons spécifique, il s’agit de :


1. décrire les caractéristiques des emplois occupés par les jeunes sur le


marché du travail ;


2. identifier les canaux utilisés par les jeunes dans le cadre des recherches


d’emploi ;


3. décrire les caractéristiques des jeunes chômeurs.




Le présent rapport comporte trois chapitres. Le premier chapitre fait ressortir les


concepts théoriques et empiriques sur la recherche d’emploi et l’insertion des


jeunes sur le marché du travail. Au niveau du chapitre 2, nous examinons la


situation des jeunes sur le marché du travail en 2014. Le chapitre 3 identifie les


facteurs déterminants de l’insertion des jeunes sur le marché du travail.





12 12

▲back to top



11


1. Les fondements théoriques et empiriques de


l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché


du travail
Les travaux réalisés dans le cadre de l’insertion professionnelle des jeunes se


sont beaucoup inspirés des théories néoclassiques. Parmi ces théories, on peut


citer la théorie du capital humain (Becker, 1964), la théorie filtre (Arrows et


Spence, 1973, 1974), la théorie de la recherche d’emploi (George Stigler, 1960),


la théorie du salaire de réserve. L’ensemble des travaux relatifs à l’insertion


s’inscrit dans l’une ou l’autre de ces théories. Pour mieux comprendre le


comportement des jeunes sur le marché du travail, nous développons dans ce qui


suit ces fondements théoriques concernant le marché du travail des jeunes et


l’insertion dans la vie active. Nous évoquerons également quelques résultats de


recherches effectués sur la question.


1.1. Les fondements théoriques de l’insertion professionnelle




1.1.1. La théorie du capital humain :




Ce concept a été développé pour la première fois en 1961 par l’économiste


américain Theodore Schultz. À partir de 1965, le concept fut approfondi et


vulgarisé par Gary Becker. Il obtient en 1992 le prix Nobel d’économie pour son


développement de la théorie du capital humain. Il définit le capital humain comme :


« l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquiert par accumulation


des connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire, etc.»4. Pour Becker,


chaque travailleur a un capital propre, qui lui vient de ses dons personnels, innés,


et de sa formation. Son stock de capital immatériel peut s'accumuler ou s'user. Il


augmente quand il investit, ce qui détermine les différences de productivité, et, par


hypothèse, de revenu.





4 http://ses.ens-lyon.fr/a-les-fondements-de-la-theorie-du-capital-humain-68305.kjsp#note8




13 13

▲back to top



12


1.1.2. La théorie du filtre :




Cette théorie est considérée comme étant un prolongement de la théorie du capital


humain. Michael Spence qui est présenté comme l’un des principaux promoteurs,


fait l'hypothèse que les études ne sont pas un investissement pour augmenter le


capital humain mais un simple moyen de sélection. L'éducation n'aurait pas pour


effet d'augmenter la productivité de l'agent mais de sélectionner les agents qui


sont déjà et seront les plus productifs. Ce qui remet en cause la rentabilité sociale


d'une éducation qui comporte des coûts importants sans pour autant améliorer la


productivité des travailleurs. Le diplôme obtenu est donc simplement un signal


pour l'employeur, c'est une preuve que l'agent est meilleur que les autres et qu'il


a été sélectionné.


1.1.3. La théorie de recherche d’emploi :




Cette théorie aide à mieux comprendre l’attitude des demandeurs d’emploi sur le


marché du travail. Elle a été développée par George Stigler5 dans les années


1960, parfois appelée : « théorie du Job search ». Elle permet d'expliquer la


coexistence entre un chômage volontaire et un chômage involontaire.


Dans un premier temps, les chercheurs d’emploi font un arbitrage entre les offres


d'emplois qui leur sont proposées et le fait de rester au chômage. Ils ne se


décident à occuper ces emplois que si le montant du salaire qui leur est proposé


est supérieur à l'espérance mathématique (c'est-à-dire la moyenne) du salaire que


l'on pourra leur proposer plus tard. Le niveau de salaire qui détermine s'il est plus


avantageux pour le travailleur d'entrer sur le marché du travail (sortir du chômage)


est appelé "salaire de réservation". On peut ainsi parler d'un chômage volontaire.


En d'autres termes, le travailleur reste au chômage tant que le bénéfice marginal


qu'il retire des offres d'emploi qui lui sont proposées demeure inférieur au bénéfice


marginal qu'il a à rester au chômage, dans l'attente d'offres meilleures. La


rémunération au-dessous de laquelle le travailleur va décider d'entrer dans



5 George Joseph Stigler, né le 17 janvier 1911 à Seattle (État de Washington, États-Unis) et mort le 1er
janvier 1991 à Chicago, est un économiste américain. Il a reçu le « prix Nobel » d'économie en 1982.




14 14

▲back to top



13


l'inactivité (de passer du statut de chômeur au statut d'inactif) est appelé "salaire


de réserve".


Dans un second temps, le chômage involontaire succède au chômage volontaire,


les chômeurs recherchant à tout prix un emploi.


Pour certains, le taux élevé du chômage chez les femmes s’expliquerait en partie


par cette théorie. Le coût du chômage (absence de salaire) étant moins lourd pour


les femmes dont le mari travaille et pour les jeunes entretenus par leur famille,


ceux-ci seraient moins pressés d’obtenir un emploi.


1.2. Quelques travaux réalisés sur l’insertion professionnelle :




L'insertion des jeunes dans la vie active constitue depuis un certain nombre


d'années un problème de société récurrent, souvent vécu difficilement par les


jeunes et leurs familles. Malgré la mise en œuvre des politiques et programmes


visant à promouvoir l’emploi des jeunes dans bon nombre de pays, la proportion


de jeunes au chômage demeure importante et inquiétante. Les difficultés liées à


l’insertion des jeunes sur le marché du travail ont siccité à la réalisation


d’importants travaux de recherche de par le monde. La plus part de ces


recherches tente d’expliquer les causes de ce phénomène. En général, ces


raisons varient d’un pays à un autre.


La forte employabilité des jeunes à faible niveau d’instruction par rapport à ceux


ayant un niveau d’instruction élevé serait due au fait que les jeunes qui ont un


niveau d’instruction élevé ne sont pas disposés à exercer des petits métiers.


Même s’ils exercent ce type de métiers, la plupart d’entre eux ne le déclarent pas


lors des enquêtes et se considèrent comme chômeurs (Camara, 2011).


Le même constat se dégage au Mali. Les chiffres de l’EPAM 2004, indiquent une


différence significative entre les taux de chômage selon le niveau d’instruction. En


effet, de façon générale – et paradoxale – le chômage touche plus les diplômés


du secondaire technique et professionnel et ceux du supérieur (17,8% contre


19,4%). Cette situation est d'autant plus problématique que les formations


techniques et professionnelles ont été conçues pour mieux répondre aux besoins




15 15

▲back to top



14


de l'économie et favoriser l'insertion des diplômés. En outre, le taux de chômage


élevé des diplômés constitue un signal très négatif pour les personnes encore


scolarisées dans la mesure où il réduit le rendement de l’éducation en


n’augmentant pas la probabilité de trouver un emploi (Traoré, 2005).


Selon une étude réalisée en Guinée sur l’insertion socio-professionnelle des


diplômés de l’enseignement supérieur, les facteurs qui influencent


significativement l’accès à un emploi sont le statut des établissements de


formation, la maîtrise d’une langue internationale autre que le français, le stage,


la formation en technique de recherche d’emploi, la spécialité, le groupe d’âge et


la position sociale des parents (Doumbouya et al, 2011).




Avec la dégradation de la conjoncture économique en Europe et particulièrement


en France, les jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2010, interrogés dans


le cadre des enquêtes Génération, n’ont pas été à l’abri du chômage


contrairement à leurs prédécesseurs sortis en 2004. Contrairement à la plus part


des pays africains, les non-diplômés restent les plus exposés au chômage dans


les pays développés.


Les chances de trouver plus facilement un emploi sont souvent liées aux filières


de formation. Les jeunes bacheliers en sciences techniques et en sciences


mathématiques au Maroc ont des itinéraires universitaires plus prometteurs, du


fait de leur large éventail de choix et de leur avantage comparatif pour accéder


aux formations sélectives. Ces diplômés trouvent, une fois effectuées des études


supérieures, plus de facilités à l’insertion (Mourji et Gourch, 2007).


Les difficultés d’insertion professionnelle en France sont plus importantes pour les


jeunes dont le père est ouvrier que pour les enfants de cadres ou de professions


intermédiaires (Lopes et G. Thomas, 2006).





16 16

▲back to top



15


2. Situation des jeunes sur le marché travail en 2014.


Avant d’analyser cette situation, il est important de définir un certain nombre de


concepts qui sont utilisés tout au long de cette analyse. Qu’est-ce que nous


attendons par jeune, taux de chômage, population en âge de travailler, inactifs,


population active ?


 Jeune : est considéré comme jeune tout individu âgé de 15 à 25 ans selon


le BIT. Par contre au Mali, les jeunes sont des individus âgés de 15 à 40


ans.




 Population occupé ou en emploi : C’est la somme des personnes âgées de


15-64 ans qui, pendant la période de référence sont au travail ou pourvues


d’un emploi, mais ne l’ont pas exercé.




 Taux de chômage BIT : c’est le pourcentage de la population active qui ne


dispose pas d’emploi, qui est en recherche active durant la période de


référence donnée et qui est disponible.




 Taux de chômage élargi : c’est la proportion en pourcentage de la


population active qui est sans emploi et disponible pour travailler. C’est ce


taux qui est officiellement utilisé au Mali.




 Population en âge de travailler : c’est la population en âge de travailler qui


comprend donc toutes les personnes âgées de 15 à 64 ans en âge révolue.




 On définit conventionnellement les inactifs comme les personnes qui ne


sont ni en emploi ni au chômage : jeunes de moins de 15 ans, étudiants,


retraités, hommes et femmes au foyer, personnes en incapacité de


travailler, etc.




 Population active : Elle représente l’ensemble des personnes âgées de 15


à 64 ans révolu, qui sont occupées et celles qui sont au chômage.





17 17

▲back to top



16


 Taux de sous-emploi : le nombre d’actifs occupés travaillant


involontairement moins de 35 heures par semaine rapporté à la population


active occupée




 Proportion de jeune ni en emploi, ni en formation : c’est le pourcentage de


jeunes âgés de 15 à 40 ans révolu qui ne sont ni en emploi, ni dans aucun


dispositif d’éducation ou de formation.




2.1. Les jeunes face à la recherche d’emploi :




Le comportement des jeunes par rapport à la recherche d’emploi peut nous aider


à mieux comprendre non seulement l’accès des jeunes à l’emploi, mais également


à mieux cerner l’intérêt que les jeunes portent aux programmes d’insertion et aux


activités des structures chargées de l’intermédiation.


En 2014 au Mali, 65% des jeunes âgés de 15 à 40 étaient des actifs occupés


contre 6,7% de chômeurs. Parmi les jeunes en situation activités, 72% sont sans


aucun niveau d’instruction contre seulement 1% des jeunes ayant le niveau


d’études supérieur. Les jeunes femmes sont les plus nombreuses parmi les


inactifs (71%). Cette inactivité touche en particulier les jeunes de la tranche d’âge


15-24 ans (65%).


Comparativement aux autres régions, les régions de Sikasso et Ségou ont plus


d’actifs occupés (respectivement 20% et 17%). Par contre, Sikasso et Bamako ont


des proportions importantes de jeunes chômeurs (23% et 20%). Les jeunes dans


l’inactivité sont plus nombreux à Bamako qu’ailleurs (23%).





18 18

▲back to top



17


2.1.1. Caractéristiques des jeunes en activité :




Dans cette partie nous avons reparti les jeunes âgés de 15 à 40 suivant la situation


dans l’activité en trois catégories à savoir les actifs occupés, chômeurs, inactifs


qui se présente comme suite.


Tableau 1-Répartition des jeunes (15-40 ans) selon la situation dans l’activité




Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014




Situation dans l’activité


Actifs occupés Chômeurs Inactifs Ensemble


Ensemble (en millier) 3 845 394 1 622 5 861


Distribution (en%)


Niveau d’éducation


Aucun niveau 72 57 46 64


Primaire 23 28 46 30


Secondaire 3 9 6 4


Supérieur 1 7 2 2


Sexe


Hommes 52 44 29 45


Femmes 48 56 71 55


Age (an)


15 - 24 39 48 65 47


25 - 35 44 41 27 39


36 - 40 17 11 8 14


Région


Kayes 15 14 10 13


Koulikoro 15 15 22 17


Sikasso 20 26 11 18


Ségou 17 9 13 15


Mopti 15 7 10 13


Tombouctou 4 3 6 5


Gao 2 5 7 4


Bamako 12 20 23 15


Ensemble 100 100 100 100




19 19

▲back to top



18


2.1.2. Caractéristiques des jeunes ni en emploi ni en éducation ni en


formation




L’un des constats qui se dégagent au tableau n°1, est qu’une part importante


(65%) de jeunes en situation d’inactivité se trouve dans la tranche d’âge 15-24


ans. En général au Mali, beaucoup de jeunes poursuivent leur formation jusqu’à


l’âge de 24 ans et souvent même au-delà. Dans le graphique ci-dessous, les


jeunes qui constituent leur formation ont été exclu de la population des inactifs


pour mieux cerner cette question.




Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014




Parmi les 22,6% de jeunes âgés de 15 à 40 ans qui ne sont ni en emploi ni en


formation, les femmes représentent 81,9%. La proportion des jeunes femmes est


plus importante que celle des hommes à tous les niveaux de l’enseignement à


l’exception du niveau supérieur. En passant du niveau aucun au niveau


secondaire l’écart entre les deux se rétréci (de 70 points à 36 points de


pourcentage).


15%


27% 28%


68%


85%


77%
72%


32%


Aucun niveau Primaire Secondaire Supérieur


P
o


u
ce


n
ta


ge


Niveau d'instruction


Graphique 1: Répartition en pourcentage des jeunes ni en emploi, ni éducation, ni en formation
en 2014 selon le niveau d'instrcution et le genre


Hommes Femmes




20 20

▲back to top



19


Ces chiffres démontrent une fois de plus l’importance de l’inactivité des jeunes


femmes.


Tout comme le graphique 1, le graphique 2 faire ressortir le même constat quant


à la proportion plus élevée des femmes ni en emploi, ni en éducation et ni en


formation par rapport à celle des hommes au niveau de toutes les tranches d’âge.


Cet écart devient plus importance en passant de la tranche d’âge 15-24 ans à la


celle des 36-40 ans (56 points contre 72 points de pourcentage).









Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014






A partir de 20 ans, la probabilité pour qu’une femme soit mariée devient plus


élevée et cela jusqu’à 25 ou 30 ans. L’inactivité des femmes serait donc liée leurs


statut matrimonial. Le poids de la tradition fait que les femmes mariées sont


nombreuses à ne pas exercer une activité économique. Certaines ne sont même


autorisées par leur mari à faire le petit commerce auquel bon nombre de femmes


s’adonnent.


22%


15% 14%


78%


85% 86%


15 - 24 25 - 35 36 - 40


P
o


u
rc


en
ta


ge


Tranche d'âge


Graphique 2: Répartition en pourcentage des jeunes ni en emploi, ni en éducation et ni en


formation selon la tranche d'âge et le genre en 2014


Hommes Femmes




21 21

▲back to top



20


2.1.3. Attitude des jeunes ni en emploi, ni en éducation et ni en


formation face à la recherche d’emploi




Dans le tableau 2, nous analysons le comportement de ces jeunes par rapport à


la recherche d’emploi.


Le principal constat qui se dégage dans ce tableau est que parmi les jeunes ni en


emploi, ni en éducation et ni en formation, plus 78% ne sont pas à la recherche


d’emploi. Parmi ceux-ci, plus 91 % sont des femmes. Plus de 90% des jeunes ni


en emploi, ni en éducation et ni en formation qui ne sont pas à la recherche


d’emploi sont mariés. Les jeunes femmes mariées constituent une part importante


des inactifs sur le marché du travail.





22 22

▲back to top



21


Tableau 2-Répartition des jeunes (15-40 ans) ni en emploi, ni en éducation et ni en formation selon la


recherche d’emploi




Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014


Du fait que ces jeunes ne sont pas à la recherche d’emploi, ils ne sont pas donc


considérés comme chômeurs au selon la définition du Bureau International du


Travail (BIT). C’est donc plus d’un million de jeunes qui ne sont pas comptabilisés


parmi les chômeurs.




Recherche d’emploi


Non Oui Ensemble


Ensemble (en milliers) 1 047 279 1 326


Distribution (en%)


Niveau d’éducation


Aucun niveau 76 63 73


Primaire 21 25 22


Secondaire 2 7 3


Supérieur 1 6 2


Ensemble 100 100 100
Sexe


Hommes 9 51 18


Femmes 91 50 82


Ensemble 100 100 100


Age (an)


15 - 24 44 43 44


25 - 35 43 43 43


36 - 40 13 14 13


Ensemble 100 100 100


Statut matrimonial


Marié monogame 56 43 55


Marié polygame 36 51 38


Union libre 1 0 1


Célibataire 1 1 0


Divorcé/Séparé 1 1 1


Veuf 5 4 5


Ensemble 100 100 100




23 23

▲back to top



22


2.2. Les emplois occupés par les jeunes :




Dans cette section, nous analysons le taux d’emploi des jeunes et la nature des


emplois qu’ils occupent.


2.2.1. Le taux d’emploi des jeunes




Tableau 3-Taux d’emploi des jeunes de 15 à 40 ans


Source : Etabli à partir des données de l’EMOP 2014










Sexe


Hommes Femmes Ensemble


Population jeune
(en milliers)


2 629 3232 5 861


Distribution (en%)


Niveau d’éducation


Aucun niveau 90 64 74


Primaire 59 42 51


Secondaire 58 38 50


Supérieur 44 37 42


Age (an)


15 - 24 61 49 55


25 - 35 89 63 74


36 - 40 93 67 79


Région


Kayes 76 70 73


Koulikoro 72 47 58


Sikasso 78 69 73


Ségou 84 63 73


Mopti 88 67 76


Tombouctou 79 47 61


Gao 69 13 36


Bamako 57 44 50


Ensemble 76 58 66




24 24

▲back to top



23


Le taux d’emploi global des jeunes de 15 à 40 ans est de 66% en 2014. Les non


scolarisés occupent 74 % des emplois. Parmi ceux-ci plus 90 sont hommes. Le


taux d’emploi des diplômés du supérieur (hommes et femmes) demeure faible


comparativement à celui des jeunes ayant un niveau d’études inférieur. Mais de


façon générale, le taux d’emploi des hommes est plus élevé que celui des femmes


à tous les niveaux. C’est surtout dans les régions de Koulikoro, Tombouctou et


Gao que l’écart entre les deux sexes est considérable.


2.2.2. Nature des emplois occupés par les jeunes






Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014


Le graphique 3 nous renseigne que les jeunes non scolarisés occupent tous


(100%) des emplois informels. Les jeunes ayant le niveau d’études primaire


occupent à 97% des emplois informels contre seulement 3% d’emploi formel. Pour


les diplômés du secondaire, 56% parmi eux occupent des emplois informels,


contre 57% des diplômés du supérieur.


100%
97%


56% 57%


0%
3%


44% 43%


Aucun niveau Primaire Secondaire Supérieur


P
o


u
rc


en
ta


ge


Niveau d'instruction


Graphique 3: Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de
l'emploi et le niveau d'instruction au Mali en 2014


Informel formel




25 25

▲back to top



24


Les diplômés de l’enseignement technique et professionnel et ceux du supérieur


sont formés en principe pour exercer dans le secteur formel ou pour occuper des


emplois formels. Le secteur formel n’offre pas beaucoup d’opportunité à ces


diplômés, de ce fait, certains sont obligés d’accepter des emplois informels.




Nous constatons sur le graphique 4 que plus de 95% des hommes et des femmes


occupent des emplois informels. La proportion des femmes (98%) est légèrement


supérieure à celle des hommes (96%). De façon globale, 97% les jeunes


occupent des emplois informels contre 98% des actifs occupés dans le pays.








96%


4%


98%


2%


Informel formel


P
o


u
rc


e
n


ta
ge


N
at


u
re


d
e


l'
e


m
p


lo
i


Sexe


G R A P H I Q U E 4 : R É P A P A R T I T I O N E N P O U R C E N T A G E D E S J E U N E S ( 1 5 - 4 0 A N S ) S E L O N
L A N A T U R E D E L ' E M P L O I E T L E G E N R E A U M A L I E N 2 0 1 4


Hommes Femmes




26 26

▲back to top



25


Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014




Sur ce graphique, 99% des jeunes âgés de 15 à 24 ans occupent des emplois


informels contre 96% des jeunes âgés de 25-35 ans et de 36-40 ans.


2.3. Le chômage des jeunes :


Dans cette section, nous analysons les caractéristiques du chômage des jeunes


et le comportement de ceux-ci par rapport à la recherche d’emploi.




2.3.1. Caractéristiques du chômage des jeunes :




Le taux de chômage des jeunes femmes à tous les niveaux est plus élevé que


celui des jeunes hommes (tableau 4). Le chômage touche beaucoup plus les


femmes que les hommes presque dans toutes régions à l’exception de la région


de Ségou et Mopti. Globalement, 11% des chômeurs sont des femmes contre 8%


des chômeurs hommes.


Le rapport de l’OIT6 analysant les résultats d’enquêtes menées dans huit pays


d’Afrique subsaharienne montre que si les taux de chômage augmentent avec le


niveau d’éducation, ce sont les jeunes gens les moins instruits qui sont



6 http://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_237571/lang--fr/index.htm


15 - 24 25 - 35 36 - 40


99% 96% 96%


1% 4% 4%


P
o


u
rc


en
ta


ge


Tranche d'âge


Graphique 5: Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) selon la nature de l'emploi et
la tranche d'âge au Mali en 2014


Informel formel




27 27

▲back to top



26


désavantagés en termes de salaire et d’accès à un emploi stable.




Tableau 4-Taux de chômage des jeunes de 15 à 40 ans en 2014


Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014


Les moins éduqués ont plus tendance à être des travailleurs indépendants ou à


accepter des salaires inférieurs. Selon ce rapport, dans tous les pays étudiés sauf


un – le Malawi – plus le niveau d’éducation d’un jeune est faible, moins ce jeune


est susceptible d’être au chômage.






Sexe


Hommes Femmes Ensemble


Population active
Jeune (en milliers)


2 159 2 081 4 240


Distribution (en%)


Niveau d’éducation


Aucun niveau 6 8 7


Primaire 9 14 11


Secondaire 14 35 22


Supérieur 35 43 37


Age (an)


15 - 24 10 12 11


25 - 35 7 10 9


36 - 40 5 8 6


Région


Kayes 9 9 9


Koulikoro 9 9 9


Sikasso 7 16 12


Ségou 6 4 5


Mopti 6 3 5


Tombouctou 3 13 8


Gao 9 49 22


Bamako 15 15 15


Milieu


Rural 17 13 15


Urbain 9 7 8


Ensemble 8 11 9




28 28

▲back to top



27


2.3.2. Les stratégies de recherche d’emploi des chômeurs




Nous constatons sur ce graphique 6 que 86% des hommes chômeurs et 79%


des femmes à la recherche d’emploi passent par les relations personnelles pour


chercher un emploi.




Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014




Les structures qui ont été créées pour faciliter le contact entre les demandeurs et


les offreurs d’emploi sont rarement fréquentées par les jeunes à la recherche


d’emploi. Des actions de sensibilisation doivent être faites par ces structures


auprès des futurs demandeurs d’emploi.


Contrairement aux hommes, 11% des femmes à la recherche d’emploi désir créer


leur propre entreprise.




86%


2% 4% 0% 0% 5% 2% 1%


79%


1%
3%


0% 0% 3%


11%


2%


Relations
personnelles
(parents ou


amis)


Directement
auprès de


l’employeur


Petites
annonces,


médias


ANPE Bureau de
placement
privé (BPP)


Concours Cherche à
créer une
entreprise


Autre moyen


P
o


u
rc


e
n


ta
ge


Sources de recherche d'emploi


Graphique 6-Répartition des jeunes chômeurs selon les moyens utilisés pour
la recherche d’emploi


Homme Femme




29 29

▲back to top



28


Tableau 5-Taux d’inscription des jeunes chômeurs à l’ANPE


Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014


Seulement 4% des jeunes chômeurs à la recherche d’emploi affirment être


s’inscrits à l’ANPE. Le taux d’inscription des hommes est légèrement supérieur à


celui des femmes (5% contre 4%). Ce tableau dénote une fois de plus la


méconnaissance des missions de l’ANPE par les demandeurs d’emploi. Ce faible


taux d’inscription auprès de l’ANPE sous-estime considérablement les statistiques


sur les demandes et les offres d’emplois publiées par la structure.




Tableau 6 : Taux d’inscription des jeunes chômeurs auprès des bureaux privés de placement


Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014


Le même constat se dégage à la lecture de ce tableau. Le taux d’inscription des


jeunes chômeurs à la recherche d’emploi est très faible au niveau des Bureaux


Privés de Placement (BPP). Ces mêmes constats se dégagent dans les résultats


d’autres études réalisées sur la question dans d’autres pays comme la Côte


d’Ivoire (A. Gratier, 2007), le Cameroun (J. TEDOU et al, 2010).


Sexe


Hommes Femmes Ensemble


Population de jeunes
chômeurs (en milliers)


175 219 394


Distribution (en%)


Inscription à l’ANPE
Oui 5 3 4
Non 95 97 96


Ensemble 100 100 100


Sexe


Hommes Femmes Ensemble


Population de jeunes
chômeurs (en milliers)


175 219 394


Distribution (en%)


Inscription auprès des BPP
Oui 1 0 1
Non 99 100 99


Ensemble 100 100 100




30 30

▲back to top



29


Un effort de sensibilisation doit être fait auprès des demandeurs d’emploi sur les


missions de l’ANPE et les structures privées chargées de l’intermédiation.




Source : ONEF Etabli à partir des données de l’EMOP 2014




Ce graphique fait clairement apparaître la préférence des femmes pour l’emploi


indépendant (75%) contrairement aux hommes (25%). Les hommes préfèrent


surtout en majorité (51%) des emplois salariés. Au mali les femmes sont plus


disposées à prendre le risque que les hommes. Les hommes et les femmes jouent


des rôles différents dans la société. En général la prise en charge des dépenses


familiales est assurée par les hommes, ce pourrait expliquer leur préférence pour


les emplois salariés.


Les chômeurs de longue durée représentent 92% de l’ensemble des jeunes


chômeurs en 2014. Cette proportion est très élevée pour qui connait ses


conséquences sur le plan individuel (Tableau 7).






51%


25%


27%


49%


75%


73%


0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%


Salarié


Indépendant


indifférent


Graphique 7: Répartition en pourcentage des jeunes (15-40 ans) chômeurs selon le type
d’emploi recherché et le genre


Hommes Femmes




31 31

▲back to top



30




Tableau 7-Répartition des chômeurs selon la durée au chômage


Source : Etabli à partir des données de l’EMOP 2014


Il peut engendre le risque de déqualification, de repli sur soi, de pauvreté. Sur le


plan social, il nuit à la cohésion sociale en excluant une partie de la population de


l’un des plus puissants vecteurs d’intégration : le travail.




3. Les déterminants de l’insertion professionnelle des


jeunes


3.1. Les données


Les données utilisées dans le cadre de cette étude proviennent de l’enquête


modulaire permanente auprès des ménages, réalisée en 2014 par l’Institut


National de la statistique (INSTAT). Elles ont été collectées lors du troisième


passage de ladite enquête (octobre - décembre). C’est donc des données


transversales qui fournissent des informations sur l’emploi, le chômage et


l’inactivité de la population sur la période de l’enquête.


Au-delà de l’analyse descriptive effectuée ci-dessus, ce chapitre tente


d’expliquer l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail par


des variables liées aux caractéristiques individuelles, à l’environnement


socioculturel et à l’environnement économiques des parents. Pour ce faire, un


modèle logistique multinomial est utilisé.


Sexe




Hommes




Femmes




Ensemble


Population de jeunes
chômeurs (en milliers)


175 219 394


Distribution (en%)


Type de chômage
Chômage de courte durée (moins d’un an) 7 9 8
Chômage de longue durée (plus d’un an) 93 91 92


Ensemble 100 100 100




32 32

▲back to top



31


3.2. Le choix de variables :


La revue de la littérature et les analyses bi-variées réalisées ont permis


d’identifier et d’utiliser certaines variables dans le cadre de la modélisation des


déterminants de l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail.


3.2.1. La variable dépendante :




La variable dépendante du modèle est la situation dans l’activité. Elle a trois


modalités : actifs occupés, chômeurs, inactifs. Le choix du modèle est justifié


par la présence de ces trois modalités au niveau de la variable dépendante.


3.2.2. Les variables explicatives :


Ces variables peuvent être classées en trois catégories




3.2.2.1. Caractéristiques individuelles


 Age


L’âge et l'âge au carré sont des variables généralement utilisées pour


appréhender le potentiel lié à l'expérience de l'individu. Dans le cadre de cette


étude, nous avons retenu les tranches d’âge 15-24 ans, 25-35 ans et 36-40 ans.


 Sexe


Le genre peut être un élément discriminant dans l'insertion des jeunes, compte


tenu des réalités socioculturelles du pays.


 Niveau d’instruction


Le niveau d’instruction influe sur les capacités productrices de l’individu par


l’accumulation des connaissances générales ou spécifiques. Cette variable


comporte les modalités suivantes : aucun niveau, primaire, secondaire et


supérieur.


 Le statut matrimonial


Le statut matrimonial défini la situation de l’individu par rapport au mariage.


L’individu est considéré comme marié si le mariage est célébré de façon




33 33

▲back to top



32


traditionnelle, civile ou religieuse. Les modalités de cette variable sont au nombre


de trois : marié(e), célibataire, divorcé(e), veuf (ve)/séparé(e)


3.2.2.2. Caractéristiques liées à l’environnement socioculturel et familial




 Milieu de résidence


Les opportunités d’emploi varient d’une localité à une autre. Le milieu urbain est


une forte zone de concentration démographique comparativement au milieu rural.


Cette variable présente deux modalités : urbain et rural.


 Existence d'enfants de moins de 14 ans


L’âge légal pour travailler commence à partir de 15 ans. Avant cet âge, les enfants


sont en général à la charge des plus âgés. La variable a deux modalités : oui et


non.


 Nombre d'actifs occupés dans le ménage


Les actifs occupés sont des individus qui ont déclaré exercé une activité au


moment de l’enquête. Pour faciliter l’interprétation de cette variable, les individus


sont classés dans les catégories suivantes.




3.2.2.3. Caractéristiques liées à l’environnement économique du chef de


ménage


 Secteur d'activité du chef de ménage


Cette variable permet de classer le chef de ménage exerçant une activité suivant


les secteurs d’activités : secteur primaire, industrie et BTP, commerce, service.


 Le Niveau d’instruction du chef de ménage


Tout comme le niveau d’instruction de l’individu, celui du chef de ménage


comporte également quatre modalités : aucun niveau, primaire, secondaire et


supérieur.





34 34

▲back to top



33


 Le revenu moyen du ménage


Il s’agit de l’ensemble des revenus du ménage rapporté au nombre de personne


vivant dans le ménage.


3.3. La spécification du modèle




Le choix du modèle logistique multinomial est justifié par le nombre de modalités


(plus de 2) et du caractère qualitatif de la variable à expliquer. Parmi les trois


types du modèle multinomial, c’est le modèle logistique multinomial nominal ou


non ordonné qui est retenu dans le cadre cette étude. Les modalités de la variable


dépendante ne respectent pas un ordre préétabli.


L’objectif de cette régression logistique est d’analyser une relation causale entre


une variable dépendante situation dans l’activité (SITUAT) et les dix (10) variables


indépendantes retenues dans l’étude. En d’autres termes, la régression permet


de déterminer la probabilité d’appartenance du jeune à une des catégories (actif


occupé, chômeur, inactif) de la variable dépendante (SITUAT) expliquée par les


variables explicatives retenues dans le cadre de cette étude. Cette analyse permet


de mieux comprendre et d’expliquer l’insertion professionnelle des jeunes sur le


marché du travail, voire même de la prédire, si le modèle est suffisamment solide.


L’équation du modèle se présente comme suit :


??(?? = ??/??1, … , ????) =
1


1+??????−(??+∑ ????????)
??
??=1




ou


?????????? ?? = ?? + ∑ ????


??


??=1


????


Y est la variable dépendante avec k modalités


???? Représente les variables indépendantes avec i=1, n.




35 35

▲back to top



34


3.3.1. L’estimation des paramètres et interprétation des résultats du


modèle


Nous avons estimé le modèle7 avec dix (10) explicatives, parmi lesquelles, six (06)


ont été significatives. La variable à expliquer est la situation dans l’activité qui


comporte trois (03) modalités : actif occupé, chômeur, et inactif. La modalité de


référence est actif occupé.


3.3.2. Evaluation de la qualité de l’ajustement du modèle




Vu le résultat du test significatif du ratio de vraisemblance, nous pouvons donc


affirmer que les variables explicatives retenues dans cette étude apportent une


quantité importante d’informations pour expliquer la variabilité de la situation dans


l’activité.


3.3.3. Evaluation individuelle des coefficients




Les variables explicatives retenues dans le cadre cette étude sont toutes


significatives au seuil 1%. Les coefficients sont tous significativement différent de


zéro, de ce fait, les variables du modèle contribuent tous à mieux prédire la


situation d’activité des jeunes.


3.3.4. Interprétation des résultats




Les jeunes de 15-24 ans et 25-35 ans sont plus exposés au chômage que


ceux de 36-40 ans.


Un jeune dans les tranches d’âge 15-24 ou 25-35 ans a respectivement 1,8 et 1,3


fois plus de risque qu’un jeune de la tranche d’âge 36-40 ans d’être chômeur plus


tôt qu’être actif occupé. Par contre s’il est la tranche d’âge 15-24 ans, le jeune a


2,9 fois plus de risque d’être inactif plus tôt qu’être actif occupé. Ceci s’explique


par le fait que les jeunes de cette tranche d’âge pour la plus part sont en formation,



7 Les résultats détaillés du modèle logistique multinomial se trouvent à l’annexe.




36 36

▲back to top



35


et rare sont parmi eux, ceux qui exercent une activité professionnelle ou cherchent


à travailler.


Les jeunes hommes ont un risque plus élevé de chômer que les jeunes


femmes


Une jeune femme a respectivement 43% et 74% de risque de moins qu’un jeune


homme d’être au chômage et inactif plutôt qu’être actif occupé, toute chose égales


par ailleurs (c’est-à-dire à même tranche d’âge, niveau d’instruction, milieu de


résidence, etc.).


Les jeunes vivants en milieu rural sont plus exposés au chômage que ceux


habitants dans la zone urbaine.


Un jeune vivant en milieu rural à respectivement 1,2 et 2,3 fois plus de risque


qu’un jeune vivant en milieu urbain d’être au chômage et inactif plutôt qu’être actif


occupé. Ce résultat contredit, les résultats d’autres études selon lesquelles, La


proportion de chômeurs est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain. Les


données de l’EMOP ont été collectées d’octobre en décembre 2014. Cette période


coïncide avec la fin des travaux champêtres dans les zones rurales et pourrait


faire baisser le taux d’emploi de la population active.


Le niveau d’instruction des jeunes ne les met pas à l’abri du chômage.


Un jeune avec aucun niveau d’instruction, niveau primaire, niveau secondaire a


respectivement 81%, 75% et 52,3% moins de risque qu’un jeune ayant le niveau


d’études supérieur d’être au chômage plutôt qu’être actif occupé. Plus le niveau


d’études augmente, plus le risque d’être au chômage devient élevé.


Le statut matrimonial


Les jeunes mariés et célibataires ont respectivement 58% et 52% moins de risque


qu’un jeune veuf d’être au chômage plutôt qu’être actif occupé. Par contre, les


jeunes divorcés, séparés ont 2,5 fois plus de risque d’être au chômage plutôt


qu’être actif occupé.





37 37

▲back to top



36


Le risque de chômer augmente avec le niveau du revenu moyen du ménage


Un jeune issue de ménage dont le revenu est au plus égal à 25 000 FCFA, ou se


situe entre 25 000 et 50 000 a respectivement 3% et 23% moins de risque qu’un


jeune issu d’un ménage dont le revenu est supérieur ou également à 100 000


FCFA d’être au chômage plutôt qu’être actif occupé. Par contre, les jeunes dont


le ménage dispose de moins de 25 000 FCFA de revenu ont 2,4 fois plus de risque


d’être inactif qu’un jeune dont le revenu par tête est supérieur à 100 000 FCFA.



































38 38

▲back to top



37


Conclusion
Cette étude avait pour objectif principal à identifier déterminants de l’insertion des


jeunes sur le marché du travail au mali.


Pour atteindre cet objectif, nous avons fait dans un premier temps une analyse


descriptive des caractéristiques des jeunes sur le marché du travail. Nous avons


également analysé les moyens utilisés par les jeunes dans le cadre de la


recherche d’emploi. Le constant qui découle de cette analyse est que les jeunes


sont en situation de précarité sur le marché du travail. Plus de 95 % d’entre eux


occupent des emplois informels et ont pour la plus part aucun niveau d’instruction.


Les diplômés du supérieur et ceux du secondaire, bien qu’étant sous représentés


dans l’échantillon ont un taux d’emploi très faible comparativement à ceux qui


n’ont aucun niveau ou ceux ayant seulement le niveau d’études primaire.


Le taux de chômage par contre est très élevé pour les plus diplômés, ce qui


confirme une fois de plus la difficulté d’insertion de ces jeunes sur le marché du


travail. Les chômeurs qui sont à la recherchent d’emploi passent par des relations


personnelles pour la plus part (86%) et très peu d’entre eux passent par le canal


de l’Agence Nationale pour l’Emploi ou par les Bureaux privés de placement.


Les jeunes femmes représentent plus 90% des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni


en éducation, ni en formation et qui n’ont entreprit aucune démarche pour


chercher un emploi durant la semaine de référence de l’enquête. Ces femmes


viennent donc grossir le lot des inactifs. Celles qui sont à la recherche d’emploi


désir plutôt créé leur propre entreprise contrairement aux hommes qui préfèrent


plus tôt obtenir un emploi salarié.


La régression logistique multinomiale réalisée dans un second temps, nous a


permis d’identifier un certain nombre de facteurs déterminants dans l’insertion des


jeunes sur le marché du travail. Ces facteurs sont entre autre : le niveau d’études,


le genre, le milieu de résidence, le niveau d’études du chef de ménage, le revenu


du ménage, le statut matrimonial du jeune.




39 39

▲back to top



38


Contrairement aux pays développés, le niveau du diplôme ne met pas les jeunes


à l’abri du chômage en Afrique et particulièrement au Mali. Les jeunes hommes


sont plus exposés au chômage par rapport aux jeunes femmes.


Les jeunes vivants en milieu urbain sont moins exposés au chômage que ceux


vivant en milieu rural.


Cette étude nous permis de mettre en exergue l’importance des facteurs


individuels, familiaux et environnementaux dans l’insertion des jeunes sur le


marché. Les facteurs macro-économiques qui n’ont pas été abordés dans cette


étude jouent également un rôle important dans la création d’entreprises et par


conséquent dans la création d’emploi.


Recommandation
Les constats faits suite à cette étude, nous amènent à faire des recommandations


à l’endroit aux :


1. Structures chargées de l’exécution des politiques et programmes


d’emploi :


o de sensibiliser davantage les jeunes demandeurs d’emploi sur les


missions des structures ;


o de mettre en place des produits nouveaux à l’endroit des


demandeurs d’emploi afin de les orienter dans leur démarche ;


o de financer les projets des jeunes sur une base très sélective en


donnant la priorité aux projets bien structurés et présentés par les


jeunes femmes ;


o de mettre en place un cadre de concertation entre les structures


comme l’ANPE, l’APEJ, le FAFPA, l’ONEF et l’INIFORP, pour une


meilleure coordination de la mise en œuvre des activités.




2. Autorités de :


o veiller à la bonne mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi


et du programme national emploi jeune en particulier ;




40 40

▲back to top



39


o mettre en place un dispositif de suivi-évaluation coordonné par


l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF) des


politiques et programmes visant à promouvoir la création d’emploi.





41 41

▲back to top



40


Biographiques


Cahuc, P., et Zybberberg, A. (2005) Le chômage fatalité ou nécessité ?, édition


Flammarion, Paris.


Camara, I et Zanou, B. Capital humain et insertion des jeunes sur le marché du


travail : cas de la Commune d’Aboisso :(Côte d’Ivoire). Communication ENSEA,


2011.


Doumbya, M., Bah, A.O et Diallo, R.F. Déterminants de l’insertion


socioprofessionnelle des diplômés des Institutions d’enseignement supérieur


guinéenne. Programme des subventions ROCARE pour la recherche en


éducation 2011.


Ehrenberg, R., et Smith, R. (2000) Modern Labor Economics: theory and public


policy Addison Wesley Longman, Inc.


Fouzi Mourji. Modélisation de l’insertion professionnelle des diplômés de


l’enseignement superieur au Maroc. Crise économique n°22 * Printemps d’été


2008.


Orivel, F., Doumbia, S., Eury, Xavier. Etude de suivi des diplômés des


enseignements secondaire et supérieur au Mali. Observatoire de l’Emploi et de


la Formation (OEF), décembre 1995.


Institut international de planification de l’éducation : l’insertion professionnelle


des jeunes-un défi permanent, lette d’information, Vol. xxiii, n°2, avril-juin 2005,


Paris, France.


Lopez, A et Thomas, G. Insertion des jeunes sur le marché du travail : poids des


origines socio-culturelles. Données sociales- la société française, édition 2006.


Maillefert, M. l’Economie du travail : concepts, débats et analyses, 2ème édition,


Studyrama, France, 3ème trimestre, 2004


Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle-Rapport d’évaluation


finale du Programme Emploi-Jeune (PEJ), rapport définitif, juillet 2009.


Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle-Programme Emploi-


Jeune (PEJ II), Document cadre, version finale, 2011.


Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle-Politique Nationale de


l’Emploi, mai 2014.


Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle-Programme National de


Formation Professionnelle, Juillet 2009.




42 42

▲back to top



41


Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle-Programme Décennal


de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi (PRODEFPE),


1ère phase : Programme triennal 2015-2017, Janvier 2015.


Site des sciences économiques et sociales : les fondements de la théorie du


Capital humain. [en ligne]. Disponible sur : http://ses.ens-lyon.fr/a-les-


fondements-de-la-theorie-du-capital-humain-68305.kjsp#note8. (Page consultée


le 17 décembre 2015).


O.I.T. Actualité : Investir dans l’éducation sert –il aux jeunes d’Afrique ? [en


ligne]. Disponible sur : http://www.ilo.org/global/about-the-


ilo/newsroom/news/WCMS_237571/lang--fr/index.htm. (Page consultée de 23


décembre 2015).


Weyer, F (2011). Education et insertion professionnelle au Mali : jeu des


trajectoires, enjeu familial et inégalités, Karthala, Paris.











43 43

▲back to top



42


Annexe :


Résultats de régression logistique multinomiale (la modalité de référence est actif occupé)






Constante ,275 ,000 ,105 ,000


Tranche d’âge


15 - 24 ans ,574 0,000 1,776 1,086 0,000 2,963


25 - 35 ans ,248 0,000 1,281 ,150 0,000 1,162


36 - 40 ans Réf Réf


Genre


Femme -,558 0,000 ,572 -1,359 0,000 ,257


Homme Réf Réf


Milieu de résidence


Rural ,148 ,000 1,159 ,832 0,000 2,297


Urbain Réf Réf


Statut matrimonial


Marié -,534 0,000 ,587 -,311 0,000 ,733


Célibataire -,658 0,000 ,518 -,386 0,000 ,680


Divorcé(e)/Séparé(e) ,899 0,000 2,458 ,098 ,000 1,103


Veuf Réf Réf


Niveau d’instruction


Aucun -1,641 0,000 ,194 -1,070 0,000 ,343


Primaire -1,396 0,000 ,247 -,127 ,000 ,881


Secondaire -,740 0,000 ,477 -,240 ,000 ,786


Supérieur Réf Réf


Niveau d’instruction du chef de ménage


Aucun -,377 0,000 ,686 -,493 0,000 ,611


Primaire -,587 0,000 ,556 -,477 0,000 ,620


Secondaire -,347 ,000 ,707 -,076 ,000 ,927


Supérieur Réf Réf


Tranche de revenu du ménage


0 - 25 000 FCFA -3,441 0,000 ,032 ,877 0,000 2,403


25 000 - 50 000 FCFA -1,430 0,000 ,239 ,539 0,000 1,715


50 000 - 75 000 FCFA -1,471 0,000 ,230 ,190 0,000 1,209


75 000 - 100 000 FCFA -,513 0,000 ,599 ,034 ,000 1,035


Plus de 100 000 FCFA Réf Réf


Nombre d'observation


Log-vraisemblance


R2 de McFaden


InactifVariables


5 860 771


6236546,745


0,31


β βSignif. Exp(β) Signif. Exp(β)


Chômeur